Chhatradhar Mahato, un dirigeant du Comité Populaire Contre des Atrocités de Police (PCAoPA) avait été arrêté le 26 septembre dans le cadre de la vague de répression contre le soulèvement maoïste. Le PCAoPA étant une organisation anti-répression défendant les peuples tribaux contre les violences de l’armée et de la police indiennes, elle est considérée par les autorités comme une allié de la guérilla maoïste. L’arrestation de Mahato a été faite en violation de la loi indienne, par des policiers déguisés en journalistes dépourvus de mandat d’arrêt. Il a été jugé dans un procès médiatisé sans avoir eu la possibilité d’organiser sa défense. Il est tenu au secret et ne peut conférer avec un avocat, conformément à la Loi pour la Prévention des Activités Illégales. La police a ouvert environ 20 dossiers contre Mahato. Son arrestation, et ses prétendues ‘confessions’ sont utilisées pour terroriser ceux qui ont soutenu le mouvement des peuples minoritaires dans le Lalgarh, en alléguant qu’ils ont aidé le ‘terrorisme maoïste’. Le gouvernement du Bengale occidental a même déclaré début octobre que ceux qui exigeaient la libération de Mahato étaient punissables selon cette même Loi pour la Prévention des Activités Illégales.

Chhatradhar Mahato

Quatre policiers de la Central Industrial Security Forces (CISF) ont été tués dimanche par une mine alors d’une attaque maoïste « naxalite » à environ 250 km de Raipur, la capitale de l’Etat de Chhattisgarh. Deux autres policiers ont été tués dans l’explosion de leur jeep. Dans un autre combat avec la police, six guérilleros présumés, dont une femme, ont été tués au cours d’une fusillade avec la police. Une cache d’armes et d’explosifs a été découverte. Les dispositifs de sécurité ont été renforcés dans Raipur. Les autorités croient savoir que les maoïstes se sont dotés de lance-roquettes et qu’ils pourraient lancer des raids contre les zones urbaines pour perturber les opérations contre eux dans la région du Bastar.

Véhicule de contre-guérilla

Trois soldats ont été blessés dimanche lors d’une attaque de la guérilla maoïste contre la base contrasubversiva Nº 42 de Unión Mantaro. Le village d’Union Mantaro (un peu plus de 500 habitants) et est situé 335 kilomètres au sud-est de Lima, dans la province de Huanta-Ayacucho. La garnison « antiterroriste » de la base Mantaro compte un peu plus de 50 soldats de l’Armée. Les combats ont durés plusieurs heures. Un hélicoptère militaire a décollé de la base militaire de Pichari, dans la région Cusco, mais il n’a pas pu atterrir en raison des tirs des guérilleros. Cette garnison avait déjà été attaquée en août; deux soldats avaient alors été blessés. Depuis un an, le gouvernement reconnait la perte de 40 soldats dans les combats avec la guérilla maoïste dans cette région. 154 militaires attaqués entre morts et blessés. Le PCP revendique pour la même période et dans la même région avoir mis hors de combat (tués ou blessés) 154 militaires.

Patrouille de l'armée

Mardi 20, les combattants maoïstes capturaient un officier de police. Ils ont proposé au gouvernement un échange entre la libération de ce prisonnier et la libération de quinze militantes détenues par les forces du régime. Ce 22 octobre, les quinze femmes ont été libérées sous caution par le tribunal de Jhargram. Conséquemment, la guérilla maoïste a libéré l’officier de police.

Au début du mois, plusieurs collectifs français avaient adressé un courrier conjoint au préfet de la région Nord – Pas de Calais dans lequel ils revendiquaient un titre de séjour à Shova Gajurel. Se retranchant derrière les différents refus de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), de la commission de recours aux réfugiés et du tribunal administratif de Lille de lui octroyer le droit d’asile, le préfet a refusé d’examiner la demande de titre de séjour de Shova Gajurel.

Les autorités policières de la Direction Contre le Terrorisme du Front Policier Huallaga ont annoncé hier samedi l’arrestation du ‘camarade Javier’, autrement dit Rubén Valle Rojas, 30 ans. Le prisonnier collabore avec la police au moins en ce qui concerne les actions auxquelles il a lui-même participé, comme l’exécution de Deodora Espinoza, Présidente de l’Association régionale des planteurs de coca. Au moment de son arrestation, Valle Rojas transportait dans un mototaxi des munitions pour Kalachnikov et de la mèche à dynamite. Présenté comme un actif militant d’un colonne du Parti Communiste du Pérou active dans le Haut Huallaga, qui a à sa tête comme responsable en second du Parti le ‘camarade Rubén’.

Voir le journal télévisé péruvien

Ruben Valle Rojas

La police de l’Etat du Chhattisgarh affirme avoir arrêté neuf combattants maoïstes dans la région du Bahar. Les policiers auraient saisis quatre armes à feu et de nombreuses publication du Communist Party of India-Maoist (CPI-M, clandestin). Les arrestations auraient eu lieu la nuit de jeudi à vendredi à Babri Kokaobhata et à Chamai, des localités de la région forestière du Bastar. La police interroge ces prisonniers sur plusieurs exécutions et expropriations. Selon la police, îl n’y aurait pas moins de 10.000 maoïstes actifs dans cette région de 40.000 kilomètres carré. Certaines unités de guérilla maoïste étant même équipés de lance-roquettes et de mortiers.

Les forces de sécurité indiennes ont lancé ce vendredi une opération de contre-guérilla. En quelques jours, dans l’est du Maharashtra, les guérilleros ont tué 17 policiers et décapité un inspecteur de police qui jouait un rôle d’informateur. Le chef de la police supplétive, M.K. Sharma a dit aux journalistes qu’une quinzaine de maoïstes avaient été tués. La police de l’Etat de Maharashtra a reconnu que deux policiers avaient été blessés dans un échange de coups de feu avec des guerilleros maoïstes dans une forêt du Bhamragarh Taluka (district de Gadchiroli).

L’agence Press Trust of India a annoncé qu’entre 100 et 200 guérilleros maoïstes ont tués 17 policiers dans le district de Gadchiroli (le district le plus oriental de l’Etat de Maharashtra). Les combats auraient duré trois heures. La police de l’État du Maharashtra a toujours eu fort à partie avec les guérillas maoïstes du Gaddchiroli. Des dizaines de policiers ont été tués et plusieurs opérations de grande envergure ont déjà eu lieu. Selon la presse indienne, c’est une femme, âgée de 44 ans, l’ex-étudiante universitaire de l’État d’Andhra Pradesh qui commande la guérilla du Maharshtra depuis la mort au combat de l’ancien l’année passée. Des femmes occupent plusieurs postes clé de cette guérilla.

L’Etat indien va en effet mener d’ici une semaine – 10 jours une gigantesque campagne contre la guérilla. L’opération de type ‘search and destroy’, appelée « Operation Green Hunt », mobilise quasiment 100.000 hommes.