La police de Mexico a tenté d’expulser la Maison des peuples et communautés indigènes Samir Flores Soberanes de l’Institut national des peuples indigènes (INPI), ce qui a provoqué des affrontements avec les manifestants et fait huit blessés. Les faits se sont déroulés lundi matin à l’aube à Mexico, dans le quartier de Xoco, dans le district de Benito Juárez. Quelques dizaines des occupants de l’immeuble s’en sont pris aux équipes de travail du gouvernement de la capitale et aux 150 membres de la police métropolitaine présents pour garantir l’expulsion. Les occupants ont utilisé des tuyaux métalliques et des pelles, ainsi que des meubles de l’immeuble. Ils ont également activé le contenu d’extincteurs, jeté des pierres et divers objets depuis les étages supérieurs de l’immeuble. Trois employés de la Direction générale des services urbains et plusieurs policiers ont été blessés.

Depuis plus de quatre ans, des membres de la communauté Otomí occupent le bâtiment de l’INPI, situé au 343 de l’avenue Mexico-Coyoacán, dans le cadre d’une manifestation qui a débuté en 2020. Cette manifestation avait pour but de réclamer une plus grande attention et un plus grand respect des droits des peuples indigènes au Mexique.

Des affrontements ont opposés les habitants de la ville de Texistepec (état de Veracruz) dans le quartier de Las Lomas. Les habitants protestaient contre les coupures d’électricité lorsque la police municipale, renforcée par la police d’état, est intervenue. La maison du maire a été caillassée et dégradée.

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de la marche de mardi en faveur des 43 normalistes d’Ayotzinapa disparus en 2014. La police a fait usage de gaz contre les manifestants qui ont attaqué quelques commerces. Les affrontements ont eu un coût de 50 millions de pesos selon la Chambre nationale de commerce, services et tourisme de Mexico.

Mardi 19 au matin, les étudiants de l’Institut des Arts (IA) de l’Université Autonome de l’Etat d’Hidalgo (UAEH) a bloqué la rue Mariano Abasolo à Pachuca avec un bus, pour protester contre l’absence de réponse à leurs revendications de la part des autorités universitaires. Ils se sont rassemblés devant le rectorat (photo) et l’ont envahi pour y arrêter les cours. Les étudiants sont en grève depuis le 28 août pour exiger la destitution de la directrice du campus. Ils l’accusent de faire pression sur les étudiants et de protéger des professeurs accusés de harcèlement sexuel. Suite à ces incidents qui ont fait 20 blessés légers, un étudiant de l’AI aurait été arrêté par la police municipale de Pachuca.

Des étudiants mexicains ont attaqué la caserne de la 35e zone militaire de Chilpancingo, capitale de l’État de Guerrero, lors d’une manifestation jeudi contre l’armée avant le neuvième anniversaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa. Les étudiants, accompagnés d’organisations sociales, ont manifesté devant la caserne des forces armées, considérant qu’ils étaient impliqués dans la disparition survenue dans la municipalité d’Iguala en 2014. Les manifestants ont tagué les murs de pierre de la caserne et  enlevé l’une des barricades de la porte principale pour atteindre un camion qu’ils avaient l’intention d’incendier.La police a fait un usage massif de bombes lacrymogènes, mais le vent a provoqué la dispersion du gaz dans un quartier voisin, où les enseignants ont évacué les enfants du primaire et du préscolaire qui présentaient des signes d’intoxication, des larmoiements et une sensation d’étouffement.

 

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Des manifestants ont affronté la police et obstrué temporairement l’autoroute Chilpancingo-Acapulco le 10 juillet. Des milliers de manifestants s’étaient rassemblés sur la pour protester contre l’arrestation récente d’au moins un responsable des transports publics. Certains manifestants ont jeté des pierres sur la police qui, pour sa part, a tiré des gaz lacrymogènes. Les affrontements ont fait plusieurs blessés.

Lundi après-midi, une manifestation contre le féminicide d’une jeune femme de 20 ans, qui s’ajoute à d’autres féminicides d’autres femmes ces dernières années, a eu lieu à Cancun. Sur la Plaza de la Reforma, se trouve l’hôtel de ville et les bureaux du procureur, les jeunes ont cassé des vitres des bâtiments officiels, provoquant la réaction extrêmement violente des policiers qui ont tiré des coups de feu et battu des manifestants et journalistes. Plusieurs manifestants et au moins deux journalistes ont été blessés par balles. Des manifestations similaires ont également eu lieu dans dautres parties de lÉtat, mais sans atteindre le niveau de ce qui sest passé Plaza de la Reforma.

Les étudiants des écoles normales de Oaxaca maintiennent un sit-in dans la capitale de l’état depuis un mois en raison du désintérêt pour l’enseignement de la part des autorités ; ils réclament des postes et des embauches urgentes. Un des manifestants ayant été arrêté et ils ont décidé de manifester pour exiger sa libération. Ils ont brisé les vitres du Palais du gouvernement, lancé des pétards artisanaux et brûlé des pneus à l’extérieur du bâtiment. Après 60 minutes de protestation, les normaliens sont partis en indiquant qu’ils avaient déjà été informés de la libération de leur camarade.

Mercredi 8 mars, des dizaines de milliers de manifestantes ont défilé dans les rues de Mexico à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Au Mexique, au moins 10 femmes sont assassinées par jour, et 95 % des cas restent impunis. Plusieurs heurts ont eu lieu sur le parcours de la manifestation. Heurts aussi à Tlaxcala où les manifestantes ont tagués et tenté d’abattre les structures métalliques protégeant le palais du gouvernement (photo). La police est intervenue. À Oaxaca, des manifestantes se sont introduits dans le ministère du tourisme. Des manifestantes ont affronté la police anti-émeute et ont mis le feu à des portes et à une fenêtre du palais du gouvernement mexicain de Nuevo León, à Monterrey.

 

Les habitants de la communauté de Puente Madera, qui appartient à la municipalité zapotèque de San Blas Atempa, dans l’état d’Oaxaca protestent contre l’installation de parcs industriels dans la région. David Hernandez Salazar, leur représentant municipal a été arrêté le 17 janvier vers 8 heures alors qu’il arrivait à l’école primaire où il travaille comme enseignant. Le bureau du procureur général de l’État de Oaxaca (FGO) l’accuse de tous les dégâts qui auraient eu lieu lors des mobilisations antérieures contre ce projet dit « Corridor interocéanique ». En réponse à l’arrestation de Hernández Salazar, les habitants se sont armés de pierres et de bâtons, ont bloqué la route transisthmique 185 au kilomètre 276, où ils ont mis le feu à un pick-up. Ils ont aussi  bloqués 33 touristes français dans leur bus.