Le 26 octobre, Miguel Ángel Peralta, prisonnier anarchiste, a été reconnu coupable de tentative d’homicide contre Eliza Zepeda Lagunas et de son frère Manuel Zepeda Lagunas (voir notre article) bien que son dossier était vide d’accusations directes et personnelles selon ses avocats. Miguel Peralta a été condamné à 50 ans de prison et à une amende de 150 000 pesos (environ 6600 €). Suite à cette condamnation, Miguel a décidé d’arrêter la grève de la faim entamée le 19 octobre, afin de pouvoir continuer la lutte pour obtenir sa libération.

Miguel Peralta

Miguel Peralta

Vendredi 19 octobre, Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l’état de Oaxaca au Mexique a entamé une grève de la faim. Il fait partie d’un groupe de 7 prisonniers indigènes membres de l’assemblée communautaire d’Eloxochitlán. Cette assemblée composée de Mazatec de Oaxaca est en lutte contre l’imposition du système politique « traditionnel » et pour le maintient de leur propre auto-gouvernement. Migel est en prison depuis 4 ans pour une tentative de meurtre présumée durant une émeute au cours de laquelle la police avait tiré à balles réelles sur les manifestants. Migel revendique son acquittement, la libération de ses camarades et la fin de la répression contre sa communauté.

Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l’état de Oaxaca au Mexique

Miguel Angel Peralta Betanzos, un prisonnier anarchiste de l'état de Oaxaca au Mexique

Environ 500 étudiants de l’Ecole normale rurale d’Ayotzinapa ont attaqué hier les casernements du 27e Bataillon à Inguala avec des cocktails Molotov, des pierres et des pétards, presque 4 ans après la disparition de leurs 43 condisciples (voir notre article). Ils ont également brûlé le guichet automatique d’une banque et tagué les murs de la caserne de « meurtriers », « Vivos los queremos », « Ayotzinapa et Justicia », « c’était l’Etat ».

Les 43 jeunes manifestants ont été remis par les policiers locaux à un cartel lié au maire d’Inguala, qui les ont massacrés (voir nos articles). Les proches des disparus rappellent que les militaires de cette caserne ont participé à la disparition des 43 jeunes (ainsi ceux qui avaient été transférés à la clinique Cristina après avoir reçu des soins médicaux suite à la répression de leur manifestation).

Déballage des cocktails Molotov avant l’attaque de la caserne

Déballage des cocktails Molotov avant l'attaque de la caserne

Des dizaines de personnes ont été blessées dans une violente opération d’évacuation d’un campement illégal dans le centre de Mexico hier mercredi. Les heurts ont débuté à l’aube dans le quartier de Juarez lorsque des policiers en civil ont commencé à chasser les habitants en les frappant sans avertissement. Ce campement illégal est occupé depuis plus de vingt ans par un groupe indigène dans un terrain vague près d’un immeuble abandonné. Une centaine de familles vivent sur place.

Une centaine de policiers anti-émeutes ont été dépêchés sur place et empêchaient les habitants qui souhaitaient récupérer leurs affaires d’accéder au campement. Les habitants ont répliqué en lançant des pierres, des bâtons, dans des affrontements qui ont duré plusieurs heures. Parmi les blessés figurent des enfants et des policiers. Un photographe de l’AFP, qui a reçu une pierre en pleine tête, a été hospitalisé. Ces heurts ont eu lieu alors que la capitale commémorait ce mercredi deux séismes meurtriers, l’un dans lequel 369 personnes ont péri en 2017 et l’autre qui a fait plus de 10.000 morts, à la même date, en 1985. A cette occasion, des manifestations ont été organisés par des habitants laissés sans abri depuis le séisme de l’an dernier, abandonnés par les autorités.

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

Les occupants de Juarez face aux policiers anti-émeute

Ce mardi 24 avril, une manifestation des familles des 43 étudiants et enseignants disparu-e-s de Ayotzinapa, a eut lieu devant la résidence officielle du président Enrique Peña Nieto à Los Pinos, Ville de México. Les manifestants demandaient une audience avec Peña Nieto et dénonçait les 43 mois sans réponse du gouvernement fédéral. Des affrontements ont eut lieu avec la police, sans faire de blessé.

Cette manifestation se déroule 43 mois après l’enlèvement des 43 élèves et enseignants de l’école d’Ayotzinapa. Ils avaient disparu alors qu’ils se rendaient à Iguala (sud) en autobus pour collecter de l’argent avant une manifestation dans la capitale. Ils avaient alors été attaqués par des policiers municipaux d’Iguala qui ont tué trois d’entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Plusieurs de leurs corps brûlés avaient ensuite été retrouvés dans une fosse commune.

Plusieurs actions de soutien avaient déjà été menées, la police fédérale avait réagit en 2015 en attaquant des étudiants de la même école (voir notre article).

Manifestation pour les disparus d’Iguala

Manifestation pour les disparus d'Iguala

Les habitants de San Juan Ixtenco exigent la démission du maire qui est accusé de détourner les biens de la municipalité. Leurs protestations ont tourné à l’affrontement ouvert avec les forces de police avant-hier mercredi. Huit véhicules de police ont été endommagés et plusieurs policiers blessés. Les manifestants sont entré de force dans la mairie et l’ont dégradée.

Une rue d’Ixtenco après les affrontements

Une rue d'Ixtenco après les affrontements

Des incidents ont eu lieu au cours des manifestations organisées par la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Enseignement (CNTE) à l’occasion de la visite à Oaxaca, jeudi, du président du Mexique, Enrique Peña Nieto. Celui-ci venait inaugurer le Centre culturel et de congrès à l’occasion du XXIVe Congrès du commerce extérieur. Des affrontements ont eu lieu en ville, avec des incendies, mais l’incident le plus spectaculaire est survenu lors de l’arrivée de la flottille des hélicoptères. Les manifestants ont tiré des fusées (apparement des fusées de détresse) dont une a touché un des appareils, un Super-Puma qui transportait les journalistes couvrant le déplacement présidentiel. L’appareil a été déstabilisé et s’est empli de fumée. Le pilote a pu reprendre le contrôle et poser l’appareil.

L’impact de la fusée (à gauche), son effet lors du vol (à droite)

L'impact de la fusée (à gauche), son effet lors du vol (à droite)

Mardi 25 juillet, le prisonnier anarchiste Abraham Cortés Ávila a été relâché après presque 4 ans derrière les barreaux. Abraham Cortés Ávila a été arrêté le 2 octobre 2013 pendant la manifestation commémorant les quarante-cinq ans du massacre de Tlatelolco, il était le dernier à rester en prison après les arrestations du 2 octobre 2013. Abraham était accusé de tentative d’homicide, pour avoir supposément lancé des cocktails Molotov contre les lignes de policiers anti-émeutes. Ceci en plus d’une autre accusation pour atteinte à l’ordre public en réunion. Pour ces accusations, il avait été condamné à 13 ans et 4 mois de prison , réduit en appel à 5 ans et 9 mois pour atteinte à l’ordre public en réunion, l’accusation de tentative d’homicide ayant été rejetée. Il a bénéficié d’une libération anticipée.

Abraham Cortés Ávila

Abraham Cortés Ávila

Plusieurs personnes ont été arrêtées et blessées mercredi lors d’affrontements entre manifestants étudiants et policiers dans la ville de Titipetío, dans l’État mexicain de Michoacán. 300 étudiants avaient organisé une manifestation pour exiger le paiement des bourses, des transports et des timbres alimentaires. Les manifestants ont arrêté le trafic ferroviaire local lorsqu’ils ont bloqué les voies ferrées. La police est alors intervenue extrêmement brutalement; Huit manifestants ont été blessées, dont un a été admis à l’hôpital après avoir été touché d’une balle dans le cou. Suite à la brutalité de cette répression, le directeur adjoint de la police territoriale a été renvoyé.

Un manifestant a été touché au cou par une balle de la police

Un manifestant a été touché au cou par une balle de la police

Une cellule de la FAI-FRI a fait exploser une bombe contre l’agence de la banque Citibanamex située sur Eje 10, à Mexico, jeudi 20 avril à 2H30 du matin. Cette banque avait déjà été attaquée il y a quelques mois par une autre cellule anarchiste. L’action de jeudi a été revendiquée en soutien aux anarchistes passant en procès à Aix-la-Chapelle (voir notre article).

L’agence de la Citibanamex

L'agence de la Citibanamex