Des milliers de personnes ont manifesté en différents points de Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, et près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza en soutien aux centaines de prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril pour obtenir de meilleures conditions de détention. Des dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène, de projectiles en caoutchouc et de balles réelles.

Des centaines de Gazaouis brandissant des drapeaux palestiniens ont marché aujourd’hui vendredi en direction de la barrière et commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus. Le ministère de la Santé a fait état de huit blessés par balles et d’une trentaine de personnes intoxiquées par le gaz lacrymogène. Environ 1.500 personnes ont manifesté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et des affrontements ont été rapportés dans plusieurs autres villes et villages du territoire.

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Des centaines de prisonniers palestiniens entrent mercredi dans leur deuxième mois de grève de la faim, passant un cap déterminant. Ce mouvement a été lancé le 17 avril par Marwan Barghouthi, condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers, afin d’obtenir de meilleures conditions de détention. Après trois ou quatre semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers. Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.

Pour faire face à de tels cas de figure, Israël a adopté une loi lui permettant de recourir à l’alimentation de force. Ce recours se heurte cependant au refus de l’Ordre des médecins. Le risque devient élevé au bout de 50 jours. Les grévistes souffrent d’étourdissements intenses, ne contrôlent plus les mouvements de leurs yeux, le rythme cardiaque se ralentit. Les grévistes ont alors perdu en général 30% de leur poids, les muscles ne supportent plus le squelette, rendant impossible la station debout. A partir de ce stade, on peut s’attendre à de graves complications comme la défaillance des organes, et à la mort.

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des heurts avec les forces de l’occupation israélienne ont fait plusieurs blessés palestiniens en Cisjordanie occupée hier lundi 15 mai à l’occasion de la journée commémorant la « Nakba ». La « Nakba » désigne la « catastrophe » que fût pour les Palestiniens la création d’Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine, poussant plus de 760.000 Palestiniens, aujourd’hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a été aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.

Hier, onze Palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux après avoir été atteints, pour la plupart, par des balles israéliennes en caoutchouc lors d’affrontements près du checkpoint dit du DCO ou de Bet-El, à la sortie de Ramallah. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des soldats de l’occupation positionnés autour du checkpoint. A Bethléem aussi, plusieurs centaines de Palestiniens arborant des tee-shirts noirs frappés de l’inscription 1948, année de la Nekba, ont lancé des cailloux sur les forces israéliennes qui les maintenaient à distance à coups de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.

Les affrontements hier à Ramallah

Les affrontements hier à Ramallah

La grande manifestation annuelle pour la libération de Georges à Paris aura cette année lieu le 17 juin à 15h. Nous organiserons un co-voiturage depuis Bruxelles, un autre co-voiturage sera organisé depuis Charleroi. Contactez nous pour en être !

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah ce 17 juin

Manifestation pour la libération de Georges Abdallah ce 17 juin

Un rassemblement de soutien aux prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril dernier aura lieu vendredi devant le siège du Comité International de la Croix Rouge. Ce dernier, pourtant garant de l’application de la 4ème Convention de Genève pour les prisonniers en temps de guerre, ne fait rien face à la détérioration depuis des années de la situation des prisonniers.

Manifestation à Ramallah

Rassemblement devant le siège du Comité international de la Croix Rouge le vendredi 12 mai 2017 de 16h à 19h30 247 BD Raspail 75014 Paris – Métro Raspail

Manifestation à Ramallah

Malgré la pluie, une centaine de personnes se sont rassemblées à Toulouse ce mercredi 10 mai en soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes. La solidarité avec Georges Abdallah a elle aussi été affirmée et plusieurs pancartes et affiches revendiquaient la libération des prisonniers palestiniens et notamment Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP.

Toulouse : Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim

Des affrontements ont éclaté jeudi dans le quartier de Bab al-Zawiyah, à Hébron, entre de jeunes manifestants palestiniens et les forces de l’armée et de la police des frontières israéliennes. Ces affrontements se sont déroulés dans le souk le matin avant qu’ils ne s’étendent à midi, lorsque plusieurs groupes de soldats israéliens, accompagnés de la police des frontières, sont entrés à Bab al-Zawiah dans la zone sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

En solidarité avec les 1500 Palestiniens actuellement en grève de la faim, tous les magasins et les transports publics étaient fermés. Un rassemblement solidaire se tenait dans le quartier de Bab al-Zawiyah. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades sonores contre les jeunes manifestants qui leur lançaient des pierres. Au moins deux Palestiniens ont été gravement blessés après avoir été touché par des tirs à balles de guerre. Une nouvelle incursion de soldats dans l’après-midi a entraîné une reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

Le lendemain, le Fatah et le Comité national en solidarité avec les prisonniers palestiniens a appelé au «Jour de la colère». La journée a commencé calmement alors que les forces de sécurité palestiniennes qui tentaient de séparer les manifestants et les soldats israéliens. Mais les forces israéliennes ont de nouveau avancé dans Bab al-Zawiyah, en matinée et dans l’après-midi, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, provoquant la reprise des affrontements.

Véhiule anti-émeute israélien rue Faisal al-Maliki, à Bab al-Zawiyah

La Belgique, et plus particulièrement la police judiciaire et l’université de Leuven collaborent avec la police israélienne dans le projet LAW-TRAIN, un projet qui vise à améliorer les techniques d’interrogatoire, alors qu’Israël est régulièrement condamné pour le recours à la torture ou à des traitements inhumains et dégradants lors d’interrogatoires de prisonniers. Pour débattre et informer de cette collaboration, la Plate-Forme Charleroi-Palestine organise une rencontre avec Alexis Deswaef, président de la Ligue des droits de l’homme et Reine Meylaerts, professeur à la KU de Leuven. Cette rencontre aura lieu demain mercredi 3 mai à partir de 18h30 salle Harmignies, 9 rue Léon Bernus à Charleroi.

Le site de la campagne Stop Law-train

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Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes que des affrontements ont éclaté dans différentes parties de la Cisjordanie enter les jeunes et les forces d’occupation israéliennes à la suite des manifestations en solidarité avec 1.500 prisonniers en grève de la faim. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements ont éclaté dans le centre d’Hébron. Deux autres ont été frappés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et d’autres ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogène dans la ville de Béthanie à Jérusalem-Est.

Les affrontements comprenaient également les points de contact dans la ville d’Azzoun, au sud de Qalqilya, et devant la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah. Des colons israéliens ont également ouvert le feu à des manifestants palestiniens près de la colonie de Jabal Tawil dans la ville de Al-Bireh, en Cisjordanie. Les affrontements ont également commencé à l’entrée nord de Bethléem près du point de contrôle 0, un jeune a été blessé par des munitions en direct jusqu’à l’instant. L’Autorité palestinienne a annoncé jeudi une grève générale pour faire preuve de solidarité avec les prisonniers.

Les forces d’occupation tirant sur les manifestants à Hébron

En solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim, il y aura un rassemblement à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Les forces d'occupation tirant sur les manifestants à Hébron
Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Un certain nombre de Palestiniens ont souffert de suffocation mardi suite à une inhalation massive de gaz lacrymogène lors d’affrontements qui ont éclaté avec des forces israéliennes dans la localité de Rummanah, au nord-ouest de la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée. Les villageois ont résisté lorsque l’armée israélienne a attaqué la localité. Les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes contre les Palestiniens et leurs maisons causant des cas d’étouffement. Par ailleurs, des forces israéliennes ont attaqué le village d’Anin, également près de Jénine, et ont effectué des recherches à grande échelle dans les zones agricoles et les maisons, sans arrêter personne.

Rummanah, près de Jénine

Rummanah, près de Jénine