Khaled Barakat et Charlotte Kates, représentant de Masar Badil et représentante de Samidoun, devaient venir à Bruxelles pour la Semaine pour la Libération de la Palestine, à laquelle est associé le Secours Rouge International (voir ici), et pour la Marche pour la libération et le Retour qui aura lieu samedi à Bruxelles. Venant du Canada, ils ont été arrêtés et détenus à l’aéroport de Schipol. Il leur a été signifié que l’Allemagne les avait fait porter sur les listes du Système Information Schengen – ce qui leur interdisait l’entrée à l’espace Schengen.

On se rappelle qu’en mars 2020, les autorités allemandes avaient signifié à Khaled Barakat une interdiction d’entrer dans le pays pendant quatre ans (voir notre article). Le caractère politique de l’ordonnance était manifeste et non dissimulé puisque entièrement basé sur des discours politiques publics, des écrits et des vidéos YouTube et n’allègue pas d’activité criminelle (l’ordonnance précise que « les critères relatifs aux condamnations pénales ne s’appliquent pas en l’espèce »). Par contre est retenu comme Khaled Barakat des déclarations comme: « La soi-disant solution à deux États est morte. Le peuple palestinien n’a d’autre choix que de poursuivre sa lutte jusqu’à la libération de toute la Palestine et la construction d’une société démocratique en Palestine ». Cette formule est citée à deux reprises dans le document comme la preuve d’une perspective « extrémiste » qui est « inacceptable » en Allemagne.

Un adolescent palestinien a succombé à ses blessures subies il y a un mois. Agé de 16 ans, Mohamed Nuri, est décédé des suites de blessures à l’estomac occasionnée par les forces d’occupation, après des affrontements à l’entrée d’Al Bireh, dans la banlieue de Ramallah. La mort de l’adolescent a été annoncée le jour même où la Cisjordanie a mené une grève générale d’une journée – avec fermeture des magasins – contre les forces armées israéliennes, qui sont responsables de la mort d’Udai Tamini, un autre résident de 22 ans du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem. Tamimi, un résident du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem, est resté en fuite pendant plus de dix jours après avoir été accusé d’avoir tué un soldat israélien et d’en avoir blessé un autre lors d’une fusillade au poste de contrôle de Shufat le 8 octobre. Le jeune homme a été abattu de plusieurs balles dans différentes parties du corps après avoir ouvert le feu sur plusieurs agents de sécurité israéliens à l’entrée de la colonie israélienne de Maale Adumim.

Un autre jeune palestinien est décédé ce samedi soir dans un hôpital de la ville de Qalqilia, au nord de la Cisjordanie occupée, des suites des blessures qu’il avait subies plus tôt dans la journée par les forces d’occupation israéliennes près de la ville. Rabi Arafah Rabi, 32 ans, avait été grièvement blessé par une balle israélienne dans la tête, et a été transporté d’urgence à l’hôpital Darwish Nazzal de la ville pour y recevoir des soins médicaux, où il a succombé à ses blessures quelques minutes plus tard. Ce sont les israéliens qui tiennent un poste de contrôle près de la ville qui ont ouvert le feu et l’ont mortellement blessé à la tête. Des policiers israéliens ont ouvert le feu sur un autre adolescent Palestinien, âgé de 16 ans, et l’ont grièvement blessé à l’intérieur d’un terrain de football dans le quartier dans le quartier occupé de Sheikh Jarrah à Jérusalem.

 

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La police a arrêté un Gantois de 31 ans, présenté comme sympathisant de la cause palestinienne, suite à l’incendie de deux blindés appartenant à l’armée belge en cours d’équipement par la société OIP Sensor Systems à Audenarde, une filiale de la société d’armement israélienne Elbit (voir notre article). L’action avait eu lieu le dimanche 28 août dans la zone industrielle de Westerring. Parmi les épaves, la police et les pompiers ont trouvé des restes de cocktails Molotov et un mur de l’entreprise affichait « Shut Elbit Down ». Selon les déclarations de la justice, c’est sur la base des images des caméras que l’identification a été effectuée. Le juge d’instruction a arrêté l’homme pour « incendie volontaire avec intention terroriste ». La chambre des mise a prolongé sa détention provisoire d’un mois.

 

Un Palestinien a ouvert le feu à un poste de contrôle près du camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est, dans la nuit de samedi à dimanche, tuant une sous-officier de la police militaire, et blessant gravement un garde civil. Le garde avait été hospitalisé dans un état grave. Quatre personnes soupçonnées de complicité ont été arrêtées dans la nuit de samedi à dimanche. La mère, le père et le frère du suspect ont également été appréhendés, selon l’habituelle politique de représailles collectives de l’occupant.
Un grand nombre de policiers, de soldats et d’agents du service de sécurité du Shin Bet ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver le tireur qui semble s’être échappé dans le camp de réfugiés de Shuafat. Un hélicoptère a été utilisé pour balayer des airs cette zone surpeuplée de Jérusalem-Est, et des forces spéciales ont également été déployées pour renforcer les recherches. L’accès au camp de réfugiés a été fortement restreint et les forces d’occupation qui sont entrées dans le camp de Shuafat se sont heurtées à des dizaines de manifestants Palestiniens, qui leur ont lancé des pierres et des pétards.

Les forces d’occupation bloquant le camp de réfugiés de Shuafat

 

Les Palestiniens de la ville voisine de Kafr Qaddum organisent depuis des années des manifestations quasi hebdomadaires pour protester contre l’expropriation des terres qui appartenaient historiquement à leur ville, au profit de la colonie sioniste de Kedumim. Des affrontements ont éclaté vendredi entre l’armée israélienne et les manifestants Palestiniens. L’armée d’occupation a ouvert le feu, tuant un jeune manifestant de 15 ans, Adel Daoud. Un autre jeune manifestant, Mahdi Ladadweh, 17 ans, a été tué par un tir de militaires israéliens dans un village proche de Ramallah. Cinquante autres Palestiniens ont été blessés dans la répression des manifestations de ce vendredi.

Alaa Zaghal, 21 ans, est mort d’une blessure par balle à la tête tirée par des militaires israélien à Deir al-Hatab, à l’est de Naplouse. Des jeunes palestiniens ont manifestés et caillassés des militaires qui procédaient à un raid contre domicile d’un Palestinien nommé Salman Omran qu’ils voulaient arrêter pour une raison encore inconnue. Omran s’est rendu après qu’un bulldozer israélien se soit approché de sa maison. Outre le jeune manifestant tué, sept personnes ont été blessées  par les forces d’occupation, dont trois journalistes. Les raids israéliens ont tué une centaine de Palestiniens, faisant de cette année la plus meurtrière depuis 2015.

L’arrestation de Salman Omran

Ce sont 30 prisonniers, tous en détention administrative, parfois enfermés depuis plus d’un an, sans inculpation ni jugement, souvent sans savoir quels sont les charges contre eux. Cette pratique  systématique, arbitraire et reconductible indéfiniment vise principalement des anciens prisonniers. Ils sont arrêtés, détenus, d’après des « informations secrètes », avec l’idée selon laquelle ils pourraient être « une future menace pour la sécurité de l’État d’Israël » et, en tant que mesure préventive, ils doivent être arrêtés ». Le recours à cette pratique par l’occupant ne fait qu’augmenter depuis mai 2021. Au total, plus de 750 Palestiniens – dont six enfants et deux femmes – sont des détenus administratifs. C’est le cas pour 80% des détenus qui se joignent à cette grève de la faim, comme Salah Hammouri, avocat franco-palestinien et défenseur des droits de l’homme, qui a passé sept ans en prison, ou Asem Al-Ka’bi, libéré après 18 ans de prison, de nouveau en détention administrative moins d’un an après.

Des heurts entre manifestants et l’armée israélienne ont blessé 11 Palestiniens, et causé des cas d’asphyxie à des dizaines d’autres personnes, ce vendredi, dans le nord de la Cisjordanie. Parmi les 11 blessés, une personne a été touchée par un tir à balle réelle et 10 autres ont subi des blessures suite à des tirs de balles en métal recouvertes de caoutchouc. Les affrontements dans la ville de Kafr Qaddum, à l’est de Qalqilya (nord) sont réguliers: ces villages, ciblés par les colons sionistes, sont le théâtre de manifestations hebdomadaires.

 

Vendredi 16 septembre, 11 étudiants de l’Université de Birzeit et membres du Pôle Étudiant Démocratique Progressiste ont été arrêtés par les forces de l’occupation israélienne. Un tribunal militaire a décidé hier de remettre en liberté huit des onze étudiants. Deux ont été placés en détention administrative: Muath Botmeh et Ziad Qaddoumi. C’est une forme de répression qui consiste à maintenir en détention sans procès, et même sans inculpation, des opposants à l’occupation pendant des mois voire des années.

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Un adolescent palestinien a été tué, ce jeudi 15 septembre, lors de nouveaux heurts avec les forces d’occupation dans le village de Kfar Dan, situé à proximité de Jénine, région de la Cisjordanie au cœur d’affrontements armés ces derniers mois. Mercredi, un soldat israélien et deux Palestiniens du village de Kfar Dan ont été tués lors d’échanges de tirs au checkpoint de Jalameh, point de passage entre Israël et la Cisjordanie occupée situé à quelques kilomètres de Jénine. Jeudi, l’armée israélienne a envahi à Kfar Dan pour identifier les maisons familiales de ces deux Palestiniens, dans le but ensuite de les détruire comme le veut sa politique de représailles contre les familles des résistants. C’est contre ce raid de représailles que les habitants de Kfar Dan ont protesté, parmi eux Uday Salah, âgé de 17 ans, qui a été tué par un militaire israélien d’une balle dans la tête.