Un Palestinien a été tué et au moins 42 manifestants blessés vendredi par les tirs de soldats israéliens lors d’affrontements à l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Tamer Arafat, un homme de 23 ans de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a été grièvement blessé plus tôt dans l’après-midi et a succombé à ses blessures. 42 autres personnes avaient été blessées par les tirs d’armes à feu de soldats israéliens dans toute la bande de Gaza, dont deux femmes, 15 enfants, quatre ambulanciers paramédicaux et deux journalistes.

Manifestants à Gaza (archives)

Des milliers de manifestants palestiniens se sont rassemblés vendredi à la frontière qui sépare Israël de la bande de Gaza, dans le cadre de la « Marche du retour » qui a lieu chaque semaine depuis le 30 mars dernier. 21 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les soldats israéliens,, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Jeudi, la commission de l’ONU a affirmé dans un rapport que la réponse d’Israël aux manifestations à Gaza en 2018 « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », les enquêteurs soulignant que des snipers ont visé des civils, dont des enfants. Selon l’ONU, « plus de 6.000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations ».

Manifestants à Gaza (archives)

Dimanche 24 février, l’information de la libération imminente de Mustapha Awad avait été confirmé par le consul belge et l’avocate israélienne de Mustapha Awad, Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article) et condamné le 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison (voir notre article). Une place dans un avion lui avait été réservée le lundi soir et annulée par la suite. Mercredi matin, 27 février, l’avocate israélienne annonçait que les services de sécurité exigeaient une nouvelle audience sous prétexte que le comité en charge de sa libération anticipée n’avait pas tenu compte de tous les éléments.

Une action en soutien à Mustapha Awad sera probablement organisée la semaine prochaine.

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Mercredi 20 février, Nadera Shalhoub-Kevorkian, une académique de l’Université hébraïque a déclaré, dans une conférence que les autorités d’occupation israéliennes ont autorisé de grandes firmes pharmaceutique à mener des tests sur les prisonniers palestiniens et arabes. Elle a également révélé que les entreprises militaires israéliennes réalisait des test sur des enfants dans les quartier de Jérusalem occupée. La professeure a déclaré « Ils testent quelles bombes utiliser : des bombes à gaz ou des bombes puantes ; de mettre des sacs en plastique ou des sacs en tissu. »

Il ne s’agit pas d’une première dans l’histoire de l’état israélien. En juillet 1997, un comité parlementaire reconnaissait que le ministère israélien de la Santé avait autorisé les sociétés pharmaceutiques à tester leurs nouveaux médicaments chez les détenus.

Arrestation en Palestine (archive)

Mardi après-midi, des centaines de manifestants palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, dans le cadre d’une manifestation anti-israélienne appelant à la levée du blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis la mi-2007. Des manifestants ont agité des drapeaux palestiniens et jeté des pierres sur les soldats qui ont tiré à balles de guerre. Au moins 20 Palestiniens ont été blessés par balle, et des dizaines de personnes avaient été asphyxiées après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats sur les manifestants.

Evacuation d’un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Evacuation d'un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Des affrontements ont eu lieu près de Naplouse après que les villageois d’Urief aient commencé une manifestation pour contester la récente décision de l’armée d’occupation de bloquer un chemin menant aux terres agricoles des résidents. Un Palestinien a été blessé par des tirs israéliens.

Comme chaque vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à plusieurs endroits le long de la barrière frontalière. Les manifestants ont lancé des pierres et des grenades artisanales (pipe-bombs ) sur les soldats israéliens. Un officier de la police des frontières a été légèrement blessé par des éclats. Les forces israéliennes ont tirés des projectiles anti-émeutes mais aussi des balles de guerre. Deux manifestants ont été blessés.

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d’autre de la clôture hier vendredi

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d'autre de la clôture hier vendredi

Ahmed Khris avait été impliqué dans l’affaire du bateau Karine A, transportant 50 tonnes d’armes pour la résistance, et intercepté par la marine israélienne dans la Mer Rouge en janvier 2002. Agé de 54 ans, il a passé 17 ans dans les prisons israéliennes. Toute la famille d’Ahmed Khris attendait son retour dans le camp de réfugiés de Baqaa, au Nord d’Amman, en Jordanie. Originaires du village d’Ajjur près d’Hébron mais expulsés de Palestine en juillet 1948 par l’armée israélienne, les parents d’Ahmed s’étaient alors réfugiés en Jordanie

Mais Israël a déporté Ahmed Khris, à sa sortie de la prison de Meggido, directement dans la bande de Gaza qui est sous blocus. Ahmed ne pourra revoir ses trois fils ni sa femme. Et il n’a vu aucun d’entre eux depuis 17 ans, puisque Israël a interdit toute visite à sa famille. Un autre prisonnier, Riyad Salah Qasrawi, qui a également effectué 17 ans derrière les barreaux en Israël a été libéré en même temps qu’Ahmed, tandis que le capitaine du bateau, Omar Akawi, 61 ans, condamné à 25 ans de prison est toujours incarcéré. C’est la famille d’Omar qui a accueilli Ahmad à son arrivée à Gaza, où il n’a pas de parents.

Ahmed Khris

Un jeune Palestinien est décédé hier mardi, après avoir été blessé vendredi lors de heurts avec l’armée israélienne le long de la barrière de sécurité qui isole la bande de Gaza. Hassan Nofel, 17 ans, avait été blessé au visage par une cartouche de gaz lacrymogène à l’est d’Al-Bureij dans la bande de Gaza. Des milliers de Palestiniens ont manifesté le long de la clôture, certains ont lancé des pierres et des engins incendiaires en direction des soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée israélienne a usé de moyens anti-émeutes mais aussi de balles réelles.

Manifestants à Gaza (archives)

Deux adolescents palestiniens ont été tués le 8 février par un tir de l’armée israélienne dans la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations le long de la barrière isolant l’enclave palestinienne. Hassan Shalabi, 14 ans a été tué à l’est de Khan Younès par un tir qui l’a atteint à la poitrine. Hamza Ishtawi, 17 ans, a été tué à l’est de Gaza par une balle qui l’a atteint au cou. Huit autres Palestiniens ont été blessés par balles le long de la frontière. Les Palestiniens ont lancé des pierres et des engins incendiaires vers les soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée a riposté avec des moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d’un des blessés de ce vendredi 8 février

Evacuation d'un des blessés de ce vendredi 8 février

Le prisonnier palestinien Fares Baroud, âgé de 51 ans, du camp de réfugiés d’al-Shati à Gaza, est décédé mercredi 6 février, quelques heures à peine après avoir été subitement transféré aux soins intensifs à la prison de Ramon. Baroud souffrait d’un certain nombre de problèmes de santé: il souffrait d’une hernie, avait perdu 80% de sa vue et d’une grave maladie du foie. Il avait dénoncé à plusieurs reprises de négligence médicale et de refus du traitement médical nécessaire pour les prisonniers palestiniens.

Emprisonné depuis 1991 pour son implication supposée dans l’exécution d’un colon à Gaza, Baroud était l’un des prisonniers qui devaient être libérés en 2013 dans le cadre des négociations avec l’Autorité palestinienne. Israël avait violé l’accord, refusant de libérer les 30 derniers prisonnierss, dont Baroud. Baroud s’était vu refuser des visites de sa famille depuis 18 ans. Sa mort a provoqué une protestation dans des prisons israéliennes. Une fermeture et un confinement ont été imposés dans les prisons de Ramon et de Nafha. Baroud est le 218e prisonnier palestinien à mourir dans les prisons israéliennes, beaucoup en raison de négligence médicale, de maltraitance ou de déni des soins de santé nécessaires.

Fares Mohammad Baroud

Fares Mohammad Baroud