Des dizaines de manifestants qui participaient à une action d’Extinction Rebellion (XR) ont été interpellés samedi en milieu de journée à l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. Les activistes protestaient contre le programme “frequent flyer” de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, une manière de récompenser les clients qui volent souvent. 120 personnes participaient à l’action, dans le hall central de l’aéroport. Ils y ont dispersé du liquide brun, censé rappeler la boue qui a envahi la région de Valence, en Espagne, après les récentes inondations dévastatrices. Plus d’un mois après les crues exceptionnelles qui ont ravagé des quartiers entiers, la région doit faire face à une boue parfois polluée qui crée des poussières toxiques.

Ce lundi 9 décembre, les Pays-Bas commenceront à effectuer des contrôles aux frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Les contrôles seront effectués de manière aléatoire, il n’y aura pas de points de contrôle fixes. 150 millions d’euros de budget supplémentaire ont été débloqués pour accroître les capacités de la police des frontières, l’objectif est de recruter du personnel supplémentaire, acheter des équipements tels que des caméras. Il s’agit d’une mesure temporaire de six mois.

Des manifestants dénonçant le génocide à Gaza sont rassemblés ce mercredi soir à 19H, malgré l’interdiction, sur la place du Dam dans le centre-ville d’Amsterdam. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés (photo) et emmenés dans des bus. Cette répression a été suivie d’affrontements : les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Un tramway a été incendié. Malgré l’important dispositif de police déployé, les forces de l’ordre n’ont maitrisé la situation qu’aux alentours de 23 heures. Au moins trois personnes ont été interpellées suite à ces heurts.

 

La police néerlandaise a arrêté, aujourd’hui dimanche, à Amsterdam, 300 manifestants propalestiniens réunis en dépit d’une interdiction des rassemblements dans la ville, après des affrontements il y a trois jours en marge d’un match opposant l’Ajax d’Amsterdam à Maccabi Tel-Aviv (voir notre article). Ces arrestations interviennent à la suite de la confirmation par la justice néerlandaise de l’interdiction, voulue par la maire de la ville, d’une manifestation propalestinienne dimanche à Amsterdam. Malgré cette interdiction, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus sur la place du Dam en brandissant des pancartes avec les inscriptions : « Rendez-nous nos rues » ou « Palestine libre ». Des policiers en tenue anti-émeute sont alors intervenus, interpellant des manifestants, peu après la décision du tribunal de maintenir l’interdiction.

Jeudi 7 novembre au soir se tenait un match de football entre l’Ajax (équipe néerlandaise) et le Maccabi Tel-Aviv (équipe israélienne) à Amsterdam. Les supporters de cette dernière, affiliés à l’extrême-droite israélienne ont semé le trouble pendant plusieurs heures dans la ville scandant des slogans tels que « Fuck You Palestine », arrachant des drapeaux palestiniens accrochés sur de façades ou encore chantant des chants à la gloire de l’armée d’occupation. Ils avait également hué au stage la minute de silence dédiée aux victimes des inondations à Valence et agressé au moins un chauffeur de taxi. Ces nombreuses provocations et agressions ont déclenché des affrontements avec des personnes pro-palestiniennes (un rassemblement contre la tenue de ce match avait eu lieu dans la ville, mais on ignore si ces personnes ont participé aux affrontements). Les supporters d’extrême-droite ont été pourchassés dans la ville, frappé, certains ont été capturés et on été forcé de scander « free Palestine » pour qu’on les laisse partir. 57 personnes ont été arrêtés dans le cadre de ces affrontements.

Supporter-d'extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Supporter-d’extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Samedi, environ 1000 manifestants d’Extinction Rébellion ont profité d’un mouvement de grève des forces de police néerlandaises pour bloquer une grande artère de circulation à La Haye, appelant à l’abolition des subventions gouvernementales annuelles d’un montant de 46 milliards d’euros pour les entreprises de combustibles fossiles. Les activistes climatiques portaient des banderoles indiquant « Stop Fossil Subsidies » et scandaient des slogans  « les océans se lèvent et nous aussi ». Plusieurs militants ont installé des tentes et des chaises de camping sur l’autoroute, indiquant leur intention d’y passer la nuit.

La ville de La Haye avait averti les manifestants que le blocage de l’autoroute était illégal et les avait encouragés à se déplacer dans un champ voisin. Cette manifestation fut l’une des actions les plus perturbatrices prises par Extinction Rebellion aux Pays-Bas. La police a tardivement dégager la route peu après 17 heures après la conclusion de leur propre manifestation, à 19 heures, elle a été réouverte à la circulation.

La police néerlandaise a procédé à l’arrestation de  370 militants.

Aujourd’hui lundi 16 septembre 2024, l’Allemagne a réintroduit des contrôles aléatoires à ces plus de 3000 km de frontières. Les autorité prétendent que ces contrôles exceptionnels serviront à prévenir le « terrorisme et la criminalité transfrontalière », mais l’objectif réel est surtout de lutter contre l’arrivée de migrant·es, dans un contexte de percée du parti néo-nazi AFD aux élections régionales. Ces contrôles exceptionnels devraient s’appliquer jusqu’à ce qu’une réforme législative sur la migration puisse être mise en place. Le gouvernement fédéral annonce une durée de 6 mois, l’entrée en vigueur de cette réforme pourrait, en fait, durer 2 ans.

Pour que ces contrôles restent en accord avec les règles européenne, l’Allemagne se base sur la possibilité offerte par l’accord de Schengen de réinstaurer des contrôle en cas de circonstances extraordinaires tels que des menaces à l’ordre public ou à la sécurité et ce, en dernier recours.

De lors côté, les Pays-Bas vont demander une dérogation aux politiques de l’Union européenne en matière d’asile et d’immigration, en invoquant les inquiétudes suscitées par l’afflux de migrants. Dans le cadre de leurs nouvelles mesures en matière d’immigration, le gouvernement néerlandais prévoit de mettre en œuvre des contrôles frontaliers plus stricts, de pénaliser les personnes responsables de perturbations liées à l’immigration, de limiter le regroupement familial et de donner la priorité aux déportations. Le gouvernement néelandais prévoit d’invoquer une loi d’urgence pour faciliter la mise en œuvre de ces mesures sans l’approbation du Parlement.

L'Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

L’Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

Samedi matin, Amsterdam, les activistes d’Extinction Rebellion (XR) se sont enchaînés aux grilles du tunnel menant à l’entrée du Rijksmuseum. Les militants pour le climat ont déployé vers 8h30 deux grandes banderoles demandant au musée de « Dire non à ING » (Banque Internationale Nederlanden Groep) et « No art on a dead planet » (Pas d’art sur une planète morte). Les activistes protestent contre le sponsoring du musée par la banque ING, un des plus gros moteur de la crise climatique. Selon un porte-parole d’XR: « En acceptant de l’argent d’ING, le musée offre à ce gros pollueur l’occasion de dissimuler son aspect sale derrière des chefs-d’œuvre de l’histoire néerlandaise. Il faut que cela cesse ».

La police néerlandaise a d’abord demandé aux activistes de se déplacer pour mener leur action à un autre endroit, sur la Museumplein, les manifestants ont refusé de bouger. Les forces de l’ordre ont donc entrepris de briser les liens utilisés par les activistes pour s’enchaîner. Une vingtaine de militants ont été interpellées.

Tôt le matin du 23 mai 2024, la police ont perquisitionné en même temps trois appartements à Bruxelles et Amsterdam. Des supports de données (ordinateurs, téléphones, disques durs, clés USB, appareils photo), des outils et des publications anarchistes ont été saisis. Personne n’a été arrêté.e. Les trois anarchistes perquisitionnés sont visé.es par une enquête menée par le parquet général de Munich, pour « constitution d’une organisation criminelle (art. 129), incendie volontaire, perturbation d’ activités publiques, sabotage avec finalité de subversion de l’ordre démocratique ». Plus précisément, ils/elles sont soupçonné.es d’avoir formé un présumé « groupe anarchiste-extrémiste de gauche » responsable à l’été de 2022 de l’incendie d’enrouleurs de câbles, de camions et d’engins de chantier à Munich et de l’incendie d’engins de chantier, à Schrobenhausen, en Bavière (photo). Plusieurs « arrêts européens d’enquête » indiquent une coopération du parquet général de Munich avec la justice néerlandaise, belge et française, qui a lieu depuis au moins septembre 2023.

Plusieurs étudiants d’un camp de protestation pro-palestinien ont été arrêtés mercredi à l’université d’Amsterdam, lorsque la police a mis fin au blocus de l’université. Et les étudiants et des militants pro-palestiniens se sont une nouvelle fois heurtés à la police anti-émeute lors d’une manifestation à Amsterdam jeudi soir contre l’intervention policière de la veille. La police a  arrêté trois manifestants. À l’université d’Utrecht, à quelque 40 km au sud d’Amsterdam, la police locale a mis fin à une manifestation pro-palestinienne à la bibliothèque de l’université. Ces manifestations font suite à des mouvements similaires aux États-Unis et en Europe au cours des dernières semaines. Des protestations contre les relations académiques avec Israël ont également lieu dans d’autres universités européennes.