Un militant basque s’est gravement blessé vendredi en chutant de l’Arc de Triomphe, à Paris, alors qu’il tentait de descendre en rappel de l’édifice. Il faisait partie d’un groupe qui a déployé une banderole sur le monument sur laquelle on pouvait lire ‘PSOE-UMP, qu’avez-vous fait de Jon Anza?’, le militant d’ETA disparu en avril 2009 et dont le corps a été retrouvé en mars à Toulouse.

Les neuf militants ont été mis en garde à vue notamment pour violation de sépulture et violence volontaire, après avoir malmené une employée du site qui tentait de les empêcher de mener leur action. Le militant basque espagnol qui est tombé de l’Arc de Triomphe, âgé de 29 ans, souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé. Trois personnes se sont arrimées à la façade de l’édifice pour descendre en rappel à l’aide de cordes. L’un des militants a été coincé dans un échafaudage, un autre a été arrêté et le troisième a chuté, ajoute-t-on. Le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a accusé la police d’être responsable de la chute du militant.

Banderolle pour Jon Anza sur l’Arc de Triomphe

Banderolle pour Jon Anza sur l'Arc de Triomphe

Un homme a été interpellé par la police ce matin à Hendaye (Pays basque français), une arrestation liée à l’enquête qui avait conduit à l’interpellation d’un avocat, Joseba Agudo Mancisidor, le 29 octobre 2009 dans la même ville. Il s’agirait de la douzième interpellation dans le cadre de l’enquête sur des personnes soupçonnés d’avoir transmis à ETA des informations sur le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Perez Rubalcaba.

Une opération policière a conduit mercredi à l’interpellation d’une dizaine de personnes au Pays basque espagnol. Ces personnes, parmi lesquelles quatre avocats, ont été interpellées par la garde civile sur ordre du juge anti-terroriste espagnol Fernando Grande-Marlaska pour ‘appartenance à ou collaboration’ présumées avec ETA.

Les quatre avocats interpellés qui ont pour habitude de défendre des membres de l’ETA, sont soupçonnés d’avoir agi en tant ‘qu’agents de liaison’ entre des militants incarcérés et les responsables de l’organisation clandestine. Arantza Zulueta (photo), une des avocates les plus connues de la gauche indépendantiste et qui a défendu à de nombreuses reprises des membres de l’ETA, figure parmi les personnes interpellées. Au moins cinq autres personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération conduite simultanément à Bilbao, Saint-Sébastien et Hernani.

Arantxa Zulueta

Arantxa Zulueta

Le journal basque Gara a publié un communiqué d’ETA dans lequel l’organisation donne son éclairage sur la fusillade survenue le 16 mars dernier en région parisienne, au cours de laquelle un policier français est décédé.

ETA affirme que la fusillade a débuté après que la police française ait neutralisé et séquestré quatre militants de l’organisation et ait tiré deux fois en direction d’un de ses membres au sol et sans arme. Après avoir entendu les coups de feu, trois autres militants se sont approchés et ont demandé aux policiers de jeter leurs armes et de s’en aller. Deux policiers ont commencé à se retirer pendant que d’autres ont pointé leurs armes et ont commencé à tirer. ETA déclare que ses membres ont tiré neuf coups de feu alors que les policiers français beaucoup plus. ‘La fusillade trouve son origine dans l’action de la police française contre nos militants, et en aucun cas l’inverse. Ce sont eux (les policiers français) qui ont approché les gudaris (soldats en basque) d’ETA pour les séquestrer et qui ont été les premiers à tirer’. Suite à cette fusillade, un militant basque de 27 ans, qui a affirmé appartenir à l’ETA, a été arrêté.

Alors que les présidents français et espagnol ont promis d’éradique une à une toutes les bases de l’organisation, l’ETA appelle dans son communique le gouvernement et les citoyens français à une profonde réflexion sur où veut les entraîner l’ivresse répressive du gouvernement espagnol. En outre, elle demande à Paris et à Madrid d’abandonner le chemin stérile de la répression et, à travers le dialogue et la négociation, à se positionner en faveur d’une solution démocratique basée sur le respect de la volonté du peuple basque.

Huit personnes ont été interpellées mardi matin au Pays-Basque français dans le cadre d’une enquête sur des attentats ou des tentatives d’attentat contre des agences immobilières, terrains de golf et villas, réalisés par le mouvement ‘Euskal Herria ez da salgai’ (‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’). Les huit hommes ont été placés en garde à vue à Bayonne, âgés pour la plupart d’une trentaine d’années, ils ont été interpellés à Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Cambo-les-Bains, Briscous, Anglet.

Les policiers de la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) et les gendarmes de la Section de recherches de Pau (Pyrénées-Atlantiques) agissent dans le cadre d’une enquête préliminaire de la section antiterroriste du parquet de Paris portant sur plusieurs attentats commis avec des engins artisanaux au Pays-Basque français entre 2007 et 2009 (photo).

Action de ‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’

Action de 'Le Pays-Basque n'est pas à vendre'

Le 18 avril 2009, le militant de l’ETA Jon Anza disparaissant lors d’un voyage en train entre Bayonne et Toulouse. Selon le journal ‘Gara’, le militant aurait été intercepté et les agents de la police espagnole l’auraient obligé à descendre du train pour être interrogé. Au début du mois d’octobre, le même ‘Gara’ affirmait qu’Anza aurait trouvé la mort au cours de l’interrogatoire mené de manière illégale sur le territoire français et aurait ensuite été enterré. Le ministre de l’Intérieur du gouvernement espagnol a quant à lui toujours rejeté publiquement la possibilité que les Forces de Sécurité soient impliquées dans cette affaire, affirmant qu’il s’agissait d’un problème interne à l’ETA.

A la demande de la famille, le Parquet de Bayonne a ouvert une enquête. Un juge espagnol a également été chargé d’investiger. C’est dans ce cadre qu’un corps de la morgue de Toulouse a été examiné, et il s’est avéré être celui du militant disparu. Le Collectif Jon Anza a confirmé cette information.

Trois militants présumées de l’ETA ont été interpellés dimanche matin à Cahan (Normandie). Les interpellations ont été réalisées vers 6h10 par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) qui agissaient en collaboration avec la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) et des policiers espagnols. Les policiers ont investi un gîte rural où ces trois hommes avaient élu domicile depuis une semaine et qu’ils devaient quitter ce dimanche. Trois armes de poing dont deux pistolets automatiques, du matériel servant à la fabrication d’engins explosifs, des téléphones mobiles et du matériel informatique auraient été saisis. Le trio circulait à bord d’une auto faussement immatriculée volée en janvier dernier en France. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, le principal suspect est Ibon Gogeaskoetxea Arronategui, 54 ans (photo).

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui serait le cinquième ‘chef militaire présumé d’ETA’ arrêté depuis novembre 2008. Il était recherché pour avoir participé à une tentative d’attentat à l’explosif visant le Musée Guggenheim de Bilbao, en 1997, à la veille de son inauguration par le roi d’Espagne. Le complot avait été découvert avant l’explosion des douze (!) engins, mais le frère de Gogeaskoetxea, Eneko, y a ensuite abattu un policier.

Les deux autres personnes arrêtées seraient Beinat Aguiagalde, 26 ans, et Gregorio Jimenez, 55 ans. Aguiagalde est recherché dans le cadre des actions contre un politicien basque en mars 2008 et un homme d’affaires en décembre 2008. Jimenez est lui recherché en liaison avec une tentative d’attentat en 2001 contre le président du gouvernement de l’époque José Maria Aznar.

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui

Ibon Gogeaskoetxea Arronategui

Une nouvelle opération anti-ETA a été menée dans la nuit de lundi à mardi dans la province de Bilbao, au Pays-Basque espagnol. Deux collaborateurs présumés de l’ETA ont été interpellés, mais le ministère n’a toujours pas précisé de quoi sont soupçonnés les deux hommes. Sur ordre du juge de l’Audience nationale, tribunal chargé des dossiers de ‘terrorisme’, quatre perquisitions ont également été menées. La police a saisi du matériel informatique, une bonbonne de camping-gaz, un livre intitulé ‘Cloratita’ (nom espagnol d’un composant explosif) et des documents liés à l’ETA. Ce mercredi, les polices espagnoles et françaises ont découvert plusieurs dépoôts de l’organisation dans lesquelles ils ont trouvé 87 kilos d’explosifs.

Opération anti-ETA

Opération anti-ETA

Il semblerait que la police française ai arrêté un membre présumé de l’ETA à la frontière franco-espagnole lors d’un contrôle de routine. L’homme circulait dans un train en provenance de la France et a été interpellé à Port-Bou, en Espagne. Il était en possession d’une arme à poing, de faux documents d’identité français et espagnols, de matériel informatique et de plusieurs milliers d’euros. Selon les médias espagnols, il s’agirait de Faustino Marcos Alvarez, membre présumé d’un commando de l’ETA recherché depuis 2002.

Il y a 29 ans, le 13 février 1981, le militant basque Joseba Arregi mourrait à Carabanchel des suites de la torture que les policiers espagnols lui avaient fait subir durant près de neuf jours alors qu’il se trouvait dans un commissariat sous le régime de la mise au secret (photo). Depuis lors, cette journée est consacrée à dénoncer la persistance de la torture au Pays-Basque. L’un des cinq tortionnaires de Joseba Arregi est l’actuel Commissaire général de la police judiciaire espagnole: José Antonio Gonzalez Garcia (il avait été reconnu coupable, condamné … et ensuite gracié… comme tous les policiers tortionnaires reconnus). Il y a peu, le responsable espagnol de la collaboration franco-espagnole dans la ‘lutte anti-terroriste’, en poste à Pau, était un des trois gardes civils, tortionnaires en 1992, condamnés et absouts, de Kepa Urra. Il s’agit du commandant de la guardia civil Manuel Sanchez Corbi.

Au cours de ces quarante dernières années, plus de 7000 (sept mille) citoyens basques ont été torturés dans les dépendances policières espagnoles. En janvier 2008, Igor Portu avait dû être hospitalisé suite aux tortures subies (4 gardes civils viennent d’être inculpés pour cela en février 2010). En 2009 ce sont 45 basques qui ont dénoncé avoir été torturés dont le jeune navarrais Alain Berastegi enlevé, torturé puis relâché dans la montagne d’Irunberri, en juillet. En ce début 2010, plusieurs cas de tortures (avec hospitalisations) viennent d’être connus (Pello Olano de Lizartza, Asier Badiola le 26 janvier,…). En 2009, l’ONU a demandé à l’Espagne d’abolir le régime d’incommunication (au secret) lors des gardes à vue, régime qui permet la pratique de la torture par la police et la guardia civile espagnole.