Une séance plénière juridictionnelle de la Cour supérieure nationale abordera le crime d' »apologie du terrorisme », perpétré à travers les réseaux sociaux et d’autres outils technologiques. La réunion portera sur la modalité aggravée de ce crime, commis à travers les technologies de l’information et de la communication. Seront abordés les critères pour évaluer si le contenu diffusé constitue une exaltation, une justification ou une exaltation de personnes reconnues coupables du crime de terrorisme. La propagande en faveur du Parti communiste du Pérou et de son défunt dirigeant, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », mort en prison en septembre 2021, sont dans le collimateur.

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Au Pérou, la justice a ordonné la dissolution du Movadef, (Movimiento por Amnistía y Derechos Fundamentales) au motif qu’il serait la façade du Parti communiste du Pérou (« Sentier lumineux »). Le tribunal a condamné 25 de ses dirigeants pour « terrorisme », dont six à 35 ans de prison, Parmi ces six, Elena Iparraguirre, ancienne dirigeante du PCP (et épouse du défunt fondateur du PCP Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo »). Elena Iparraguirre est en prison depuis 1992, et a déjà été condamnée à la prison à vie. C’est d’ailleurs parce que le tribunal a indiqué qu’il y avait une impossibilité d’imposer une deuxième peine à perpétuité qu’il avait fixé une peine de 35 ans. Vingt-neuf autres accusés ont été condamnés à des peines de prison allant de 15 à 16 ans. La justice péruvienne affrime que la décision de fonder le Movadef a été pris depuis la prison par la direction du PCP.

Elena Iparraguirre

 

La police péruvienne a capturé hier Ivan Quispe Palomino, un des (anciens?) commandants du Parti Communiste du Pérou Militarisé (dit « sentier lumineux »). Ivan Quispe, âgé de 49 ans et recherché depuis 2013, a été arrêté à Lima avec de faux papiers dans ce que la police prétend avoir été un « contrôle de police aléatoire » près d’une station de métro de la capitale péruvienne. Les autorités le présentent comme le « n°2 » du PCPM, ce qui relève de l’effet d’annonce triomphaliste et qui est ouvertement contesté jusque dans les services de police – certains pensent même qu’il n’avait plus aucune responsabilité dans le PCPM depuis des années. Il est le frère cadet de Victor Quispe Palomino, alias “Camarade José”, le principal commandant du PCPM. Après avoir été capturé, Quispe Palomino a été emmené à l’unité fonctionnelle de criminalistique Est 1 pour des examens. Il sera ensuite mis à la disposition du commissariat de La Huayrona. 

 

En janvier 2023, Redy Huamán Camala (22 ans), Ferdinand Huancaqui Yucra (22 ans), Richard Camala Coyo (22 ans) et Joel David Huallanca Huaman (21 ans), 4 jeunes de la communauté paysannes de Cusco parlant le quechua étaient arrêté dans le cadre des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte.

Notons qu’à cette période (entre décembre 2022 et janvier 2023), au moins 40 personnes avaient déjà été tuées par la répression policière et des centaines d’autres avaient été blessées.

Accusés de délits d’émeutes, ils sont placés en détention provisoire à la prison de Quencoro sur ordre du premier tribunal d’instruction préparatoire en février.  Le mercredi 31 juillet, le pouvoir judiciaire les a condamnés à 7 et 6 ans de prison. En plus de celle-ci, la justice a également ordonné le paiement d’une réparation civile de 17 412,50 soles chacun.

La Chambre d’appel de Cusco a, ultérieurement, confirmé ses peines. Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers.

 Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers. 

Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers.

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Le tribunal qui a rendu son verdict mercredi 19 juin met fin à cinq ans d’audience dans une affaire emblématique pour avoir été le premier à traiter de viols de femmes et de jeunes filles péruviennes par des militaires dans le cadre des opérations anti-maoïstes. Les dix militaires accusés sont reconnus coupables de crimes contre la liberté et l’honneur sexuels, considérés comme des crimes contre l’humanité par le juge René Eduardo Martínez, de l’Audience nationale. L’affaire remonte à 1984, lorsque l’armée a installé une base anti-maoïste près des villes andines de Manta et Vilca, dans le département de Huancavelica, l’une des régions les plus pauvres du centre-ouest du Pérou. Certaines des victimes étaient mineures lorsqu’elles ont été violées. Cinq d’entre elles sont tombées enceintes (l’une d’elle à deux reprises) suite à des viols répétés.

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La ville d’Iquitos vit des moments de tension en raison de manifestations qui ont tourné en affrontements violents entre la police nationale et des habitants. Ces manifestations ont pour origine les coupures d’électricité intempestives qui ont affecté la population et diverses industries, dont celle de la construction. L’entreprise Electro Oriente, pointée du doigt par les manifestants, se présente comme une agence de recouvrement et nie toute responsabilité, affirmant que c’est l’entreprise Genrent del Perú S.A.C. qui est responsable de la gestion de l’électricité. Les affrontements ont entraîné l’évacuation d’une école en raison de l’utilisation excessive de gaz lacrymogènes et la confrontation a perturbé les activités quotidiennes dans la région.

 

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La vaste opération anti-guérilla lancée par les forces armées péruvienne se poursuit dans la vaste région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (voir notre article). Un sous-officier a été tué lundi par les maoïstes lors de l’attaque d’un camp de la guérilla par les militaires. Les militaires péruviens ont attaqués trois camp qui avaient été évacués par la guérilla et se sont emparé de stocks divers, dont de grande quantité de produits servant à fabriquer des explosifs.

opération anti-maoïste (archive)

 

Depuis les premières heures de ce lundi, une vaste opération militaire a lieu dans la région de Vizcatán del Ene, dans le but de neutraliser la guérilla maoïste. Les forces terrestres, aériennes, navales et les forces spéciales péruviennes, mènent conjointement cette opérations destinées à éliminer les bases du Parti communiste du Pérou Militarisé.

opération anti-maoïste (archive)

Mardi après-midi, dans la ville de Tarapoto (région de San Martin), la police nationale péruvienne (PNP) a signalé la capture d’un membre présumé du Parti Communiste du Pérou. Edmundo Ampuelo Onorme (54 ans) était recherché depuis 15 ans. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la quatrième cour pénale nationale de Lima en 2008.

Le procès de l’ancien président Alberto Fujimori a commencé lundi 18 décembre par un réquisitoire du parquet qui accuse  d’homicide aggravé et d’être le cerveau de l’assassinat de six paysans dans la province de Pativilca, au nord de Lima. Les six hommes avaient été enlevés, torturés et exécutés en janvier 1992 par le groupe paramilitaire Colina, responsable de plusieurs massacres durant la guerre sale contre la guérilla du Parti communiste du Pérou (dit « Sentier lumineux »). Parmi les autres massacres du groupe Conia: celui de 15 personnes dont un enfant de 8 ans le 3 novembre 1991, et celui de neufs paysans le 2 mai 1992. Les paramilitaires avaient tracé sur place des slogans maoïstes pour qu’on accuse le PCP (intoxication reprise par la presse nationale et internationale). Le parquet a requis contre Alberto Fujimori jusqu’à 25 ans de prison. La même peine a été requise contre son bras droit, Vladimiro Montesinos. À la suite des déclarations d’un ancien membre du groupe Colina, Jorge Ortzim, qui avait dénoncé tous ses complices, le procès inclut également Nicolas Hermoza, l’ex-commandant en chef des forces armées, des officiers du renseignement et les membres du commando.

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