Les services de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont mené une nouvelle opération anti-PKK à Marseille et dans la région Paca. A Marseille, la police a effectué des descentes dans plusieurs domiciles ainsi que dans la Maison du peuple kurde. Elle a interpellé plusieurs membres présumés du PKK sur commission rogatoire d’un juge anti-terroriste parisien. Tous pourront être maintenu en garde à vue 96 heures. Déjà en 2009 et en 2010, l’organisation kurde avait été la cible de pareilles opérations, perquisitions et arrestations à la clé.

Un soldat turc a été tué et deux autres ont été blessés lors d’affrontements avec des combattants du PKK hier soir, dans une zone rurale de la province de Bingol, dans le district de Genc.

Par ailleurs, la police a arrêté dimanche 122 personnes qui voulaient participer à une manifestation dans le centre-ville d’Istanbul pour protester contre les opérations militaires contre le PKK. Les manifestants voulaient dénoncer le fait que le dirigeant emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, n’a pas été autorisé à rencontrer ses avocats pendant près de deux mois. La police a pris des mesures de sécurité strictes dans le centre de la ville pour empêcher les manifestants de se rassembler, tandis que des hélicoptères de la police survolaient les environs.

Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Dimanche soir, les policiers et les gendarmes ont ouvert le feu sur les maisons au hasard et ont été tué trois personnes devant la mairie de Semdinli en pleine cérémonie de mariage. Il s’agit d’Osman Erbas, âgé de 14 ans, Necdet Gureli et Tayyar Gureli.

Le maire Sedat Tore a affirmé que le jeune Erbas est décédé après avoir perdu beaucoup de sang car, les forces de l’ordre n’ont pas voulu laisser passer l’ambulance et son corps est resté devant la mairie pendant une heure. Cette contre-attaque policière a été menée en représailles à la quadruple offensive menée par les guérilleros du PKK un peu plus tôt dans la soirée. Quatre groupes distincts ont respectivement pris d’assaut le quartier général de la police du district e Semdinli, le commandement de la gendarmerie du district, la 3° brigade de la gendarmerie et un poste de contrôle de la police avec des mitrailleuses et des lances roquettes. Les soldats ont immédiatement répliqué et d’intenses fusillades se sont déclenchées entre les guérilleros et les troupes turques aux quatre endroits. Certaines ont duré plus de trois heures. Un soldat et un policier sont décédés dans l’attaque, suite à laquelle les hélicoptères, les tanks et l’artillerie ont bombardé intensivement le mont Goman. Le PKK aurait également blessé douze personnes. Par ailleurs, le gouverneur de la province a annoncé ce matin que les corps de deux guérilleros avaient été retrouvés sur les lieux des affrontements.

Deux ‘gardiens de village’ et deux civils ont été enlevés hier dans la province de Sirnak. Cinq hommes ont été pris en embuscade et l’un d’entre eux est parvenu à prendre la fuite. Les ‘gardiens de village’ sont des locaux armés par le gouvernement afin qu’ils aident l’armée à lutter contre le PKK. C’est d’ailleurs à ce dernier que les autorités attribuent l’enlèvement. Le PKK avait mené une action de ce type en juillet dernier, enlevant deux soldats et un fonctionnaire province of Diyarbakir.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la province kurde de Tunceli quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur. Deux « gardiens de village », une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués, dimanche également, au cours d’une attaque à la grenade et au fusil d’assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l’Irak, dans la province de Hakkari.

Les commandos des forces spéciales turques appuient l’opération terrestre iranienne en cours depuis le 16 juillet dont l’objectif est de déloger les forces du PKK et du PJAK des monts Qandil, région montagneuse du nord de l’Irak. L’aviation turque bombarde sans relâche la région depuis le 17 août, avec l’accord et l’aide technique de l’Otan et des Etats-Unis.

Une unité de l’armée turque patrouillant dans la province de Tunceli (est de la Turquie) a été prise en embuscade par des guérilleros du PKK samedi après-midi. Deux hélicoptères de combat de la gendarmerie provinciale ont été envoyé sur place alors que les affrontements se poursuivaient. Des hommes de la brigade de commandos ont également été dépêchés en renfort. Les heurts se sont poursuivies durant une bonne partie de la soirée, et ont fait deux morts dans les rangs de l’armée. En même temps, dans la province de Hakkari, un groupe de guérilleros a pris d’assaut un poste de garde à proximité du village de Daglica. Ces derniers ont tiré des coups de feu et lancé des grenades. Deux gardes ont été blessés au cours de l’attaque. Un site de construction situé tout près du village a également été la cible de jets de grenades.

Par ailleurs, alors que l’offensive iranienne se poursuit depuis trois jours dans la région de Qandil, le PKK a annoncé hier par voie de communiqué que ses forces de guérilla allaient se lancer dans le combat aux côtés du PJAK pour lutter pour une vie libre au Kurdistan.

Comme elles l’avaient annoncé en milieu de semaine dernière, les autorités turques ont poursuivi leurs raids contre les bases du PKK dans le nord de l’Irak. Lundi, l’armée a publié un communiqué dans lequel elle expose le bilan de cette deuxième phase offensive, qui a duré quatre jours, entre les 25 et 28 août. Les forces aériennes ont effectué avec succès 21 sorties au cours desquelles elles ont pu atteindre des cibles du PKK. 38 cibles ont également été intensément bombardées par l’artillerie en coordination avec l’opération aérienne. Elle affirme qu’environ 160 guérilleros ont été tués au cours de ces attaques. Ceux-ci viennent s’ajouter au cent guérilleros déjà décédés au cours de la première phase entre les 17 et 22 août. L’armée déclare avoir également blessé une centaine de combattants. Le communiqué conclu en affirmant que l’armée surveille étroitement le PKK et que les opérations aériennes et terrestres vont se poursuivre.

Turquie/Kurdistan/Irak: Deuxième phase de raids

Samedi, des dizaines de milliers de personnes ont débuté une longue marche vers la frontière avec l’Irak depuis seize villes kurdes, dont Diyarbakir, Kars, Batman,… Dimanche, cette grande marche pour former un bouclier humain dans le but d’obtenir l’arrêt des opérations militaires turques contre le PKK et les villages kurdes a été arrêtée par les forces de la gendarmerie. Au son de slogans pro-PKK, les manifestants ont tenté de forcer le passage, les gendarmes ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogènes. Lors de l’affrontement, un membre du parti pro-kurde Peace and Democracy a été grièvement blessé par une canette de gaz lancée par un gendarme. Il est décédé à l’hôpital en fin de journée.

Politicien kurde tué par la police

Politicien kurde tué par la police