Deux militants kurdes, soupçonnés d’appartenir au PKK, ont été arrêtés en Allemagne. Mehmet A., 28 ans, a été interpellé lundi à Fribourg-en-Brisgau tandis que Ridvan Ö, 28 ans, a été arrêté à l’aéroport de Düsseldorf. Ce dernier est accusé d’avoir dirigé depuis mars 2010 l’organisation de jeunesse du PKK (« Komalen Ciwan ») en Allemagne. Mehmet A. est accusé d’être un cadre important de l’organisation de jeunesse en Allemagne et en France depuis janvier 2010. Les deux jeunes hommes sont soupçonnés d’avoir recruté des jeunes pour le PKK et financé des voyages de jeunes activistes en leur fournissant des papiers.

Deux sous-officiers et un sergent ont été tué hier soir dans le district d’Omerli (Mardin) dans le sud-est de la Turquie. Les trois hommes rentraient vers leur camp lorsqu’ils ont été pris en embuscade par un groupe de guérilleros présumés du PKK. Une fusillade s’en est suivi, et les trois membres des forces de sécurité sont décédées sur place. Les autorités ont immédiatement déclenché une opération de ratissage pour retrouver les guérilleros.

Opération de ratissage contre le PKK

Opération de ratissage contre le PKK

Treize soldats turcs et sept guérilleros du PKK ont été tués jeudi lors des affrontements les plus meurtriers pour l’armée depuis trois ans au Kurdistan. Les combats sont survenus au cours d’une opération de l’armée dans une zone montagneuse connue pour être un bastion du PKK près de la ville de Silvan, dans la province de Diyarbakir, les 13 soldats étant tombés dans une embuscade qui a également fait 7 blessés dans les rangs de l’armée. Les sept guérilleros ont été tués dans les combats qui continuaient de faire rage jeudi soir, l’armée disposant du soutien d’hélicoptères.

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Deux soldats turcs, habillés en civil, se rendaient à leur travail lorsqu’ils ont été abattus mardi sur l’avenue principale de Yüksekova, une petite ville de la province kurde de Hakkari, proche de l’Iran et de l’Irak, selon ces sources. Les forces de sécurité ont lancé une opération de grande envergure avec un soutien aérien à la suite de cette attaque attribuée au PKK. Une explosion est par ailleurs survenue mardi matin au passage d’un véhicule militaire à Ankara, endommageant quatre véhicules.

Les accrochages entre la guérilla kurde et les forces de sécurité se sont multipliés ces derniers jours, après les élections législatives du 12 juin. Un soldat a été tué samedi et un autre dimanche dans des attaques attribuées au PKK dans le Kurdistan. Les militants kurdes ont obtenu 36 sièges au Parlement, mais leurs élus ont refusé de prêter serment et de siéger après que l’élection de l’un d’entre eux a été invalidée en raison d’une condamnation pour « propagande terroriste » et que la justice a refusé d’en libérer cinq autres, en détention provisoire.

Embuscade du PKK

Embuscade du PKK

Un groupe de militants pro-kurdes s’étaient rassemblé ce dimanche à Istanbul. Au cours de la semaine dernière, les autorités turques auraient du libérer les six députés indépendants élus lors des dernières élections et récemment empêché de siéger au Parlement et accusés de terrorisme. Tous sont membres du parti pro-kurdes Peace and Democracy. Les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police locale. Lorsqu’ils ont souhaité se rassemblé ailleurs, ils en ont été empêché par les forces anti-émeutes. Par ailleurs, dans la soirée de dimanche, un soldat a été tué et trois autres blessés lorsque des guérilleros du PKK ont ouvert le feu sur un véhicule militaire dans la province de Van, dans l’est du pays.

La province de Tunceli, dans l’est de la Turquie, a été le théâtre de deux offensives à l’encontre des forces de l’ordre ce mercredi. Dans la matinée, trois explosions ont ébranlé un commissariat de police à Mersin, blessant légèrement un officier. Plus tard, une mine a fait exploser un combi, tuant les deux policiers assis dans le véhicule. Les équipes d’opérations spéciales ont déclenché une vaste opération dans la région. Des démineurs et des chines ratissent également la zone à la recherche d’autres engins. Personne n’a encore revendiqué ces deux actions. Néanmoins, les autorités traquent clairement les guérilleros du PKK, étant donné que ces explosions interviennent alors qu’un candidat indépendant du parti pro-kurde Peace and Democracy a été récemment empêché de siéger au parlement sur base d’accusations liées au terrorisme.

Explosion d’une voiture de police dans la province de Tunceli

Explosion d'une voiture de police dans la province de Tunceli

Ce mercredi matin, deux grenades ont explosé simultanément devant un commissariat de police d’un des districts d’Istanbul. Celle-ci intervient alors qu’un des membres du PKK, responsable des relations extérieures du parti, a annoncé que son parti déclencherait une révolution si le gouvernement continuait à nier les droits de kurdes dans la constitution. Le PKK n’a toutefois pas revendiqué cette attaque. Néanmoins, une vaste opération de sécurité visant le PKK a été déclenchée à travers toute la ville pour retrouver les auteurs de l’action, qui n’a causé que des dommages matériels.

Des manifestants kurdes et turcs, avec une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblés ce mardi devant l’ambassade de France pour protester contre la rafle qui a visé la communauté kurde dans le cadre d’une opération anti-PKK. Depuis 2006, envions 160 kurdes, dont 51 en 2010 et 18 depuis janviers, ont été arrêtés en France pour des motifs politiques, sous prétexte de lutter contre le financement du terrorisme. Aujourd’hui, neuf d’entre eux sont toujours en prison. Invoquant l’absence d’autorisation, les policiers de la zone Bruxelles-Ixelles sont immédiatement intervenus pour empêcher ce rassemblement, arrachant le calicot et relevant plusieurs identités.

Hier, les autorités françaises ont mené une vaste opération en Ile-de-France dans le cadre d’une enquête de la sous-direction antiterroriste sur instruction du parquet antiterroriste de Paris. L’enquête porte principalement sur d’éventuels financements des activités menées par le PKK. Les forces de l’ordre ont perquisitionné un centre culturel kurde à Arnouville en fin de matinée avant d’interpeller cinq personnes. Parmi elles figurent trois cadres importants du PKK en France. En milieu de journée, de violents affrontements ont opposés les policiers et une foule de plus de 200 personnes qui s’était rassemblée pour dénoncer l’action policière et les interpellations. Onze membres de la communauté kurde ont été blessés après l’intervention des forces de l’ordre et ont du être hospitalisées.