C’est une première dans l’histoire judiciaire de Guantanamo. Un magistrat militaire de la prison américaine bâtie sur l’île de Cuba a décrété que les aveux de l’un des détenus, Abd al-Rahim al-Nashiri, avaient été obtenus sous la torture. Cet islamistes saoudien est soupçonné d’avoir commandité un attentat en octobre 2000 contre le destroyer américain USS Cole dans le port d’Aden au Yémen. Soupçonné d’avoir opéré pour al-Qaïda et d’avoir une responsabilité dans les attentats du 11 septembre 2001, Al-Nashiri a été arrêté à Dubaï en 2003. Le Saoudien est alors détenu et torturé dans plusieurs prisons secrètes de la CIA, de la Pologne à la Thaïlande, avant d’atterrir à Guantanamo.  Une quinzaine d’autres détenus torturés par la CIA pourraient aussi voir invalider les aveux qui leur avaient été extorqués.

Alfredo Cospito, actuellement détenu dans la prison de Bancali (Sassari), va bien physiquement et a repris du poids, après les six mois de grève de la faim. Malheureusement, il reçoit très peu de courrier, presque pas, et la prison ne lui communique même pas toujours quand ils retiennent des lettres, des cartes postales ou des télégrammes qui lui sont adressés. Un appel a été lanc& à lui écrire des lettres ou des cartes postales en utilisant des lettres recommandées avec avis de réception, pour augmenter la possibilité qu’on les lui donne, ou bien, si la prison les garde, qu’il en soit informé. Alfredo Cospito / Casa Circondariale « G. Bacchiddu » / Strada provinciale 56, n.c. 4 / Località Bancali / 07100 – Sassari (Italie).

Lire l’analyse-bilan du Secours Rouge de Turin sur les 11 mois de lutte en solidarité avec Alfredo Cospito

La grève de la faim illimitée menée par neuf détenus palestiniens (photos) en vue de protester contre leur détention en vertu de la politique de détention administrative d’Israël se poursuit. Les détenus : Kayed Al-Fasfous et Sultan Khlouf sont en grève de la faim depuis 18 jours tandis que le détenu, Osama Daqrouq, est en grève de la faim depuis 14 jours. Les six autres détenus sont en grève de la faim depuis 11 jours, à savoir: Hadi Nazzal, Mohammad Taysir Zakarneh, Anas Kmail, Abderrahmane Baraka, Mohammad Basem Ikhmais et Zuhdi Abdo. Lundi dernier, quatre autres détenus administratifs ont suspendu leur grève, qui a duré 16 jours.

Des centaines de prisonniers palestiniens en détention israélienne prévoient d’entamer prochainement une grève de la faim illimitée pour protester contre les raids en cours par les unités de répression israéliennes sur les chambres des prisonniers dans diverses prisons, Cette décision intervient dans le contexte des récents raids des unités de répression israéliennes dans les sections 3, 4 et 26 de la prison israélienne de Naqab, où des centaines de Palestiniens sont emprisonnés, ainsi que des transferts arbitraires de prisonniers d’une prison à une autre. 75 prisonniers qui ont été récemment transférés de force de la prison de Naqab à la prison de Nafha ont officiellement décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre la mesure arbitraire israélienne.

 

La Célula Sediciosa Santiago Maldonado – Nueva Subversión (Cellule séditieuse Santiago Maldonado – Nouvelle subversion) a attaqué et détruit un bus de la RED (les transports en commun de le région métropolitaine de Santiago) avec un engin incendiaire, devant la prison de San Miguel. Le communiqué salue la prisonnière anarchiste Mónica Caballero, enfermée justement dans la prison de San Miguel, qui se trouve à faire face à un nouveau procès, aux côtés de Francisco Solar, pour plusieurs attaques explosives contre des hommes de la répression et des puissants. Il salut aussi Itamar Díaz, qui, il y a peu de temps, a été punie par les gardiennes de San Miguel, après qu’elle s’est heurtée à leurs dynamiques autoritaires, et anarchistes enfermé.es dans la prison de Santiago 1, qui ont été dispersé.es dans des bâtiments différents, après s’être solidarisé.es avec Itamar.

Un nouvel appel à une Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.es anarchistes invite à la réalisation d’initiatives de solidarité du 23 au 30 août: que ce soit écrire des lettres, organiser des discussions ou de projections de films, ou rendre les prisonnier.es visibles dans la rue avec une banderole ou un tag. Lire le texte de l’appel et consulter la liste des prisonniers et leurs adresses

Hier, 8 août, à l’aube, le parquet de Gênes et la DIGOS de La Spezia, ont mené une énième opération de répression contre le mouvement anarchiste. Dix militants anarchistes sont accusés dans cette enquête, dont cinq camarades de Carrare, pour lesquels le procureur avait initialement demandé la mise en détention. Outre les perquisitions dans les domiciles, le Cercle culturel anarchiste « Gogliardo Fiaschi », le centre historique des anarchistes à Carrare, a fait l’objet d’une descente. Des magazines, des livres, des tracts, des affiches et des supports informatiques ont été saisis. Le juge des enquêtes préliminaires a décidé de quatre assignations à résidence avec toutes les restrictions, de cinq assignations à résidence avec retour en prison de nuit. Un camarade ne fait l’objet d’aucune restriction. Luigi, un des quatre camarades assignés à résidence n’avait pas de résidence officielle : il a donc été transféré à la prison de La Spezia.

Les camarades sont accusés d’association subversive à des fins de terrorisme (art. 270 bis du code pénal) et d’incitation à commettre un crime (article 424 du code pénal) aggravée par l’objectif de terrorisme, en ce qui concerne la publication, la diffusion et l’utilisation d’informations sur le terrorisme, en relation avec la publication, à partir de 2020, du bimensuel anarchiste internationaliste « Bezmotivny », ainsi qu’atteinte à l’honneur et au prestige du Président de la République et impression clandestine. Pour écrire à Luigi : Luigi Palli / Casa circondariale di La Spezia / Piazza G. Falcone e P. Borsellino n. 1 / 19125 La Spezia (SP) / Italie

Les prisonniers palestiniens entrent à nouveau en lutte contre la détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès. Sur un total de près de 5 000 prisonniers politiques palestiniens, environ 1 132 sont détenus sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances de détention administrative renouvelables indéfiniment, ce qui représente le plus grand nombre de détenus administratifs depuis 20 ans.

Cinq prisonniers ont entamé une grève de la faim pour mettre fin à leur détention administrative, tandis que des dizaines d’autres lancent des actions de protestation contre l’administration pénitentiaire. Kayed Fasfous – ancien gréviste de longue durée qui a déjà obtenu sa liberté grâce à une grève de la faim – est en grève de la faim depuis cinq jours, rejoignant ainsi Saif Qassem Hamdan, Osama Maher Khalil, Qusay Jamal Khader et Salah Rafaat Rabaya qui sont en grève de la faim depuis neuf jours.

Prisonniers palmestiniens

Les prisonniers républicains, accusés d’être des membres de la Nouvelle IRA,  Tony Slevin, Leakie O’Donnell, Tiarnán MacPhaídín et Caolán Brogan, menaient une lutte pour mettre fin à leur isolement. Les services britanniques du MI5, qui ont autorité sur la prison de Maghaberry, avaient déjà fait isoler le prisonnier républicain Roe House. Leur résistance et les mobilisations solidaires ont atteint leur but: les hommes ont été transférés dans l’aile républicaine de la prison.

Le célèbre sociologue marxiste Boris Kagarlitsky, auteur de plusieurs livres remarqués, est actuellement détenu et risque jusqu’à 7 ans de prison s’il est reconnu coupable de l’accusation de « justification du terrorisme ». Son crime est d’avoir dénoncé l’invasion de l’Ukraine par le président russe Vladimir Poutine. La décision du 26 juillet de le détenir jusqu’à son audience fin septembre a été prise devant un tribunal à huis clos de la ville reculée de Syktyvkar – loin de Moscou où il avait été arrêté la veille – et en l’absence de son avocat. Les agents du Service fédéral de sécurité (FSB) ont également ciblé Rabkor (« Correspondant ouvrier »), la plateforme médiatique en ligne que Kagarlitsky édite. Jusqu’à présent, au moins trois personnes associées à Rabkor ont été perquisitionnées et interrogées.

Magee a grandi en Louisiane et, en 1955, à l’âge de 16 ans, il est arrêté pour « tentative de viol » pour avoir eu une relation avec une femme blanche dans une région contrôlée par le Ku Klux Klan. Magee sera condamné à huit ans de prison dans le bagne agricole d’Angola puis recevra l’ordre de quitter la Louisiane en 1962. Magee s’est rendu, ensuite, à Los Angeles où il a été arrêté pour un conflit lié à 10 dollars de marijuana. Après son arrestation, il a été battu si violemment qu’il sera hospitalisé pendant trois jours. Il sera condamné à une peine allant « de sept ans à la prison à vie » dans le cadre d’une politique californienne de condamnation systématique des Noirs et des Hispanique à des peines de durée indéterminée pour des délits mineurs.

Comme George Jackson (qui avait été condamné à une peine de durée indéterminée pour un vol de voiture) et tant d’autres Noirs incarcérés, Magee s’est politisé pendant son incarcération, adoptant le deuxième prénom « Cinque » en hommage au leader de la rébellion sur le navire négrier Amistad. Il deviendra le conseiller juridique de ses co-détenus. Il intentera et gagnera un procès permettant de dédommager la famille d’un prisonnier battu à mort par les gardiens de San Quentin en février 1970. Magee devient alors une figure politique connue, ce qui éloigne toute possibilité de libération.

Le 7 août 1970, Jonathan Jackson, le frère de George Jackson, âgé de 17 ans, fait irruption dans une salle d’audience du comté de Marin, armé de fusils, avec l’intention de s’emparer de la salle d’audience pour exiger la libération des « frères de Soledad ». Ceux-ci étaient accusés d’avoir tué un gardien blanc à la prison Soledad, connue pour ses meurtres racistes et ses brutalités à l’encontre des prisonniers noirs et hispaniques. Trois prisonniers, dont Magee, qui se trouvaient par hasard dans la salle d’audience, se sont joints à Jonathan Jackson. Les quatre hommes tentent de s’enfuir en prenant pour otages, le juge, le procureur et trois jurés. Les gardiens tirent sur leur camionnette, tuant tout le monde sauf Magee et le procureur qui seront grièvement blessés. Magee sera condamné en 1975 à la prison à vie pour « kidnapping » et jusqu’à aujourd’hui toutes les demandes de libération conditionnelle étaient refusées. Il sera maintenant libéré à l’âge de 82 ans, après avoir purgé plus de 58 ans de prison.