En octobre 2010, dix hommes sans papiers avaient été condamnés à des peines de prison ferme allant de un à trois ans pour incendie volontaire, dégradation et violence en réunion. Leur procès faisait suite à une révolte collective au Centre de Rétention Administrative de Vincennes suite au décès suspect d’un tunisien de 41 ans qui y séjournait. Un incendie avait dévasté les deux bâtiments du centre. Six des condamnés s’étaient pourvus en appel de la décision, estimant que le procès avait été organisé à l’image de l’instruction, menée exclusivement à charge pendant un an. Les inculpés et leurs avocats avaient d’ailleurs quitté le procès, ces derniers affirmant ne pas avoir les moyens de la défense et ne voulant pas être ‘la caution de cette comédie’. Hier, leurs peines ont été légèrement diminuées, passant de un à trois ans de prison ferme à six mois à deux ans et demi.

LE 22 décembre, 400 migrants ont manifesté contre la police à Patras suite à
une opération qui a gravement blessé un Afghan de 16 ans. Le 5 janvier à
7h, la police est descendue en masse dans un campement de réfugiés, a rassemblé papiers, matelas, etc et a brûlé le campement. Cinquante migrants ont été arrêtés, ceux qui sont parvenus à fuir ont rapidement été accueillis dans d’autres zones occupées par les anarchistes ou les sans-papiers.

Incendie d’une centre pour migrants à Patras

Le 2 janvier 2012, une Cellule de Solidarité revendique une attaque à la
masse contre un fast-food et un institut de formation privé. L’action se
revendique solidaire de l’anarchiste Stella Antoniou. Le lendemain, la
police descend en masse dans le quartier d’Exarchia. Très violente, elle
brise les vitres des cafés et fait cinq arrestations très musclées
concernant l’attaque de la veille. Quelques heures plus tard, à midi, on
apprend que les 5 doivent comparaître devant le procureur général.
Certaines commentateurs pensent que la colère de la police a été provoquée
par la diffusion par RealDemocracy.gr d’une vidéo filmée lors de la grève
générale du 29 juin où l’on voit des policiers anti-émeute arréter un
homme et dissimuler de fausses preuves (ce qui ressemble à un petit engin
incendiaire) dans son sac à dos. Les 3 à 4 personnes inculpées
comparaîtrons libres le 13 janvier. Depuis le 30 décembre, une quarantaine de prisonniers sont en grève de la faim en solidarité avec Stella Antoniou.

Incendie d'une centre pour migrants à Patras

Une centaine de personnes masquées et vétues de noir ont attaqué l’Office des Étrangers ce 18 décembre en fin d’après-midi à Bruxelles. Les vitres ont été brisées, les murs taggés, des feux d’artifice, des fumigènes et quelques pièces de mobilier urbain ont été lancés à l’intérieur du batiment. Le rassemblement s’est dissout après quelques minutes tandis qu’on signalait des arrestations très musclées un peu plus tard aux alentours de la Gare du Nord.

Ces évènements se sont produits, alors que plus tôt dans la journée, la première manifestation contre le « Caricole » avait tourné court. Le caricole, nouveau centre fermé pour étrangers, ouvrira normalement ses portes sous peu à Steenokkerzeel -si les travaux cessent toutefois d’être sabotés régulièrement- il succèdera au 127bis qui a subit deux incendies depuis son ouverture.

La police a prétendu la présence de « l’organisation ultra-violente No Border » pour interdire la manifestation qui selon un arrété « perturberait le trafic aérien ». Un impressionant dispositif policier a lié les actes aux paroles, rendant l’accès au nouveau centre fermé impossible.

La dernière manifestation, devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel avait causé quelques dégats matériels et des affrontements entre manifestants et policiers mais aucune arrestation.

Manifestation contre le 127 bis

Manifestation contre le 127 bis

Quelques 150 personnes s’étaient rassemblées ce samedi après-midi sur la Place Liedts pour témoigner leur soutien aux récents condamnés du Comité d’Aide aux Sans-papiers. Après une heure, un cortège s’est formé en direction de la Place Madou. Les manifestants ont traversé Saint-Josse pour prendre le métro vers la Porte de Namur. La manifestation s’est poursuivie vers l’Eglise Saint-Boniface où les sans-papiers de la Place Fernand Cocq se sont réfugiés jusque lundi, avant d’être relogés. Les manifestants ont prolongé leur marche jusqu’à la Place Flagey où elle s’est dissoute, sans qu’aucun incident ne soit à signaler.

Le verdict a été rendu ce matin au procès du CAS. Alors que le procureur avait renoncé à demander des condamnations, le tribunal en a pourtant prononcés. Dans la première affaire (l’incident devant l’Office des étrangers) il y a eu deux acquittements et une « suspension du prononcé » (autrement dit: la condamnation n’est pas prononcée, et l’affaire sera réexaminée en cas de récidive) pour la seule accusée qui avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés (on ne le dira jamais assez: taisons-nous!)

Dans la seconde affaire (l’incident au congrès des libéraux européens) il y a eu six condamnations à un mois de prison avec sursis (avec inscription au casier judiciaire et tous les handicaps professionnels que cela suppose) + un euro symbolique de dommages et intérêts aux policiers qui s’étaient portés partie civile. Le tribunal a décidé que se tenir debout par les coudes était un délit de « rébellion », ce qui modifie la jurisprudence en la matière. Nous éditerons cet article lorsque nous aurons plus de détails.

Une manifestation avait lieu hier après-midi au centre fermé 127bis, à Steenokerzeel. 200 à 300 manifestants s’étaient rassemblés pour la fermeture du centre. Le première enceinte a été cisaillée et les manifestants ont ensuite défoncé un des battants de la porte principale. Il n’y a eu aucun affrontement direct avec la police, les policiers se limitant à « faire masse » derrière la porte défoncée pour empêcher l’entrée des manifestants dans le centre. Aucune arrestation n’a eu lieu lors de la manifestation ni, semble-t-il, par la suite.

Voir le (mini) sujet sur la VRT

Voir le fil de la manif sur indymedia

En avril 2008, débutait sur le campus universitaire de l’ULB, une lutte de personnes « sans-papiers ». Un Comité d’Actions et de Soutien (CAS) aux sans-papiers s’est constitué autour de ces occupations pour porter avec elles une lutte politique qui durera plus de deux ans. Diverses actions menées par le CAS contre la politique migratoire orchestrée par les différents gouvernements belges et européens prennent place au sein d’une ligne politique qui se constitue autour de trois objectifs stratégiques : régularisation de tous les sans-papiers, arrêt des rafles et expulsions, destruction des centres fermés (camps pour étrangers).
De semaines en semaines, tout un dispositif répressif et de contrôle qui va prendre en engrenage les militants du CAS : présence policière systématique aux abords du Campus (facilitée par la collaboration du service de sécurité de l’ULB), lignes téléphoniques mises sur écoute, mailing list placée sous surveillance ainsi qu’une juridiciarisation des arrestations en fin de manifestations.

Huit inculpés du Comité d’Actions et de Soutien aux « sans-papiers » (CAS) restent poursuivis, et c’est ce. Ce 29 septembre 2011 se jouera la dernière partie de cette mauvaise farce qui aura duré, en tout, plus de trente mois. Rassemblement de solidarité ce jeudi 29 septembre à 8h30 au carrefour Louise.

Les sans-papiers qui protestent et résistent à leur enfermement dans des centres, en vue de leur expulsion, seront bientôt susceptibles d’être transférés vers un centre fermé spécifique, a indiqué le secrétaire chargé de l’Asile et des Migrations Melchior Wathelet. Un projet en ce sens sera prochainement soumis au Conseil des ministres. Il en coutera 4 millions d’euros au budget. 160 places seront prévues pour les perturbateurs et 40 places pour des personnes avec un « profil difficile » (?).

Les familles et personnes sans abris qui dorment chaque nuit dans les bureaux du DAL, 24 rue de la banque avec des familles ayant un droit prioritaire au logement s’étaient installées le 13 au soir dans la rue pour se faire enfin entendre des pouvoirs publics. 34 ménages dorment toute les nuits dans les locaux de Droit Au Logement, faute d’un hébergement décent et durable, soit 68 personnes dont 24 enfants, 13 familles avec enfants, 3 femmes seules, et 18 évacués d’un immeuble à la suite d’un « arrêté de péril ».

Dimanche matin, ces familles ont été aspergées de gaz lacrymogène, lors d’une intervention des CRS pour arracher la bâche sortie qui les abritait de la pluie. Projeté devant l’entrée de l’immeuble, du gaz est monté dans le local où sont hébergées les familles. Cinq femmes ont été conduites à l’hôpital, dont deux femmes enceintes, une femme âgée, et deux femmes asthmatiques. Elles sont actuellement en examen.

Ce lundi, plusieurs centaines de demandeurs d’asile s’étaient réunis à proximité du centre pour migrants de Bari pour exiger leur statut de réfugié, la plupart d’entre eux étant des travailleurs ayant fui le conflit en Libye. Ils ont bloqué la route et la voie ferrée voisines du centre avec de grosses pierres et ont allumé des feux le long des rails. La police est rapidement intervenue et des violences ont éclaté entre les deux camps. Les jets de pierres et de gaz lacrymogènes ont fait au moins 35 blessés. La police a en outre procédé à une trentaine d’arrestations et les autorités ont annoncé que des sanctions seraient prises contre les participants à l’action.

Actions de réfugiés à Bari

Actions de réfugiés à Bari