La police locale de la zone Bruxelles-Ixelles a contrôlé, la nuit de samedi à dimanche, 225 personnes à Ixelles. 59 personnes ont été interpellées parce qu’elles étaient en séjour illégal en Belgique. 36 d’entre elles ont reçu un ordre immédiat de quitter le territoire, 13 ont été emmenées dans un centre fermé ou à l’aéroport en vue de leur expulsion. L’immeuble occupé d’Electrabel n’a toutefois pas été visé. Les proches des sans-papiers se sont rassemblés dimanche à 18h30 place Fernand Cocq, devant la maison communale, pour dénoncer le bourgemestre Decourty (PS) qui a autorisé (commandité?) cette rafle. Ce rassemblement a été suivi d’une réunion où les suites à donner à cette rafle ont été discutées.

Il n’y a pas de rassemblement prévu ce lundi comme annoncé ce matin par erreur.

300 personnes sans papiers de l’UDEP ont ouvert hier mardi, dans le bâtiment vide d’Electrabel (et non de la RTT comme nous l’avions annoncé par erreur) chaussée d’Ixelles, un ‘espace citoyen de rencontres, de débat politique et d’accueil de la richesse du monde’ baptisé la Turtelb’HOME. La Turtelb’HOME apportera une solidarité concrète envers les plus démunis, avec ou sans papiers.

Face à l’immobilisme politique en matière de régularisation et à la non-application de l’accord gouvernemental; face à l’énième promesse non respect de date butoir (14 octobre) pour sortir de la crise; face à l’absence totale de perspectives de pouvoir changer un jour sa vie de clandestinité et de misère; l’UDEP s’est réunie ce lundi 27 octobre à 18h30 en Assemblée Générale. Une centaine de ses membres qui ont voté à la quasi unanimité d’ouvrir de nouvelles occupations afin mener de nouvelles actions de sensibilisation et de protestation.

La première occupation s’ouvrira ce mercredi 29 octobre à Anderlecht, en l’église où en 2006, 40 militants de l’Udep occupant l’église furent raflés au lendemain du non-vote de la loi de régularisation. Elle se trouve rue du Docteur De Meersman 12 à Anderlecht, à la hauteur du numéro 70 chaussée de Mons / porte d’Anderlecht / Lemonnier / Midi / Clemenceau. Les occupations suivantes s’ouvriront dans le courant de la semaine prochaine dans des lieux qui seront jusqu’à leur ouverture tenus secrets.

Site de l’UDEP

Ce dimanche 26 à 7h du matin: une cinquantaine d’activistes de Flandres, Bruxelles et Wallonie ont pénétré sur le site du centre fermé de Vottem. Certains se sont attachés à l’aide de lock-on aux grilles des quatre points d’entrée du camp, ainsi qu’à deux autres grilles de la deuxième ligne de grillage. Avec une heure de retard et quelques énervements, les relèves de la nuit pénètrent par une des grilles entr’ouvertes. Une vingtaine de minute plus tard, c’est une dizaine de flics qui rappliquent par la même entrée. La dizaine de personnes devant la grille ne faisant pas le poids pour les en empêcher. Sur une radio du service public un communiqué annonce qu’un groupe d’individus bloquent les accès du centre fermé de Vottem, et cela pour 24 heures. Cette action est menée simultanément au Danemark et aux Pays-Bas

Vers 12h30, une quinzaine de flics anti-émeute ouvre la grille de la porte ‘4’, risquant de casser les bras des activistes attachés. Ils arrachent les banderoles, puis rentrent. Des visiteurs venus visiter leur proches enfermés sont bloqués dehors. Malgré l’accès possible aux personnes à une des quatre entrées, la direction refuse l’accès aux visiteurs. La police veut négocier un arrêt du blocage. La direction affirme que les expulsions d’aujourd’hui sont annulées et qu’aucun fourgon n’entrera ni sortira du centre. Les groupes veulent bien quitter les lieux à 15h en posant des conditions: aucun contrôle d’identité opéré, aucune expulsion effectuée aujourd’hui, et accès des visiteurs aux parloirs. La police accepte. A 14h10, coup de théâtre, le gradé affirme que la négociation est caduque. Le Ministère de l’intérieur refuse, et veut que les activistes soient délogés de suite. Personne ne cède à la provocation. A 15h, les activistes se rassemblent à l’intérieur et défont leur lock-on, certains sont confisqués par la police. A l’extérieur, c’est une centaine de personnes qui s’en vont en chantant des slogans pour la liberté de circulation, contre les frontières et les états. Bilan: 13 heures d’occupation. Aucun contrôle ni arrestation.

Blocage du centre fermé de Vottem

Blocage du centre fermé de Vottem

Pour le compte-rendu complet et plus de photos cliquez ici

Blocage du centre fermé de Vottem
Blocage du centre fermé de Vottem

A 18h ce mercredi, la police a fait irruption sur le campus du Solbosch à l’ULB en cherchant ouvertement à identifier des personnes qui avaient participé aux dernières manifestations de soutien aux sans-papiers (ainsi celle du 16 octobre devant le CGRA). Les flics se sont baladés sur le campus, posant des questions, prenant des photos. Une vingtaine d’étudiants a manifesté son désaccord et pour calmer le jeu, la sécurité du campus est allée expliquer aux policiers qu’il n’y avait aucun trouble qui pouvait justifier une présence policière. Pour rappel, il y a trois mois, c’est cette même sécurité du campus qui avait appelé la police pour dénoncer un collage militant (sur les colonnes d’affichage!). La police était venue et avait arrêté le colleur. Des étudiants se sont interposés et la police les avait alors menacé d’une arrestation pour ‘appel à l’émeute’.

Environs 30 étudiants et sans-papiers afghans ont occupés ce jeudi 16 à 11h30 le hall du Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides. Une centaine de manifestants restaient groupés sur le trottoir devant l’immeuble. Les manifestants ont été violement dispersés par la police. Dans la bousculade le ‘fameux’ capitaine Vandersmissen a d’ailleurs perdu ses galons et ses étoiles. Une trentaine de manifestants ont été a embarqués à l »Amigo’. Ils ont tous été libérés à 17h sauf Niccolo, Lola et Youri, trois étudiants du CAS, qui ont été placé en arrestation judiciaire pour ‘incitation à l’émeute’. Un rassemblement s’est tenu devant le commissariat, qui a évolué en manifestation sur la Grande-Place. Rappelons que les sans-papiers afghans sont depuis 57 jours en grève de la faim.

Le 12 octobre dernier, un jeune demandeur d’asile de nationalité serbe, dont la demande de séjour en Belgique a fait l’objet d’une réponse négative, s’est suicidé au centre fermé pour étrangers de Vottem. Il avait été interpellé le 26 septembre à la suite d’un contrôle dans le Thalys Paris-Bruxelles. Le 13 octobre, le Comité d’Actions et de Soutien (CAS) a tenté de bloquer le Thalys afin de montrer notre volonté de faire changer cette politique xénophobe. L’intervention policière a été immédiate. Les policiers ont même fait usage de gaz. Le Thalys est le symbole de cette société libérale dans laquelle les plus riches, les plus employables, les plus performants peuvent circuler ‘librement’ pour vendre leur force de travail, pendant que d’autres sont arrêtés aux frontières, dans les transports ou dans la rue parce qu’ils viennent d’ailleurs ou parce qu’ils n’ont pas les bons papiers. Le CAS s’est constitué en appui aux sans-papiers qui occupent depuis six mois un bâtiment de l’ULB.

Lire le communiqué du CAS

22/06/2008

Message reçu

La spécificité du Secours Rouge est de soutenir les prisonniers politiques qui ont été enfermés à cause de leur lutte dans le cadre d’actions militantes antifascistes et anticapitalistes. La manifestation d’hier a permis une fois de plus de montrer que pour les organisations de solidarité quelle que soit leur spécificité, la répression est identique et frappe avec la même force, au moyen des mêmes outils. Voici le message d’une amie des sans-papiers présents hier, que nous tenions à relayer:

Bonjour chers amis,

Je pense que l’intervention du militant de l’UDEP lors de la manifestation d’hier voulait souligner que la rafle du 29 avril était un autre cas de répression des mouvements sociaux, plus que de rappeler la nécessité d’être régularisés. Pour rappel: le 29 avril dernnier, lors d’une manifestation pacifique et autorisée devant l’Office des étrangers, 180 personnes (avec et sans-papiers) sont arrêtées, 12 sans-papiers restent détenus de façon tout à fait arbitraire. Aujourd’hui il reste 5 manifestants enfermés à Merksplas. Les autres ayant été libérés au compte goutte sans aucune explication. Les sans-papiers présents à la manifestation d’hier se sentent réprimés et voient dans l’arrestation du 5 juin, dans le procès DHKP-C,… le même problème! Ils étaient là: pour les 5 du 5 juin, pour leurs 5 amis encore enfermés et menacés d’expulsion, par SOLIDARITE contre la répression! Belle journée,

Sara (une amie des S-P pésents hier)

PS: Prochainement les sans-papiers vont sûrement vous convier pour créer une action commune avec les differents groupes attaqués (DHKP-C, SR, Udep,…).

Plus d’infos: http://sanspapiers.skynetblogs.be/

Ce mardi 29 avril, la police a violement dispersé une manifestation pacifique appelant à la régularisation des sans-papiers. Environ 250 manifestants (deux tiers de sans-papiers et un tiers de militants sympathisants) s’étaient rassemblés devant l’Office des étrangers. Ils avaient plantés quelques tentes pour y rester la journée. Les policiers se sont fait de plus en plus menaçant et ont fini par procéder à l’encerclement complet des manifestants. Les interpellations ont commencé, parfois très violentes en cas de résistance passive. Au moins trois bus ont été remplis de manifestants interpellés. Ceux-ci ont été conduits dans les cellules du palais de justice. Le SAMU a du intervenir pour au moins un des interpellés. Un manifestant africain au moins a été passé à tabac, un autre serait sous mandat d’arrêt. A l’heure où nous écrivons ce compte-rendu (21h), grâce au témoignage d’un camarade du Secours Rouge qui vient d’être remis en liberté, plusieurs dizaines de manifestants restent enfermés. Les libérations se poursuivent sans que l’on sache si des sans-papiers ont été transférés au 129bis.

Manifestation 1er mai 2006

Manifestation 1er mai 2006

Manifestation 1er mai 2006

Manifestation 1er mai 2006

Le tract diffusé par le Secours Rouge au format .jpg

Manifestation 1er mai 2006
Manifestation 1er mai 2006
Manifestation 1er mai 2006
Manifestation 1er mai 2006
Le Secours Rouge/APAPC au cortège du 1er Mai organisé par les sans-papiers à Bruxelles