La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée aujourd’hui en solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de la prison de Bruges. Les occupants ont choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé leur carrière dans cette faculté.

Affiche pour le 1er mai 2009

Le Secours Rouge était associé depuis le premier jour au Comité pour un 1er Mai qui s’était donné comme objectif l’organisation d’un premier mai large et offensif à Bruxelles. Un premier appel en ce sens (relayé sur ce site) avait été fait pour une manifestation au départ de la place Van Meenen. Depuis, les comités de soutien aux sans-papiers ont lancé leur propre appel à une manifestation. Nous constatons que de nombreuses organisations ont répondu à cet appel, et que la manifestation au départ de la place Van Meenen a perdu son caractère large et unificateur qui faisait, à nos yeux, une bonne part de son intérêt.

Par conséquent, le Secours Rouge cesse d’appeler spécifiquement à la manifestation de la place Van Meenen. Le Secours Rouge enverra une délégation à la manifestation des sans-papiers et, surtout, le Secours Rouge enverra des équipes à tous les cortèges de 1er Mai (1er mai anticapitaliste à Liège, 1er mai syndical place Rouppe, 1er Mai de la place Van Meenen, 1er Mai des sans-papiers, 1er Mai anarchiste de Gand) pour diffuser des tracts appelant à la mobilisation pour le procès des militants et sympathisants du DHKC le 25 mai au palais de justice de Bruxelles.

Affiche pour le 1er mai 2009

Les 280 occupants de l’ULB, qui avaient entamé une grève de la faim le 27 février, ont décidé lundi en fin d’après-midi de suspendre leur action, a-t-on appris auprès de l’ULB. Les ex-grévistes de la faim ont obtenu de l’Office des étrangers un titre de séjour de trois mois, renouvelable, pour des raisons de santé et une carte orange qui leur permettra de décrocher un permis de travail B. Les grévistes de la faim de l’ULB étaient très affaiblis après 60 jours de jeûne et les médecins étaient particulièrement préoccupés ces derniers jours par l’état de santé de certains occupants. Les 103 sans-papiers de la VUB avaient suspendu leur grève de la faim le 15 avril après 59 jours de jeûne.

Extraits d’un communiqué du CAS:

Pour info, il avait été décidé, comme pour d’autres actions, de faire en sorte de ne pas se faire arrêter (partir quand police le demande, etc). 15 d’entre eux ont été arrêtés administrativement (arrestation classique de maximum 12h, en général pour trouble à l’ordre public, pas de suites judiciaires) et ont donc juste passé la soirée au poste (à l’Amigo, commissariat de Bruxelles). Nous avons été genre une cinquantaine à nous rassembler devant pour demander leur libération. Les 6 autres (choisis de façon arbitraire) ont été arrêtés judiciairement pour ‘coups et blessures à agent’. Il s’agit d’A., C., D., L., R. et Y.. Selon ce que des policiers leur ont dit, l’un des leurs auraient eu une jambe cassée. Certains arrêtés ont cependant vu celui-ci grimper et descendre des escaliers dans le commissariat sans le moindre problème… Ci-dessous, le témoignage de l’un des arrêtés sur l’arrestation. Dans les 6, c’est apparemment principalement Y. qui est visé pour les coups et blessures. Quand on sait qu’il est aussi celui qui a déjà été arrêté judiciairement pour le même genre de faits il y a quelques mois au CGRA (déjà de façon arbitraire à l’époque)… Un policier est venu à un moment dans la cellule de C. (en croyant que c’était Y.) en disant qu’il avait cassé jambe d’un collègue etc. et il l’a frappé à la tête; quand il s’est rendu compte qu’il se trompait, il avait l’air un peu gêné (C. a par après porté plainte)… Quand Y. est revenu de l’interrogatoire, il avait l’air vraiment mal (vêtements déchirés…).

La vidéo des arrestations telle que diffusée par EURONEWS

Les six étuddiants du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers arrêtés judiciairement mercredi soir par la police alors qu’ils venaient de perturber le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes, ont été relaxés jeudi après-midi sur ordre d’un juge d’instruction, sans être inculpés. Le parquet a ouvert un dossier pour coups et blessures à l’encontre d’un policier qui est en incapacité de travail et pour rébellion. Le policier souffre d’une fissure au tibia.

21 étudiants du CAS s’étaient finalement retrouvé au commissariat central à Bruxelles (cf. ci-dessous). En quelques minutes, plus d’une trentaine d’autres étudiants du CAS se sont rapidement rassemblés devant le Commissariat pour exiger leur libération. 15 arrêtés ont été relâchés dans la soirée au fur et à mesure que la pression augmentait. Reste 6 d’entre eux qui seront déférés au parquet demain matin, et placés devant un juge d’instruction qui statuera sur les accusations qui leur sont portées: ‘coup et blessure sur un agent de police‘. Aberrant selon les participants à l’action. 6 étudiants sont donc en ‘arrestation judiciaire’.

Manif de soutien ce jeudi matin à partir de 9h devant le Palais de Justice!

Les militants du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers ont perturbé ce mercredi soir le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes. Aux cris de ‘A bas les frontières, stoppez les déportations!‘, les militants ont fait irruption peu après le début du congrès organisé à Tours et Taxis devant un petit millier de militants libéraux venus de toute l’Europe. Après un bref instant de confusion, la police est intervenue pour déloger manu militari les protestataires. L’ensemble de ces militants ont été appréhendés, parfois violemment, par la police.

Le CAS appelle depuis 19h à un rassemblement de solidarité devant le commissariat de l’Amigo, (rue marché au charbon, à côté de la grand place) pour faire pression et faire sortir au plus vite les 22 militants interpellés à qui on a annoncé qu’ils devraient rester 12 heures en cellule. Pour ceux qui ne pourraient pas s’y rendre, il est possible de contribuer à cette pression en appelant le service de garde de la Police de Bruxelles (02/279.77.11) et celui du commissariat de l’Amigo (02/279.72.10).

Quelque quatre-vingts personnes ont mené ce samedi dès 6h une action de désobéissance civile au centre fermé pour étrangers 127bis à Steenokkerzeel. Les manifestants, qui s’étaient cachés dans des champs situés le long du centre, ont profité de l’ouverture des portes d’entrée à 6h pour s’introduire dans l’enceinte du 127bis. La police est arrivée sur les lieux en nombre en moins de dix minutes, sans procéder directement à des arrestations. Les manifestants, qui venaient de Bruxelles, de Wallonie (notamment de Liège et Louvain-la-Neuve) et de Flandre (de Gand et Bruges principalement) ont organisé un sit-in et ont bloqué l’entrée du centre fermé, empêchant les gardiens de refermer la barrière. L’objectif du collectif était de perturber le fonctionnement du centre et d’empêcher samedi toute expulsion par avion de personnes en situation irrégulière. Des militants se sont enchaînés aux grilles via un système ‘Lock On’, un tube métallique dans lequel les manifestants dissimulent leurs mains pour compliquer la tâche des policiers chargés de les évacuer.

La police s’est contentée dans un premier temps d’encadrer la manifestation. Elle a ensuite invité les militants à partir. Face au refus du collectif, les policiers ont procédé vers 9h à des arrestations administratives. La police a ligoté les mains des manifestants au moyen d’attache-colson et les a conduits ensuite dans un bus. Le groupe a été emmené à la gare de Zaventem où il a été relaxé. Une action similaire avait été menée le 25 octobre au centre fermé de Vottem par une soixantaine de militants de diverses associations dont le Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers (CRACPE) et le 28 juin par une vingtaine d’activistes au centre pour illégaux de Merksplas.

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Le Mouvement des Travailleurs/ses Sans Papiers occupe l’église Béguinage à la demande des syndicats depuis le 20 janvier 2009 au nombre de 230 personnes dont une cinquantaine de femmes avec enfants. Ils revendiquent le droit au travail et leur régularisation. Depuis l’accord du gouvernement le 18 mars 2008, rien de cet accord n’a été mis en application, malgré toutes les actions menées par le M.T.S.P. Le Mouvement des Travailleurs/ses Sans Papiers s’impatiente et trouve l’attente trop longue et ne voit qu’une issue, la grève de la faim.

Les 280 occupants du hall des sports de l’ULB ont entamé une grève de la faim il y a 40 jours (le 27 février). Ils n’ont aucun soutien médical et toujours pas de prise en charge AMU. Leur situation devient catastrophique. Après 40 jours de grève de la faim, et pour certains plusieurs jours de grève de la soif, ils sont actuellement dans la ‘période à risque’. Vous êtes médecins, psychiatres/ologues ou infirmiers/ères? 1 à 2 heures par semaine seraient déjà un apport important. Des bonnes volontés pour une administration sommaire seraient aussi bienvenues. Si vous n’êtes pas professionnels de la santé, parlez-en à vos amis médecins, infirmiers, aides soignants et venez sur place rendre visite aux occupants;

Contactez le plus vite possible:

-0495 / 72 35 68 (Grégory Meurant: coordo aide médical d’urgence Hall Ulb)
-0494/723 786 (Nils De Bruyn: coordo planing soignants de.bruyn.nils@gmail.com)