Textes politiques des révolutionnaires italiens arrêtés le 12 février
Présentation:
Le 12 février, tous les médias d’Europe ont titré sur la grande opération policière dirigée contre le Parti Communiste Politico-Militaire (appelé erronément par les médias ‘Nouvelles Brigades Rouges’, en raison de sa filiation historique avec l’expérience des B.R.). Quinze militants jeunes et anciens, hommes et femmes, délégués syndicaux, activistes anti-guerre, animateurs des centres sociaux étaient arrêtés, dont quatre se sont immédiatement revendiqués du PC P-M, donnant naissance à une impressionnante vague de solidarité. C’est pour donner la parole à ces camarades que nous publions les déclarations politiques sortis des quartiers d’isolement.
Sommaire:
-1. Introduction
-2. Origines du Parti Communiste Politico-Militaire
-3. Document d’Alfredo Davanzo, militant pour la constitution du Parti Communiste -Politico-Militaire: Affronter la ‘guerre préventive et infinie’ de l’impérialisme
-4. Document de Vincenzo Sisi, militant pour la constitution du Parti Communiste Politico-Militaire: Qui sont les pommes pourries?
-5. Texte collectif de quelques uns des arrêtés du 12 février
-6. Document d’Alfredo Davanzo, militant pour la constitution du Parti Communiste Politico-Militaire: Construire les conditions subjectives pour le processus révolutionnaire dans les métropoles impérialistes
-7. Liste des camarades emprisonnés
Contribution de la Commission pour un Secours Rouge International: (texte original en allemand)
Chaque année, diverses organisations et collectifs intéressés par la construction d’un Secours Rouge International (SRI) se réunissent à Bâle pour se rapprocher ensemble de cet objectif. En novembre 2006, 17 collectifs et organisations en provenance de sept pays – la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, la Turquie et la Suisse – se sont ainsi réunis pour la 2e fois pour une conférence de travail. Ce cheminement vers un SRI doit déboucher sur la création de la plate-forme politique de la Commission pour un SRI et se fera par étapes dans la pratique. Il faut tenir compte ici des différences manifestes au niveau de la culture politique, du mode de fonctionnement, du degré d’organisation et de l’état d’avancement du développement du mouvement révolutionnaire, de la lutte des classes et de la lutte anti-impérialiste, etc. Une tâche qui n’est pas toujours très simple, mais qui ne fait que refléter la situation politique objective et ses circonstances. Nous ne pourrons développer ni structurer la solidarité internationale qu’en utilisant ces disparités comme un miroir de la situation socio-politique, autrement dit en les acceptant de manière productive et en les développant en tant que processus dialectique faisant partie intégrante du mouvement révolutionnaire international.
Pour vous donner un aperçu concret des réflexions en cours, voici cinq points qui se sont dégagés lors de la dernière conférence de travail de novembre:
1. Dans quel domaine le SRI doit-il être actif?
Doit-il se limiter au soutien révolutionnaire des prisonniers politiques engagés dans la lutte des classes, ou doit-il étendre son action à certaines revendications sociales? Entre ces deux extrêmes, il y a des objets relevant d’une zone intermédiaire comme la question des sans-papiers ou des prisonniers sociaux politisés. La base de discussion est, comme nous l’avons dit plus haut, la plate-forme pour un SRI, qui appelle à lutter contre toute répression de la lutte des classes (comme par exemple la grève) et non seulement à soutenir les prisonniers politiques et leurs combats.
2. Quelle relation le SRI doit-il entretenir avec la ‘gauche’ non révolutionnaire?
Nous avons ici le choix entre la collaboration et la lutte pour l’affirmation de nos propres décisions. Quelle conduite le SRI doit-il par exemple adopter par rapport aux ‘personnalités’ ou ‘courants’ de la gauche social-démocrate dominante? Une collaboration tactique à certaines conditions politiques entre-t-elle en ligne de compte, ou faut-il rejeter toute collaboration avec les partis au pouvoir?
3. Quelle attitude le SRI doit-il adopter face aux différences entre les analyses politiques et idéologiques des différents/tes révolutionnaires?
Le SRI ne peut pas décider de la pertinence ou des faiblesses des différentes positions et celles-ci ne devraient pas être débattues ni être un thème de travail. Mais le SRI doit se créer un ‘code de conduite’ afin que la solidarité révolutionnaire et militante ne devienne pas le cadre de batailles de factions. Nous estimons très important et indispensable, pour faire progresser le processus révolutionnaire, de débattre des questions qui se posent aujourd’hui à la gauche révolutionnaire. Mais si le SRI devient le champ de bataille de différentes lignes de pensée, il se paralyse lui-même et aucun des points de vue ne peut y être développé dans un sens productif et nécessaire.
Une autre question était la suivante:
4. Quelle attitude le SRI doit-il adopter par rapport aux deux revendications spécifiques du prisonnier politique, l’amnistie et le statut officiel?
Ou encore un problème dont l’importance est incontestable:
5. Quelles méthodes doivent être mises en oeuvre pour le fonctionnement du SRI?
Dans tous les groupes, les décisions sont prises selon le système majorité/minorité. Cela pose divers problèmes. Un groupe de trois personnes a-t-il par exemple autant de poids qu’un groupe composé d’une centaine de militants, dans le processus de décision?
La Commission pour un Secours Rouge International s’est concrètement toujours préoccupée aussi de l’analyse de la contre-révolution et des possibilités de la combattre. Au dernier congrès international, le 18 mars 2006, nous avions présenté ici, à Berlin, une brochure consacrée à l’estimation sur le plan international de la contre-révolution préventive.
Maintenant, nous planifions concrètement l’analyse de la vague de répression du 12 février 2007 en Italie et en Suisse. Comme on le sait, celle-ci est dirigée en particulier (elle n’est pas terminée) contre l’organisation révolutionnaire ‘Construction le parti communiste politique-militaire’ (PC p-m) et de manière générale contre le mouvement communiste. Attaquer les structures qui entretiennent systématiquement une solidarité révolutionnaire est l’un des niveaux de la contre-révolution préventive de la classe dominante. Concrètement, ce mouvement répressif actuellement actif en Italie attaque le secrétariat de la Commission pour un Secours Rouge International en essayant de diverses manière de le criminaliser (le 129a n’est qu’un article parmi beaucoup d’autres). Nous sommes d’avis, dans le même ordre de pensée que la citation de Mao Zedong, que lorsque l’ennemi essaie de te frapper, cela veut tout simplement dire que ton travail politique se développe dans la bonne direction. Inutile de préciser que nous inverserons l’attaque et en ferons notre propre initiative. Une étape dans cette direction est la planification d’une nouvelle brochure qui dressera et divulguera un inventaire des techniques, méthodes et stratégies concrètement mises en oeuvre par les organes de la répression. Ce travail a pour but d’aider à empêcher que les organisation actives et militantes au niveau de la lutte des classes ne se retrouvent dans des situations identiques ou similaires à celles des camarades italiens/ennes, le 12 février!
Utilisons alors la prévention révolutionnaire contre la contre-révolution préventive impérialiste!
Même si pour nous, la signification et l’importance de l’organisation de la solidarité sur le plan international passent avant toute chose, cela ne veut pas dire que nous reléguons la lutte avec et pour les prisonniers révolutionnaires au second plan. Bien au contraire!C’est avec une grande colère que nous observons que les prisonniers révolutionnaires sont soumis à une répression grandissante, que reflète par exemple le principe appliqué dans le monde entier du ‘qui ne se rétracte pas ne sort pas de prison’! Le chantage à l’abandon de la lutte devient partout la règle, que ce soit en France, en la personne de Nathalie Ménigon (Action Directe), ou en Espagne, contre Josefina Garcia Aramburu (PCEr/Grapo), toutes deux gravement malades. George Ibrahim Abdallah ne quittera pas non plus la prison tant qu’il n’aura pas abjuré ses objectifs politiques. En Suisse, pour citer un autre exemple, la justice de classe a tenté d’interner Marco Camenisch au lieu de le libérer en 2012, après 26 ans de détention! Ou alors: Il suffit d’un écrit anticapitaliste (où il n’est même pas question de lutte armée) pour remettre en question une libération conditionnelle (comme dans le cas de Christian Klar, détenu en RFA depuis 26 ans) ou pour provoquer une nouvelle condamnation (comme dans le cas d’Iñaki De Juana, qui devait être libéré en 2003, après 18 ans de prison, et qui fut condamné à 12 ans et 7 mois supplémentaires de détention parce qu’il avait écrit deux articles dans un journal basque).
La ténacité et la continuité sont des attitudes révolutionnaires que l’ennemi de classe craint comme la peste.
La ténacité et la continuité sont un nerf vital du processus révolutionnaire, dont la protection doit être organisée!
La solidarité dans la lutte de classe doit être développée et structurée. Il ne peut pas y avoir de progrès durable sans confrontation collective aux questions précitées, ainsi qu’à d’autres problèmes. Les conférences bâloises contribuent chaque année à ce processus de réflexion. Il s’agit là d’un cheminement lent et laborieux, mais incontournable. Nous vous invitons toutes et tous à y participer, soit directement, par l’intermédiaire d’une délégation, soit en nous faisant parvenir des analyses qui aident à progresser vers la résolution des problèmes susmentionnés et dans l’ensemble du processus.
Nous concluons donc par nos deux mots d’ordre: La solidarité est notre arme – utilisons-la! Construisons la solidarité – Abattons le capitalisme!
Commission pour un Secours Rouge International – Berlin, le 18 mars 2007
Tract du congrès de BerlinIntervenants au congrès de BerlinAudience du congrès de Berlin
Révolution et contre-révolution en Italie: Histoire et actualité (seconde partie)
Présentation:
Les numéros 4 et 5 de Solidarité Internationale sont consacrés à l’histoire et à l’actualité de la révolution et de la contre-révolution en Italie, de la fin des années ’60 à nos jours. Ce numéro contient le dernier tiers du document politique et historique intitulé ‘Les chemins de la révolution en Italie’, des documents de prisonniers, la liste des militant(e)s révolutionnaires encore incarcérés en Italie ainsi que leurs coordonnées.
Sommaire:
-12. 1980: la première crise
-13. 1981: offensives et divisions
-14. 1982: le tournant de la défaite tactique
-15. La retraite stratégique
-16. Des années ’90 à … demain
-17. In memoriam
-Document déposé par les militants des BR-PCC Nadia Lioce et Roberto Morandi aux actes de l’audience préliminaire du ‘procès Biagi’ le 5 octobre 2004 au tribunal de Bologne (= audience du 13 septembre 2004 à la Cour d’Assises de Rome).
-Interview du camarade Maurizio Ferrari, un des fondateurs des Brigades Rouges qui a été emprisonné pendant trente ans, sur la situation actuelle de la répression en Italie.
-Adresses des prisonniers révolutionnaires actuellement détenus en Italie
Révolution et contre-révolution en Italie: Histoire et actualité (première partie)
Présentation:
Les numéros 4 et 5 de Solidarité Internationale sont consacrés à l’histoire et à l’actualité de la révolution et de la contre-révolution en Italie, de la fin des années ’60 à nos jours. Ce numéro contient les deux premiers tiers d’un document politique et historique intitulé ‘Les chemins de la révolution en Italie’. Le numéro suivant livrera la fin de ce document, des textes de prisonnier(e)s révolutionnaires, et la liste des militant(e)s révolutionnaires emprisonné(e)s aujourd’hui en Italie.
Sommaire:
-1. Préambule
-2. Les années ’60: émergence d’une nouvelle classe ouvrière
-3. Novembre ’70: la formation des Brigades Rouges et leurs débuts
-4. Mouvement et gestation de l’aire de l’autonomie ouvrière
-5. 1974-’75: l’affirmation de la lutte armée
-6. Les luttes dans les prisons – les Noyaux Armés Prolétariens
-7. Le concert polyphonique de l’Autonomie Organisée
-8. 1977: l’année terrible
-9. Fin ’77: début de la nouvelle phase
-10. La campagne de printemps: l’opération Moro
-11. 1979: entre potentialités et dérive militariste
-12. 1980: la première crise
-13. 1981: offensives et divisions
-14. 1982: le tournant de la défaite tactique
-15. La retraite stratégique
-16. Des années ’90 à … demain
-17. In memoriam
De l’espionnage électronique policier (GSM, Internet, ordinateurs, etc.) et des moyens de s’en protéger (Techniques, pratiques et programmes)
Présentation
La conférence Communication et Sécurité a été présentée une première fois dans le cadre de la conférence internationale d’analyse sur la nouvelle qualité (politique, juridique et technique) de la contre-révolution préventive dans les centres impérialistes, le 6 novembre 2005, à Bâle.
Ecrite et présentée par un spécialiste du Rote Hilfe (Secours Rouge) de l’organisation Revolutionärer Aufbau de Zürich, elle s’est développée et enrichie au fil des traditionnels questions/réponses clôturant les conférences.
Le texte de ce numéro de Solidarité Internationale est celui qui a été préparé pour la conférence organisée par la Coordination Anti-répression à Bruxelles, le 23 juin 2006.
Sommaire:
Chapitre 1. Principes
-1. 1. La technologie de l’information dans le quotidien politique
-1. 2. Proportionnalité
-1. 3. Analyse de risque
-1. 4. Les mots de passe
-1. 5. Formation
Chapitre 2. Téléphone fixe et téléphone portable
-2. 1. Téléphones fixes
-2. 1. 1. Téléfax
-2. 1. 2. Modem analogique ou ISDN
-2. 2. Téléphones portables
-2. 3. L’interception
-2. 4. Profil de mouvement
-2. 4. 1. Saut de cellules
-2. 5. SMS ping
-2. 6. N° IMSI etc.
-2. 7. Pour être certain…
-2. 8. IMSI Catcher
Chapitre 3. Ordinateur et accessoires
-3. 1. ‘Supprimer’ (‘Delete’)
-3. 1. 1. Système d’exploitation
-3. 2. Codage du disque dur
-3. 3. Coder la circulation sur l’Internet
-3. 4. Cryptage des mails
-3. 5. Live System
-3. 6. Accès aux programmes
Problèmes et perspectives de la construction d’un Secours Rouge International
Présentation:
Entre les premiers contacts qui ont amenés au premier ‘tour de table’ pour un Secours Rouge International (automne-hiver 2000) à la première Conférence internationaliste de Bâle (novembre 2005), la Commission pour un Secours Rouge International a accumulé une sérieuse expérience sur les problèmes de l’organisation transnationale de la solidarité révolutionnaire. Cette expérience a souvent été difficile, deux pas en avant, un pas en arrière, mais elle constitue aujourd’hui une base permettant une nouvelle avancée. C’est la synthèse de cette expérience que nous présentons dans cette brochure réservée aux groupes intéressés par un développement de leur relation avec notre Commission.
Sommaire:
-1. Qui sommes-nous?
-2. La pratique de la Commission pour un SRI
-3. Problèmes pour la construction d’un SRI
-4. Programme pour le SRI (mars 2001)
-4. 1. Préambule
-4. 2. Plate-forme politique générale et quelques éléments organisationnels
-4. 3. Points de programme
-5. Document: Résolutions de la Commission sur ses crises internes (septembre 2002)
-6. Annexe: Qui est qui?
Communiqué de la Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)
Nous avons appris avec tristesse et avec colère la mort, mercredi premier mars, de Joëlle Aubron. Militante d’Action Directe, Joëlle a été libérée alors qu’elle était déjà gravement malade, le 16 juin 2004. Joëlle a résisté à la maladie avec le même courage qu’elle avait résisté à la prison. Nous adressons un salut fraternel à sa famille, ses proches et ses camarades, et nous rendons hommage à cette camarade qui a toujours parfaitement accompli son devoir de révolutionnaire. La meilleure façon d’exprimer cet hommage à la mémoire de Joëlle est de redoubler nos efforts pour la libération des prisonniers révolutionnaires, à commencer par les prisonniers malades. Il est clair que l’Etat français ne veut utiliser la loi prévoyant la libération des prisonniers dont l’état de santé est incompatible avec la détention que pour qu’ils aillent mourir hors de prison. Nous lutterons pour sortir Nathalie et les autres camarades avant que l’Etat français puisse se livrer sur eux à son calcul sordide et macabre.
-Liberté pour les prisonniers révolutionnaires!
-Honneur à la camarade Joëlle Aubron!
Ce qu’il faut retenir de ma camarade Joëlle Aubron
-Sa sensibilité de communiste
-La justesse dans sa lutte
-La simplicité de son courage
-La force de ses convictions révolutionnaires
-Son humanité combattante
-Son amour de la vie
-Son amour de la liberté
-Son rire, fort et clair, qui résonne à nos oreilles
-Comme l’espoir d’un monde prolétarien
-Gloire et honneur à Joëlle
-Que pour toujours ton nom fleurisse dans nos coeurs
-Pour la continuité du combat
Nathalie Ménigon – Prisonnière d’Action Directe – 4 mars 2006
La nouvelle qualité de la contre-révolution préventive dans les centres impérialistes
Présentation:
Les 5 et 6 novembre s’est tenue à Bâle une conférence internationale d’analyse sur la nouvelle qualité (politique, légale et technique) de la contre-révolution préventive dans les centres impérialistes. Les délégations ont exposé leur expérience pratique des nouveaux dispositifs répressifs dans leurs réalités nationales, de manière à produire une nouvelle analyse globale du problème.
Ce document a été écrit par le Comité de rédaction de la Commission pour un Secours Rouge International sur base des contributions et interventions des 25 délégations de 7 pays.
Sommaire:
-1. Contexte politique général
-2. Décision-cadre: ‘lutte contre le terrorisme’
-3. Décision-cadre: ‘mandat d’arrêt européen’
-4. L’établissement des ‘listes noires’
-5. De TREVI à Europol
-6. Convention internationale sur la ‘cybercriminalité’
-7. La nouvelle qualité de la collaboration avec les USA
-8. Développement de la biométrie
-9. Systématisation de la torture et prisons secrètes
-10. Nouvelles lois sécuritaires dans les pays membres de l’UE
-11. Nouvelles lois nationales sécuritaires hors de l’UE
-Annexe 1: Références légales
-Annexe 2: Salutations
-Annexe 3: Liste des participants à la Conférence
-Annexe 4: Remerciements