Deux avions ont pu décoller malgré la poursuite de la grève des employés de la compagnie Air Madagascar hier. Ces décollages ont été rendus possibles, entre au­tres, par la réquisition de certains employés. Mais cette mesure n’a pas permis le déblocage la situation. Plusieurs vols ne sont pas assurés et ceux qui le sont sont confrontés à des difficultés en série. Des passagers sur le vol assisté en provenance de Maurice ont été bloqués dans l’avion. Des employés ont décidé de ne pas leur fournir l’escalier pour descendre de l’avion.

En dépit de la mise en œuvre de la médiation, les grévistes entendent poursuivre leur lutte. Comme premier pas vers un climat d’apaisement, ils revendiquent l’annulation des procédures disciplinaires. Les négociations se font entre les représentants de la direction générale et des employés qui ont été licenciés ou qui passent en Conseil de discipline. Aucune décision n’a été prise hier lors de la première journée de médiation qui a duré trois heures. Le licenciement de quatre employés et le recours en Conseil de discipline de douze autres ont été appliqués suite à une requête publique des employés.

La grève à Air Madagascar

La grève à Air Madagascar

Un syndicaliste genevois, Yves Mugny, vient d’être condamné, via une ordonnance pénale du Parquet, pour violation de domicile. Les faits ont eu lieu le 30 et le 31 octobre, selon l’ordonnance. Yves Mugny, représentant du personnel, distribuait des tracts invitant le personnel à une assemblée générale du syndicat Unia. Une action qui lui a valu de se retrouver sous le coup d’une plainte pénale déposée par la société propriétaire des lieux, qui exploite aussi les restaurants.

Yves Mugny a écopé de 10 jours-amende avec sursis, et doit s’acquitter de frais de procédure. Les restaurants des EMS sont bien ouverts au public «Mais cette ouverture doit se comprendre de manière restrictive, écrit la magistrate, à savoir la possibilité pour des tiers de venir avec des résidents.» Le syndicaliste a fait opposition à cette condamnation. Ce recours signifie que le prévenu pourrait être jugé, cette fois en audience publique, devant le Tribunal de police.

Yves Mugny

Yves Mugny

La commission des Transports du parlement wallon a décidé d’organiser le 13 juillet prochain des auditions pour alimenter le débat au sujet de la proposition de résolution du CDH. La proposition vise mettre en place les conditions pour une concertation devant aboutir à un protocole d’accord entre la direction du groupe TEC et les syndicats sur cette « responsabilisation » des agents à la base de grèves sauvages ou non préavisées. Elle suggère également d’envisager, toujours avec le groupe TEC et les syndicats, une modification du règlement de travail afin que la participation des agents à ces mouvements de grève soit assimilée à une absence injustifiée.

grève à la TEC

grève à la TEC

Deux employés de la société de consultance EY à Diegem ont été suivis par des détectives privés, engagés par leur patron, qui les filaient entre leur domicile et leur lieu de travail ainsi que durant leurs pauses. Cette filature fait suite à une lettre d’information diffusée par les deux responsables syndicaux (à la SETCA), concernant la société dans laquelle il travaille et l’index. Les deux syndicalistes ont ensuite été licenciés pour faute grave, la direction prétextant un problème d’heures de travail.

Un premier projet de loi visant à ‘encadrer’ le droit de grève avait été déposé par le Parti Populaire, mais il passera très probablement inaperçu. Un second projet de loi au contenu similaire est en préparation par le MR et l’Open-VLD (partis libéraux francophone et flamand). Selon les mots de son auteur, ce projet de loi n’est pas prévu dans l’immédiat mais est préparé « au cas où il y aurait encore des excès ». Le gouvernement avait déjà menacé d’une telle loi l’hiver dernier pendant les grèves tournantes.

Les onze salariés grévistes et les quatre délégués syndicaux CGT de l’entrepôt de surgelés Stef, à Saint-Ouen-l’Aumône, ont été réintégrés ce mardi par la Cour d’appel de Versailles. Ils avaient été licenciés pour faute grave en mars 2014 suite à un mouvement portant sur la revalorisation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Le 1er juillet dernier, le tribunal de Pontoise avait déjà prononcé leur réintégration en première instance.

Les grévistes de la STEF

Les grévistes de la STEF

20 grévistes de la fonderie Castmétal (groupe Safe Metal) avaient été assignés à comparaître le 26 mai devant le tribunal de grande instance de Montbéliard pour grève illicite et entrave au fonctionnement de l’entreprise par leur employeur. L’audience n’a duré que quelques minutes. C’est la direction de la fonderie (non présente) a demandé le renvoi du dossier. Motif invoqué : « La direction maintient ses demandes mais veut vérifier que le protocole de fin de grève sera bien remis à exécution ».

La nouvelle audience est prévue le 15 juin. Les grévistes s’attendaient à ce que la direction abandonne son assignation, du fait de l’accord de fin de grève signé vendredi soir. Le renvoi doit être interprété comme un chantage de l’employeur : Soit les salariés respectent l’accord de fin de grève, ne se plaignent pas de leurs conditions de travail et reprennent leur poste sans broncher, soit ils seront poursuivis en justice. Des recours envisagés devant les prud’hommes

Grévistes de Castmétal

Grévistes de Castmétal

Des pompiers manifestaient ce 28 mai devant la maison communale à Denderleeuw pour réclamer une nouvelle caserne, ils ont répandu un tapis de mousse devant la maison communal. Un conseiller communal de la N-VA (parti nationaliste flamand) est sorti du bâtiment avec une chaise et a tenté de frapper des manifestants avec. Il s’est assez rapidement fait encercler par les pompiers, vouant son geste à l’échec. La N-VA a annoncé que des « mesures appropriées seraient prises », aucune autre sanction ne semble menacer le conseiller.

Voir la vidéo.

Les pompiers devant la maison communale de Denderleeuw.

Les pompiers devant la maison communale de Denderleeuw.

Le gouvernement libéral a déposé le projet d’une loi spéciale pour forcer le retour au travail des enseignants de l’Ontario en grève, après que la Commission des relations de travail en éducation eut statué que les grèves des enseignants mettaient en péril l’année scolaire des élèves. Les libéraux n’ayant pas obtenu le consentement unanime de l’Assemblée législative pour faire adopter le projet, le gouvernement majoritaire devra suivre les règles parlementaires, ce qui signifie que la loi sera votée vendredi au plus tôt.

Enseignants grévistes de l’Ontario

Enseignants grévistes de l'Ontario

Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires