Une septantaine de personnes travaillant chez des fournisseurs de Ford Genk bloquent toujours l’accès aux portes de l’usine automobile, en dépit des astreintes auxquelles ils s’exposent. Ford a obtenu d’un juge, en référé, la levée du blocage de l’usine, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par infraction. Ce jugement ne semble toutefois pas impressionner les ouvriers Mercredi matin, ils ont notamment bouté le feu à des palettes de bois et à des pneus pour barrer l’accès à l’usine. Ils contestent que le jugement obtenu par Ford s’applique à la voie publique ou aux terrains privés liés aux entreprises sous-traitantes. Ils promettent un chaleureux accueil à l’huissier qui serait éventuellement dépêché sur place.

Belgique: Piquet à Genk malgré les astreintes

La cour du travail a ordonné aux infirmiers grévistes du Kenya de reprendre leur poste. La grève avait débuté le 3 décembre, s’était étendue à tout le pays, et paralysait le fonctionnement de la plupart des hôpitaux et des établissements de santé du pays. Le gouvernement avait déclaré cette grève illégale et ordonné aux infirmiers de retourner au travail. Les grévistes sont notamment confrontés aux obstacles mis à la légalisation de leur syndicat.

Kenya: La justice contre les infirmiers grévistes

En 2012, la répression anti-syndicale a pris diverses formes en Algérie: Refus de délivrer l’agrément, arrestation de délégués syndicaux, voire la prison pour certains, mutation, répression des actions de protestation, notamment les rassemblements, matraquage des manifestants… Ainsi, nombreux sont les syndicalistes qui se sont vu notifier une décision de licenciement en guise de sanction à leur engagement syndical.

Parmi les cas recensés en 2012, celui du président et des membres du bureau national de la Fédération nationale du secteur de la justice. Mourad Guédia et son staff sont à ce jour licenciés “verbalement”. Leur tort ? Avoir constitué un syndicat et lancé des actions de protestation pour défendre les droits des greffiers. Saâd Bourekba, un handicapé qui occupait le poste d’informaticien au tribunal de Sétif a été accusé d’avoir saboté le système lors de la grève des greffiers, il a été suspendu et assigné à résidence. Le jour du procès, des syndicalistes en sit-in devant le tribunal de Sétif ont été interpellés. Idem le jour du procès des 17 émeutiers de  Mascara. Des syndicalistes actifs sont souvent ciblés lors de rassemblements de soutien ou autres actions. Arrêtés, ils sont poursuivis en justice, ainsi Mourad Tchiko vice-président de la Fédération nationale des agents de la Protection civile qui attend de comparaître devant la justice depuis 2005.

Les grévistes qui occupaient la place devant l’hôpital La Providence à Neuchâtel se sont fait chasser mercredi matin par la police qui a aussi saisi les tentes et le matériel installés pour le piquet de grève. Avant Noël, les grévistes avaient jugé insuffisantes les garanties données par le Conseil d’Etat neuchâtelois dans le cadre de la reprise de l’hôpital de la Providence par Genolier Swiss Medical Network. Les grévistes demandent en particulier le respect de la Convention collective des métiers de la santé (« CCT 21 ») pour toute la durée du mandat de prestations, au-delà de 2013.

PSA Peugeot Citroën avait annoncé mardi soir aux syndicats que l’effectif du groupe en France pourrait être réduit d’ici la mi-2014 de 1.500 emplois supplémentaires. Ce total viendrait s’ajouter aux 8.000 suppressions de postes du plan social, que les syndicats ont refusé mardi d’entériner. La restructuration annoncée cet été prévoit aussi la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Plusieurs dizaines de salariés de PSA ont pénétré mercredi dans des bâtiments administratifs du constructeur à Poissy (Yvelines) et causé des dégâts matériels dans la foulée d’un rassemblement organisé par la CGT à l’occasion des négociations sur le plan social. Le directeur industriel de PSA a déclaré que le groupe avait l’intention de porter plainte.


PSA : des salariés furieux investissent le site… par LeNouvelObservateur

De nouveaux heurts ont opposé, lundi 3 décembre, au Bangladesh la police à quelque 10.000 ouvriers du textile manifestant pour de meilleures conditions de travail, après l’incendie qui a coûté la vie à 112 d’entre eux, le 24 novembre, dans une usine d’Ashulia, une zone industrielle abritant plus de cinq cents usines de confection dans la périphérie de Dacca. Environ 10.000 ouvriers ont bloqué une route à Ashulia et s’en sont pris à des véhicules et à des usines. La police a tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué en jetant des pierres. Une cinquantaine d’usines avait fermé par crainte d’âtre attaquée par les ouvriers.

Les manifestations consécutives à l’incendie de l’usine Fashions Tazreen qui a tué plus 111 ouvriers, et blessé plus de 150 autres, font rage depuis trois jours. Des milliers d’ouvriers du textiles ont manifestés pour des usines plus sûres et des sanctions pour les responsables de l’incendie mercredi à Ashulia, une banlieue industrielle de la capitale. Ils bloquent la circulation, et affrontent la police qui use de gaz lacrymogènes et de matraques. Au moins 20 personnes ont été blessées dans les heurts rien que pour la journée de mercredi. La plupart des 300 usines de confection dans la région sont à l’arrêt.

Trois surveillants de l’usine textile ont été arrêtés pour négligence mercredi, mais une vidéosurveillance indiquerait une incendie volontaire. Certains survivants ont déclarés que les directeurs d’usine ont quitté le bâtiment à temps parce que, pour eux, une alarme incendie s’est déclenchée. Wal-Mart Stores Inc, la plus grande société de commerce de détail au monde, qui s’approvisionnait (via un réseau de sous-traitants chre Fashions Tazreen), a déclaré qu’elle définirait de nouvelles procédures pour contrôler la sous-traitance. Le Bangladesh compte environ 4.500 fabriques de vêtements et est le premier exportateur mondial d’habillement après la Chine.

Bengladesh: Emeutes ouvrières à Ashulia

Patrice Jullien, délégué syndical CGT chez Norbert Dentressangle Distribution comparaissait le 22 novembre au tribunal de grande instance d’Amiens. Il est accusé d’avoir détérioré une caméra de surveillance placée dans la salle de pause de l’agence Norbert Dentressangle de Roye en décembre 2011, lors d’un mouvement de grève pour un collègue. Le tribunal a jugé la vidéosurveillance illicite (faute de consultation des représentants du personnel), l’image insuffisante pour identifier Patrice Jullien. Le tribunal a déclaré ‘’considérant que le directeur de l’agence a tenu des propos particulièrement véhéments et hostiles à l’encontre du salarié, du syndicat qu’il représente et qu’il a implanté avec succès dans l’établissement, et de son épouse également salariée ; que malgré l’engagement pris le 9 décembre 2011 de ne pas sanctionner de salarié au motif de sa participation à la grève, il a sollicité l’autorisation de licencier Monsieur Jullien, qu’en conséquence, un lien existe entre la demande de licenciement et le mandat et l’activité syndicale du salarié.’’
Le syndicaliste a été relaxé.

France: Syndicaliste relaxé

Alors que la libération de tous les ouvriers et syndicalistes de Ford Genk interpellés hier sur le site de Cologne avait été annoncée dans la soirée, un syndicaliste a tout de même passé la nuit en prison. Accusé d’être le principal instigateur des incidents, il doit comparaître en procédure accélérée ce jeudi devant la justice allemande. Le juge doit décider si le délégué peut être libéré ou non.