La direction de l’hôpital de La Providence à Neuchâtel a annoncé lundi le licenciement avec effet immédiat de 22 grévistes qui réclament toujours le maintien de leur convention collective de travail (CCT) dans le cadre de la reprise de l’établissement par le groupe privé Genolier.

La direction de l’établissement a relevé qu’elle ne peut pas « indéfiniment » tolérer une grève qu’elle estime illégale. Le mouvement en était à son 71e jour. Les syndicats, qui parlent de déclaration de guerre pour qualifier ces licenciements, estiment qu’ils sont abusifs, et s’apprêtent à saisir la justice. Ils envisagent de demander des indemnités équivalentes à un an de salaire par gréviste, soit près de 2 millions de francs au total. La Providence avait promis de réintégrer sans sanction les grévistes qui reprendraient le travail fin janvier. Vingt-deux d’entre eux n’ont pas plié.

Suisse: Grévistes licenciés à Neufchâtel

Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.

Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.

France: Sept grévistes de Peugeot entendus par la police, quatre mis à pied

Les ouvriers de Cadix se sont une nouvelle fois mobilisés pour exiger une plus grande charge de travail pour les chantiers navals. Les manifestants avaient préparé un arsenal artisanal avec lequel ils s’en sont pris à la police nationale. Les manifestants ont bloqués le pont de Carranza, ce qui a provoqué l’intervention de l’Unité d’intervention de la police (CEP) de Seville.
Les policiers ont été la cible d’une pluie de boulons, de billes d’acier, et de fusées d’artifice.

Espagne: Les ouvriers de Cadix affrontent la police

Un huissier “venu constater à la demande de la direction” l’état de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois occupée depuis mercredi 16 janvier par des grévistes aurait reçu des coups de poing et des coups de pied, et aurait été dépouillé d’une partie de ses notes. Avec un de ses collaborateurs, il a porté plainte “pour faits de violences et menaces”. Leurs constatations portaient “sur des dégradations et sur une entrave à la liberté du travail”. Le délégué CGT a démenti.

En réaction à la réquisition du métro par le gouvernement jeudi, environ 90 travailleurs ont décidé de passer la nuit dans un dépôt de train en guise de protestation. Ceux-ci envisageaient de défier l’injonction gouvernementale les obligeant à reprendre le travail. A 4h du matin vendredi, la police anti-émeute est intervenue pour les déloger du bâtiment. Des échauffourées ont éclaté lorsque les policiers ont défoncé une porte en métal pour pénétrer dans le dépôt. Dix personnes ont été interpellées et une jeune femme légèrement blessée a été transportée à l’hôpital.

Police contre gréviste à Athènes

Police contre gréviste à Athènes

Depuis huit jours, le métro d’Athènes ne roule plus. Les syndicats et employés dénoncent les coupes salariales prévues par le gouvernement dans le cadre de son plan de rigueur. Hier, ce dernier a annoncé sa décision de réquisitionner le métro. Concrètement, cette réquisition ouvre la voie au licenciement des grévistes réfractaires. Malgré cette annonce, pour le neuvième journée consécutive, le métro de la capitale ne roule pas ce vendredi. En outre, tous les transports en commun, bus, trolley, tramways et trains de banlieue ont lancé ce matin un arrêt de travail de 24h en solidarité.

La ville de Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha.

La vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l’appel de l’union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures  »louages » étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts.

Un homme de 23 ans est décédé à l’hôpital par un la police dans la région viticole de De Doorns, mardi. Il a été tué par l’impact d’une balle en caoutchouc dans la tête. Les travailleurs agricoles sont mis en grève l’an dernier pour réclamer une hausse de leur salaire journalier et un programme de réforme foncière. La grève a été suspendue en décembre, mais a repris le mercredi de la semaine dernière. Au moins 167 personnes avaient été arrêtées depuis le mercredi de la semaine dernière. Lors de la seule journée de lundi, 42 personnes ont été arrêtées, principalement pour « violence publique », et 13 hospitalisées.

Afrique du Sud: Un mort dans la grève des ouvriers agricoles

Une septantaine de personnes travaillant chez des fournisseurs de Ford Genk bloquent toujours l’accès aux portes de l’usine automobile, en dépit des astreintes auxquelles ils s’exposent. Ford a obtenu d’un juge, en référé, la levée du blocage de l’usine, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par infraction. Ce jugement ne semble toutefois pas impressionner les ouvriers Mercredi matin, ils ont notamment bouté le feu à des palettes de bois et à des pneus pour barrer l’accès à l’usine. Ils contestent que le jugement obtenu par Ford s’applique à la voie publique ou aux terrains privés liés aux entreprises sous-traitantes. Ils promettent un chaleureux accueil à l’huissier qui serait éventuellement dépêché sur place.

Belgique: Piquet à Genk malgré les astreintes