En janvier 2015, le groupe de supporters antifa ‘Ultra Inferno’ de l’équipe de football ‘Standard de Liège’ avait déployé un gigantesque tifo (banderole) ‘Red or Dead’ à l’encontre d’un joueur passé dans l’équipe adverse d’Anderlecht (voir notre précédent article). Le tifo faisait références à plusieurs films d’horreurs comme ‘la cité de la peur’, ‘massacre à tronçonneuse’ ou ‘Dod Sno’, et à des couleurs politiques évidentes, mais la presse s’était empressée de comparer ce visuel aux vidéos de l’Etat Islamique, dans lesquelles des islamistes décapitent leurs opposants à la caméra. A l’époque, les 700 membres d’Ultra Inferno avaient été sanctionnés par des interdictions de déplacement. On apprend aujourd’hui qu’un seul supporter a été condamné pour cette affaire à 8 mois d’interdiction de stade et à 400€ d’amendes. En outre, le groupe a perdu ses facilités d’accès au stade pour préparer des animations.

Les Ultra Inferno, groupe de supporters ancrés à gauche et antifascistes sont régulièrement sanctionnés.

Le tifo

Pour les entreprises militaires et sécuritaires israéliennes, la situation singulière de Jérusalem Est occupée présente des opportunités particulières de développement de nouvelles méthodes pour imposer l’occupation. La société Ofek Aerial Photography a ainsi vendu un système de cartographie de style « Google Street » aux services de l’armée et de la police israéliennes utilisé pour planifier des opérations à Jérusalem Est occupée, jusqu’au plus petit détail. La technologie peut être utilisée pour quoi que ce soit allant de mesurages pour les démolitions des maisons à des jeux vidéo de tirs simulant des invasions militaires à pleine puissance.

Le système a deux caractéristiques principales, l’imagerie sphérique à 360° qui peut montrer toutes les rues et vous permet de placer des calques et de prendre des mesures, et la numérisation laser qui vous permet de voir la même zone. Le système a été particulièrement utile lors de l’assaut prolongé contre le quartier Shu’afat, à Jérusalem-Est occupée l’été dernier suite à l’assassinat de l’adolescent palestinien Mohammed Abu Khdeir. Il n’existait pas de cartographie de Jérusalem Est, l’armée israélienne ne savaient pas en quoi étaient faites les portes, s’il y avait des barreaux aux fenêtres, si un véhicule passait dans la rue alors qu’elle est trop étroite. Avec Ofek Aerial Photography, lorsqu’ils tapent les coordonnées de la maison, ils voient exactement ce qu’ils ont besoin de voir.

Données fournées par Ofek Aerial Photography

Données fournées par Ofek Aerial Photography

Des milliers de chercheurs, scientifiques, universitaires et patrons d’entreprises technologiques (Stephen Hawking, Steve Wozniak et Elon Musk pour ne citer qu’eux) ont appelé à une interdiction des « armes autonomes », c’est à dire des « robots tueurs ». Ce qui est désigné par là, ce sont des machines dotées d’une intelligence artificielle et qui peuvent prendre la décision de tuer sans qu’il y ait une décision humaine derrière. Cet appel a eu lieu lors d’une grande conférence sur l’intelligence artificielle -qui a connu des développements fulgurants ces derniers mois et années- à Buenos Aires. Les armes offensives autonomes sont désignées comme la « troisième révolution militaire », après l’invention de la poudre et de la bombe nucléaire, puisqu’elles permettent de causer de grands dommages sans pertes humaines pour son propriétaire. Si cette dernière est difficile à fabriquer et qu’il est difficile de s’en procurer les ingrédients, les robots tueurs seront probablement ‘faciles’ à fabriquer et bon marché. De nombreuses machines autonomes sont déjà utilisées sur les champs de bataille (ou en phase de l’être), qu’on pense aux drones, devenus omniprésents dans les zones de conflits, ou au robots qui assistent les militaires dans leurs opérations (comme ceux de Boston Dynamics), avec la différence notable qu’elles ne disposent pas d’intelligence artificielle, ni du pouvoir de tuer sans décision humaine. Les appelants précisent que les armes autonomes (et l’intelligence artificielle) ne sont plus une question de décennies mais d’années.

Si ces armes venaient à être interdites avant même leur création, ce ne serait pas une première, les lasers aveuglants ont été interdits avant d’avoir été développés à grande échelle en 1998.

Un prototype de robot militaire

Un prototype de robot militaire

Les départements de police de plusieurs ville des États-Unis installent des dispositifs de technologie de détection et de localisation des coups de feu. La dernière en date est la police de Fresno (Californie) qui a mis en service cette technologie. Les capteurs du système ont été installés fin juin. Pour calibrer le système, des policiers ont tiré de nombreux coups de feu avec différentes armes dans différents districts de la ville.

Gunshot detection technology

Gunshot detection technology

La justice veut faire passer une quarantaine de travailleurs de la centrale nucléaire de Doel au détecteur de mensonges pour trouver qui est à l’origine du sabotage qui a eu lieu en août dernier à la centrale Doel 4, dans une partie non-nucléaire du complexe. 30.000 litres d’huile s’étaient déversés des turbines, celles-ci tournant à sec ont subis des dommages graves, et chers : 30 millions d’euro.

30 travailleurs avaient été écartés, 150 nouvelles caméras de surveillance installées, le système de cartes magnétiques d’accès révisé. La justice menace à présent 40 travailleurs (ceux qui se trouvaient dans le coin à ce moment là) de les faire passer au polygraphe.

La centrale de Doel.

La centrale de Doel.

Spécialisée dans les technologie biométriques d’ultrason, l’entreprise Sonavation clame avoir mis au point une technologie capable de mêler des capteurs biométriques 3D au sein d’un verre Corning Gorilla Glass, ce qui permettrait la lecture d’empreintes digitales au travers de l’écran. L’utilisation de l’écran tactile par ultrasons avait déjà fait parler d’elle avec le Galaxy Note 4. Le module biométrique est placé directement sous l’écran. Les ultrasons sont captés via les plissures de la peau. Par ailleurs, ce lecteur d’empreintes 3D n’aura aucun problème à scanner même en cas de présence d’eau, d’huile ou juste d’humidité sur l’écran.

Le dispositif de Sonavation (ici sur un smartphone)

Le dispositif de Sonavation (ici sur un smartphone)

Parmi les « lanceurs de balles de défense », le plus connu est le flashball introduit en France en 1995. Il a été progressivement remplacé au fil des ans par le LBD (censé être plus précis), mais le terme « flashball » continue cependant d’être communément utilisé. Critiqué pour son imprécision et la gravité des blessures qu’il provoque, il occasionne de dramatiques mutilations lorsque certaines zones sensibles du corps sont touchées (visage, parties génitales, etc). Plus d’une quarantaine de graves blessures ont été recensées ces dernières années en France, ainsi qu’un décès après un tir en plein thorax. En mai dernier, l’Inspection générale de la police nationale – la police des polices – reconnaissait elle-même « un problème » avec « les armes de force intermédiaire de type LBD et flashball » (voir notre article sur ce rapport)

Dernièrement, un adolescent de 14 ans a été très gravement blessé au niveau des testicules, ce qui a provoqué l’intervention du Défenseur des Droits. Celui-ci a recommandé d’interdire purement et simplement le flashball lors des manifestations publiques et réclame, plus globalement, un moratoire général sur son usage. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a qualifié mardi de « contre-productif » un tel moratoire : « Nous ne pouvons pas (…) nous permettre de désarmer nos forces de l’ordre ». Le ministère n’exclut toutefois pas une « adaptation de [sa] doctrine d’emploi ».

Un tir au flash-ball à Nantes, en 2009

Un tir au flash-ball à Nantes, en 2009

La boite de sécurité informatique Rook Security vient de publier un outil pour détecter les malwares développés par l’entreprise d’espionnage privée italienne Hacking Team. Rook Security annonce que les virus détectés dans les 400Go de données fuitées seront ajoutées au détecteur.

Télécharger ici. (MILANO INSTALLER – MSI WINDOWS INSTALLER PACKAGE)
– Décompresser l’archive,
– Lancer RookMilano.msi
– Touche ‘Démarrer’ et rechercher l’application ‘Rook Milano’
– Appuyer 3 fois sur Enter pour accepter les conditions d’utilisations.
– Appuyer sur d puis sur Enter pour lancer un scan profond.

La gendarmerie vient de lancer un double appel d’offres pour sélectionner deux séries de drones de surveillance et d’observation à livrer en fin d’année. Depuis plusieurs mois, les gendarmes testaient l’usage de ces engins dans leur centre d’entraînement de Saint-Astier (Dordogne). L’arrivée de ces drones intervient dans la perspective, voulue par le ministre de l’Intérieur, de filmer toutes les opérations de maintien de l’ordre. Ces engins à la signature discrète permettront de limiter l’emploi des hélicoptères pour des missions où leur utilisation n’est pas une nécessité, et surtout de les préserver. Sans parler de la réduction des coûts: un hélicoptère EC 145 représente une dépense d’environ 4700 € l’heure en exploitation, pour quelques centimes au drone. Les drones sont dévolus au renseignement pour comprendre les mouvements d’une foule et savoir où engager les forces.

Sur un plan technique, ce seront des microdrones grand public de type quadrirotor à décollage vertical et à propulsion électrique, pourvus d’un système de retour automatique sur leur point d’envol en cas d’incident. Tous seront équipés de caméras avec un zoom grossissant 10 fois, capables d’effectuer des observations à faible niveau de lumière. Le système permettra la visualisation simultanée de la vidéo d’observation et de toutes les informations qui facilitent la bonne interprétation des images. Ces images pourront être enregistrées sur un fichier et horodatées, et même géolocalisées pour les besoins d’une enquête judiciaire, par exemple. Des données cartographiques très précises devront y figurer. Le pilote du drone verra en direct ce que le drone filme. L’autonomie de vol pourrait atteindre les deux heures. Cinq autres drones, dits haut de gamme, sont aussi en cours d’acquisition. Egalement équipés de caméra et d’un système d’enregistrement des images avec géoréférencement avec cette qualité supplémentaire: ils devront être difficilement détectables.

Le lancement de la plate-forme de gestion commune des images de vidéoprotection de la zone de police de Bruxelles-Ouest (Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe) a eu lieu mardi. Cette plate-forme régionale rend possible le partage des images de vidéosurveillance des cinq communes en les centralisant sur un seul et même écran, et doit améliorer la coordination des interventions sur le terrain et le suivi des incidents en temps réel. Avec un budget estimé à 2 millions d’euros, le dispositif bénéficie de la haute définition et offre des possibilités plus étendues de manipulation à distance des caméras (zoom, panoramique à 360°, etc.)

La zone de police de Bruxelles-Ouest, qui totalise actuellement 140 caméras, est la première entité d’une plate-forme régionale en plein développement. Ce dispositif novateur s’inscrit dans le projet « Smart City » de la Région bruxelloise. Les pompiers bruxellois , Bruxelles Mobilité et d’autres zones de police suivront ce dispositif dans le courant de l’année 2016. Le Port de Bruxelles rejoindra la plate-forme d’ici 2018, période à laquelle l’ensemble des partenaires devraient avoir intégré le projet régional. Le dispositif sera géré par le CIRB (Centre d’informatique pour la Région bruxelloise) et exploité par IRISnet.

Le nouveau système de vidéosurveilance