A l’occasion de la Fête nationale française du 14 juillet, des rassemblements pour exiger la libération de Georges Abdallah étaient organisés à Tunis et Beyrouth devant les ambassades de France.
Plusieurs dizaines de personnes étaient présentes à chaque initiative pour dénoncer le rôle de la France dans le maintien en détention de l’un des plus vieux prisonniers politiques d’Europe. Par ailleurs, la solidarité avec Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné) était également affichée.

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

Rassemblement à Tunis pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

Rassemblement à Beyrouth pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018
Rassemblement à Tunis pour Georges Abdallah le 14 juillet 2018

A l’occasion du la Fête nationale française du 14 juillet, le Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah organise un rassemblement devant l’ambassade de France à Tunis samedi 14 juillet à 17H.
Un autre rassemblement est également organisé à Beyrouth le même jour (voir notre article).

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Les tensions ont commencé à Mdhilla, dans le bassin minier situé dans le centre du pays, dès vendredi, à la suite d’un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par les habitants. Ceux-ci réclament qu’un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement. Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a tourné à l’émeute quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.

Bien qu’elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l’une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l’économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines. Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d’une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l’ex-dictateur Ben Ali.

A Mdhilla…

A Mdhilla...

Des militants tunisiens sont intervenus lors du bain de foule du président français en visite d’État en Tunisie, jeudi 1 février, pour exiger la libération de Georges Abdallah. Cette interpellation, dont la vidéo a amplement circulé sur le net, n’a été qu’un moment de la mobilisation du comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah.

Le premier février à Tunis

Le premier février à Tunis

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi soir entre manifestants et policiers dans plusieurs villes de Tunisie, au troisième jour d’une contestation provoquée par des mesures d’austérité. A Siliana, dans le nord-ouest, des jeunes ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s’introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs lacrymogènes.

Des échauffourées ont également repris à Kasserine, dans le centre défavorisée du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes par des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires. Plusieurs dizaines de manifestants sont descendus aussi à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis où a été enterré mardi l’homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs massifs de lacrymogène, a indiqué un habitant. Des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis. Selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur quelque 237 personnes ont été arrêtées.

Les affrontements en Tunisie

Les affrontements en Tunisie

Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d’une route à Mdhilla

Blocage d'une route à Mdhilla

Alors que la Tunisie célèbre l’anniversaire de la révolution de 2011, les protestations se poursuivent contre lers nouvelles lois économiques et contre la vague de hausse des prix. Des affrontements ont à nouveau eu lieu samedi soir dans le quartier Cité Salah de la ville de Siliana. Les manifestants sont en majorité des adolescents, ont bloqué la route, en mettant le feu aux pneus et ont procédé au jet de pierres, ciblant les agents de sécurité. A noter qu’un certain nombre de forces de sécurité sont déployés sur place, après une nuit d’accalmie dans le gouvernorat de Siliana.

Affrontements le soir dernier à Siliana

Affrontements le soir dernier à Siliana

Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors de heurts dans plusieurs villes de Tunisie après une deuxième nuit de troubles sociaux alimentés par des mesures d’austérité, sept ans après la révolution. Dans la soirée et la nuit, la police et l’armée ont été déployées dans plusieurs villes de Tunisie, dont Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, où des jeunes sont descendus dans les rues par centaines après l’enterrement mardi après-midi d’un homme décédé lors de heurts dans la nuit précédente.

Des incidents ont également eu lieu à Gafsa (sud), Kasserine (centre) ou encore Sidi Bouzid, d’où était partie en décembre 2010 la contestation sociale marquant le début des Printemps arabes. Ces incidents font suite à la hausse des prix et un budget d’austérité entré au vigueur au 1er janvier, prévoyant de nombreuses hausses d’impôts.

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Un manifestant a perdu la vie par asphyxie suite à des heurts nocturnes entre des manifestants et des policiers, qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à grand-Tunis. Les unités sécuritaires ont fait recours au gaz lacrymogène pour disperser les foules de manifestants sortis dans la rue de Tebourba, une localité de Manouba dans l’ouest de la capitale tunisienne, pour protester contre la récente flambée des prix de plusieurs produits de consommation.

La victime est âgée de 43 ans qui souffrait auparavant de troubles respiratoires avant de perdre la vie asphyxiée après avoir aspiré une grande quantité de gaz lacrymogène. Du côté des unités sécuritaires, cinq policiers, dont deux cadres, ont été blessés lors des heurts suite à des jets de pierres par les manifestants. Il s’agit d’une série de mouvements sociaux nocturnes déclenchés dans plusieurs provinces pour dénoncer la décision gouvernementale de majorer les prix de certains produits dont les carburants et surtout d’autres produits à usage quotidien. Vers le centre-ouest du pays, dans la province de Kasserine, des manifestants se sont confrontés à des unités anti-émeutes dans certains artères.

Affrontements en Tunisie

Affrontements en Tunisie

Un rassemblement a été réprimé ce mercredi, devant le siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement), suite à un appel lancé par le Collectif Manich Msameh, pour réclamer le retrait immédiat du projet de loi sur la « réconciliation administrative ». Il s’agissait du deuxième mouvement de protestation en moins de 24 heures. Les forces de l’ordre sont intervenue contre les manifestants qui voulaient accéder à l’Assemblée. Des incidents s’en sont suivis, avec jets de bouteilles et de pierres, ont duré un bon moment.

L’Assemblée entamait l’examen du projet de loi, qui prévoit d’amnistier les faits de corruption sous le régime Ben Ali, alors que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas encore donné son avis consultatif, jugé jusque-là nécessaire. Tout cela indique la volonté du pouvoir de faire passer cette loi en force et de fait, la loi a été votée a une majorité écrasante des parlementaires.

Devant le parlement mercredi

Devant le parlement mercredi