Nuriye et Semih, qui en sont à leur 144e jour de grève de la faim pour obtenir leur réintégration, ont été transférés de force à l’hôpital Semih Özakça en vue d’une nutrition forcée. Des rassemblements solidaires ont eu lieu dans de nombreux pays, dont deux à Bruxelles, Place de la Monnaie avant-hier vendredi et hier samedi.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l’appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

EDIT (31/7): Les avocats de Nuriye et Semih ont ajouté ces détails : Le 28 juillet, l’hôpital Numune à Ankara a donné un rapport dont la conclusion est celle-ci : « Selon les diagnostics, il y a risque létal, ils ne peuvent pas survivre de façon autonome, mais les diagnostics ne nécessitent pas le report de leur incarcération. Ils peuvent donc être soignés dans les établissements pénitentiaire possédant une unité de santé ou dans des établissements hospitaliers ayant des unités réservés au détenus. »
Leur accompagnateur/trice a été éloigné, afin de forcer à l’hospitalisation. L’accompagnateur de Semih constatant les faits et voulant intervenir, et a été molesté par un groupe du personnel pénitencier. Semih a été molesté à son tour, alors qu’il était sur une civière. Il a été attaché par ceinture, couché sur le ventre, et a été mis dans le véhicule de transport dans cette position. Sur son corps on constate, hématomes, griffures et ecchymoses. Nuriye et Semih sont tenus chacunE séparément, dans une pièce de 4 x 5 m, sans cours extérieure, fenêtres fixes et grillagées. Ils sont seuls. Nuriye et Semih gardent le moral et disent que la lutte continue. Leurs avocats vont porter plainte pour toutes ces procédures illégales, et contre les responsables et continueront à entreprendre toutes les démarches administratives possibles.

Le rassemblement de samedi à Bruxelles à l'appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence

Nalan Oral, tout juste libérée de prison en Roumanie a pu rentrer à Bruxelles et a rendu visite à l’apéro antirep au local Sacco-Vanzetti. Quelques dizaines de personne ont ensuite rejoint la discussion sur la répression du mouvement contre la Loi Travail en présence d’un militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Nalan de retour parmi ces camarades

Nalan de retour parmi ces camarades

Deux rassemblement auront lieu en solidarité avec Nuriye et Semih à la Place de la Monnaie à Bruxelles ces vendredi 28 (à 13h) et samedi 29 (de 15h à 17h) juillet. Le premier à l’appel du HDK, le second à l’appel du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça

Une nouvelle manifestation aura lieu ce vendredi 28 juillet à 13h, Place de la Monnaie à Bruxelles. La manifestation est appelée par HDK Bruxelles (Congrès Démocratique des Peuples). Nuriye et Semih seront ce jour là à leur 142e jour de grève de la faim.

Nuriye Gulmen et Semih Özakça

Nalan Oral a été libérée ce mardi 25 juillet matin, elle était détenue depuis le 7 juillet en Roumanie. Suite au retrait du mandat d’arrêt Interpol qui la visait (elle est condamnée à 30 ans de prison en Turquie), l’audience de ce matin a décidé de sa libération.

Nalan Oral a été libérée

Nalan Oral a été libérée

Le procès de Nalan Oral (réfugiée et militante kurde et féministe à Bruxelles depuis 2012, emprisonnée depuis le 7 juillet en Roumanie) a été avancé à demain, 25 juillet. L’audience aura lieu à Bucarest. Vu que le mandat interpol a été levé, ses camarades ont bon espoir qu’elle soit libérée demain.

Voir notre dossier sur Nalan Oral.

Liberté pour Nalan Oral !

Liberté pour Nalan Oral !

La police turque a arrêté ce dimanche plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient à Ankara pour soutenir les grévistes de la faim Nuriye Gülmen et Semih Özakça, et fait usage de gaz lacrymogène et d’un canon à eau pour disperser le rassemblement. Les manifestants s’étaient rassemblés dans le centre de la capitale turque pour dire leur solidarité avec Nuriye Gülmen, une universitaire, et Semih Özakça, un enseignant, en grève de la faim depuis 137 jours pour protester contre leur limogeage. Un des manifestants a eu le bras cassé en résistant à son arrestation.

Après avoir manifesté pendant plus de 100 jours pour contester leur limogeage par décret-loi émis dans le cadre de l’état d’urgence instauré après le putsch manqué de juillet 2016, Nuriye Gülmen, une universitaire et Semih Özakça ont entamé en mars une grève de la faim. Ils ont été incarcérés en mai sous l’accusation d’appartenance au DHKP-C et des procureurs ont requis contre eux jusqu’à 20 ans de prison. Un rassemblement solidaire a eu lieu hier à Bruxelles, à la place de la Monnaie.

La répression de la manifestation


Le rassemblement d’hier à Bruxelles

La répression de la manifestation
Le rassemblement d'hier à Bruxelles

Nalan Oral (voir notre dossier), réfugiée d’origine kurde et militante bruxelloise à l’Union des Femmes Socialistes, est détenue depuis le 7 juillet en Roumanie, où elle a été arrêtée en passant la frontière alors qu’elle partait en vacances. Elle a été arrêtée car un avis de recherche émis par la Turquie via Interpol demandait son arrestation et son extradition vers la Turquie où elle a été condamnée à 30 ans de prison. Son statut de réfugiée ne la protège que dans l’Espace Schenge, dont la Roumanie ne fait pas partie. On a appris hier soir que l’avis d’Interpol avait été retiré, elle aurait donc dû être libérée, mais le procureur roumain a fait appel de cette libération. Nalan restera donc probablement détenue au moins jusqu’à la prochaine audience qui aura lieu le 31 juillet.

Liberté pour Nalan Oral !

Le parti AKP du président Erdogan et ses alliés d’extrême droite au Parlement turc ont accepté d’adopter une résolution présentée vendredi qui interdirait l’utilisation des mots « génocide arménien » et « Kurdistan » par les députés au Parlement. Dans le projet de résolution sur la procédure parlementaire écrite par l’AKP et le Parti du Mouvement Nationaliste (MHP), les législateurs demandent que l’utilisation des expressions telles que « les provinces du Kurdistan », « la capitale du Kurdistan Amed » soient également proscrites. Les parlementaires qui utiliseraient ces mots ou termes seraient condamnés à une amende et exclus de participer à trois sessions à la Grande Assemblée. Les mots et les termes interdits ne sont utilisés que par le HDP. Au moins 12 parlementaires du HDP sont en prison.

Le parlement turc

Le parlement turc