Le procès de quatre anarchistes indonésiens, poursuivis suite à la manifestation du 1er mai contre le chantier du New Yogyakarta International Airport, a commencé. Les accusés sont Azhar M. Hasan (Azhar) ; Zikra Wahyudi (Zikra) ; Muhammad Ibrahim (Boim) et Muhammad Edo Asrianur (Edo). Ils ont fait l’objet d’une audience préliminaire devant le tribunal du district de Sleman le 26 juillet.

Sur la base des accusations criminelles, les quatre anarchistes sont menacés soit de l’article 170 qui prévoit une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement, soit de l’article 406 du Code pénal qui prévoit une peine maximale de 2 ans. Le dossier sera divisé en deux (Azhar et Zikra pour une affaire, Edo et Boim pour une autre), mais le procès aura toujours lieu dans la même salle d’audience.

Site web: palanghitam.noblogs.org

Affiche de solidarité

Affiche de solidarité

Dans la nuit du 28 juillet, les YPG ont exécuté un chef du groupe Feylaq Sham à Afrin (voir la vidéo). Le groupe Feylaq Sham est un des groupes, alliés à l’état turc, qui occupent le canton d’Afrin depuis le 18 mars. Ce groupe participe au régime de terreur et d’épuration ethnique, visant à remplacer les habitants par des arabes sunnites organisés par les salafistes. Les YPG avaient déjà exécuté un des responsables de ce groupe en mai (voir notre article).

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Ce dimanche, la marine israélienne a arraisonné un bateau au large de Gaza dont l’objectif était de dénoncer le blocus maritime et terrestre imposé à l’enclave palestinienne depuis plus d’une décennie. Le bateau, parti de Norvège, voulait atteindre le port d’Ashdod avec, à bord, des médicaments et du matériel médical. Le bateau arraisonné, Al-Awda (« Retour », en arabe) battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord. Un autre bateau appelé Freedom, parti lui de Suède, doit arriver d’ici mardi 31 juillet au large des côtes de Gaza.

Le Al-Awda navigant vers Gaza

Le Al-Awda navigant vers Gaza

Ce lundi 30 juillet, environ 300 personnes organisaient un piquet devant la société NutriAsia de Marilao (province de Bucalain). Cette grève est la suite du conflit des travailleurs avec la société NutriAsia sur leurs conditions et contrats de travail. En juin, une vingtaine de personnes avaient déjà été arrêtées lors d’une grève (voir notre article). Début juillet, le ministère du travail et de l’emploi avait condamné la société et ordonné la régularisation de 80 travailleurs. La société avait fait appel a cette décision.

Ce lundi, le piquet a été violemment dispersé par la police et des gardes de sécurité et 19 personnes ont été arrêtées (travailleurs, sympathisants et journalistes). Elles sont actuellement détenues au poste de police de Meycauayan.

Grèvistes de NutriAsia

Grèvistes de NutriAsia

Signe de la vitalité de l’activité des guérillas du PKK, l’interdiction de libre circulation imposée sur des dizaines de zones dans la province kurde de Hakkari il y a presque deux ans a été étendue et prolongée une fois de plus. Le gouvernorat turc de la province, a une fois de plus déclaré 30 zones dans les districts de Çukurca Şemdinli, Yüksekova ainsi que dans le centre-ville, comme « zones de sécurité spéciales ». La raison invoquée pour cette interdiction est encore et toujours que la sécurité nationale, l’ordre public et le bien-être de la population doivent être garantis.

Forces de sécurité turques au Kurdistan

Forces de sécurité turques au Kurdistan

La police mauritanienne a arrêté samedi trois dockers qui participent à la grève engagée depuis cinq jours. Dès le lancement de la grève, des renforts sécuritaires ont été dépêchés sur le port. L’accord tripartite conclu dernièrement entre les délégués syndicaux, le gouvernement et les patrons prévoyait la réorganisation du travail des dockers en garantissant leurs droits. Les dockers jugés incapables physiquement d’accomplir le boulot devaient ainsi bénéficier de leurs droits de retraite et que d’autres soient remerciés pour invalidité établie par des analyses médicales. Ces clauses n’ont pas été respectées.

Les dockers s’élèvent également contre une nouvelle mesure consistant à faire décharger les conteneurs en ville au lieu du port afin de confier cette tâche à des ressortissants étrangers moins coûteux. Les grévistes accusent la société de sous-traitance chargée de cette tâche de recruter les dockers sans respecter les critères d’ancienneté ni les clauses de l’accord tripartite. Des milliers de manœuvres mauritaniens exercent le métier de docker au Port autonome de Nouakchott.

Le port autonome de Nouakchott

Le port autonome de Nouakchott

Lundi 30 juillet, le prisonnier politique Mikel Irastorza a retrouvé des menaces de mort dans sa cellule à la prison de Réau (région Île de France). Une « fouille dite ministérielle » avait été décidée dans l’ensemble des cellules. Quand Mikel Albisu Iriarte a été reconduit dans sa cellule suite à la fouille, il s’est rendu compte qu’un livre avait été déposé au-dessus de ses affaires. Sur ce livre, il y avait un post-it avec une balle dessinée dessus et la phrase « That is for you fuck ». Il est à noter que seul les gardiens ont pu avoir accès à la cellule durant la fouille.

Mikel Irastorza avait été arrêté en 2004, et condamné à 20 ans de prison en tant que dirigeant de ETA (voir notre article). Il est également porte-parole du Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK). Mikel Irastorza avait, par ailleurs, été victime d’une agression en avril de la part d’un prisonnier psychotique.

Fresque pour ETA

Fresque pour ETA

Au terme de huit mois de détention pour avoir giflé deux soldats israéliens, Ahed Tamimi a pu sortir de prison aujourd’hui dimanche. La jeune fille de 17 ans et sa mère, Nariman Tamimi, également incarcérée à la suite de l’incident, ont été transférées de la prison Sharon jusqu’à leur village de Nabi Saleh, un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de cinquante ans. En larmes, un keffieh blanc et noir symbole de la résistance palestinienne sur les épaules, l’adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueillir.

Les autorités israéliennes ont tenu à limiter la médiatisation de la libération des deux femmes, diffusant des informations contradictoires sur l’endroit par lequel elles étaient censées rentrer en Cisjordanie occupée.

Ahed Tamimi à sa libération

Ahed Tamimi à sa libération

La NPA a libéré vendredi un policier qu’elle détenait depuis près de sept mois, un geste a été généralement perçu comme un signal pour renforcer les perspectives de reprise des négociations entre le gouvernement et le Front national démocratique. Vêtu d’un sweat-shirt blanc, imprimé avec « NPA POW » [Prisonnier de guerre], l’inspecteur a été remis en liberté le long de la frontière entre Davao et Magpet, dans la province de North Cotabato.

Ce même vendredi, un combattant maoïste a été tué dans une fusillade dans la localité de San Andres (province de Quezon) au cours d’une opération menée par une force conjointe du 85e bataillon d’infanterie et de la 2e division d’infanterie de l’armée gouvernementale. Cette force s’est heurtée à un groupe de 25 maoïstes.

l'inspecteur Menardo Cui à sa libération

l’inspecteur Menardo Cui à sa libération