Au cri de « liberté pour les prisonniers politiques », quelques centaines de milliers de Catalans (300.000 selon la police, 700.000 selon les organisateurs) ont manifesté aujourd’hui dimanche 15 avril, pour protester contre la détention de neuf figures de l’indépendantisme accusées de « rébellion » et réclamer l’ouverture d’un dialogue politique. Six mois après les premières incarcérations, les manifestants ont empli la grande avenue Paralel. L’appel à manifester avait été lancé par une plate-forme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ».

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

Le fonctionnaire de police responsable du commissariat de Patahi et un soldat ont été blessés suite à une attaques de membres de la famille et de sympathisants du guérillero maoïste Rudal Sahni arrêté hier dans le district de East Champaram (Bihar). La foule leur a jeté des pierres alors qu’ils tentaient de l’emmener au poste de police. Les autorités ont annoncé que la famille et les sympathisants du guérillero s’en était pris aux policiers juste après l’arrestation, les poursuivant et leur jetant des projectiles. Les deux policiers blessés ont été emmenés à l’hôpital. Sahni a été mis au secret et interrogé sous haute surveillance.

Commissariat de Patahi

Commissariat de Patahi

Entre 7000 et 10000 personnes solidaires de la ZAD ont manifesté dans les rues de Nantes, encadrés d’un millier de policiers et d’un hélicoptère. Après un début calme, les CRS ont dû répondre à un jet de pierres sur leurs camions par un premier tir de gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles allumés par des groupes mobiles restés actifs après la dispersion du cortège. 12 manifestants ont été arrêtés et les autorités signalent 64 blessés parmi les forces de l’ordre (dont 2 ont été conduits à l’hôpital).

EDIT 15/4:
Le procureur général fait le point ce dimanche soir sur les 12 mesures de garde à vue en cours. Trois hommes ont été remis en liberté dans l’après-midi après avoir reçu une convocation à comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nantes. Six hommes seront déférés lundi matin au parquet de Nantes. Ils seront jugés l’après-midi en comparution immédiate. Deux mineurs seront eux aussi déférés lundi matin au parquet de Nantes afin de comparaître devant le tribunal pour enfants. Une garde à vue a enfin été prolongée par le parquet de Nantes sans qu’une décision judiciaire ait encore été prise à cette heure.

La manifestation de ce samedi à Nantes

La manifestation de ce samedi à Nantes

Un dirigeant du PCI(maoïste) dont la tête était mise à prix pour un montant de près de 10.000 euros s’est rendu ce vendredi aux autorités de l’Odisha. Kunu Dehury, secrétaire du comité de la Sambalpur-Deogarh-Sundargarh (nord-ouest de l’état). Lors d’une conférence de presse, le directeur général de la police a déclaré que l’homme avait déposé les armes vendredi matin, se félicitant des opérations intensives des forces de sécurité dans la région qui seraient, selon lui, la cause de cette reddition. Il a affirmé que Dehury était le fer de lance du mouvement maoïste dans les districts du nord et de l’ouest de l’Odisha depuis plusieurs années. Il aurait rejoint le Maoist Communist Center en 2002 et aurait été promu au rand de secrétaire divisionnaire en 2015. Il serait impliqué dans 51 attaques attribuées à la guérilla maoïste.

Kunu Dehury

Kunu Dehury

Des affrontements ont eut lieu, dimanche 8 avril, entre l’ELN et l’EPL dans deux villages près de la municipalité de San Calixto, dans le nord de Santander. Il s’agit des villages de Bajial et Guaduales, situés près du village de Mesetas de Hacarí. On ne connait, à jour, pas le bilan de ces affrontements, ni s’ils ont fait des victimes.

Ces affrontements entrent dans le cadre de la guerre déclarée par l’EPL à l’ELN, le 20 mars, pour le contrôle des territoires de la province de Norte de Santander (voir notre article).

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Les affrontements ont repris ce samedi matin à la Notre-Dame-des-Landes où des centaines de zadistes ont notamment remis des barricades là où les gendarmes se sont employés à les démanteler, au lendemain d’une visite-surprise du Premier ministre hier vendredi. Les gendarmes répondaient pas des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes aux tirs de fusées. Un drone survolait la zone. Il y avait au moins trois barricades en bois ou pneus reconstruites sur la D81, dont une enflammée.

Un survol d’hélicoptère dans la nuit a permis d’observer quatre barricades sur cette route. Une opération de dégagement a été lancée vers 07H00 ce matin avec deux blindés en tête et quelques escadrons. Les forces de l’ordre ont essuyé un tir de cocktail Molotov et jet d’acide sur le « chemin de Suez » et ont riposté avec des tirs de gaz lacrymogènes. Il n’y a pas eu de blessé. L’équipe médicale des zadistes a évoqué, pour sa part, une dizaine de blessés dans leurs rangs. Seize zadistes ont été interpellés depuis lundi 9 avril. Certains sont condamnés, d’autres pas.

Sur le chemin des fosses noires

Sur le chemin des fosses noires

En 2010, le dirigeant maoïste Azad trouvait la mort dans un combat factice. Il était accompagné par un journaliste qui fut également tué. En 2011, l’activiste social Swami Agnivesh et Bineeta Pandey, l’épouse du journaliste, avaient déposé plainte, entrainant l’ouverture d’une enquête (lire notre article). 29 policiers étaient impliqués et poursuivis dans le cadre de cette dernière. Tous avaient été blanchis, ce qui avait entrainé les deux femmes a déposer une nouvelle plainte. Celle-ci avait été rejetée en 2015, suite à quoi elles avaient introduit une requête en révision. C’est contre cette dernière que le juge de la Hyderabad High Court s’est prononcé ce lundi. Il a ordonné un arrêt des procédures en vertu desquels les 29 hommes auraient dû comparaitre devant le tribunal d’Adilabad. Les procédures ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Azad

Azad

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Les forces de l’ordre sont intervenues hier soir, vers 21h45, pour évacuer les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne à Paris. Deux cent étudiants réunis en assemblée générale avaient voté l’occupation du site, dans le cadre de l’opposition à la réforme de l’accès à l’université. Le recteur a requis l’intervention des forces de l’ordre qui a été rapide. Le président de l’université Panthéon-Sorbonne avait demandé mercredi une intervention des forces de l’ordre pour faire évacuer le site de Tolbiac, occupé depuis fin mars, mais la préfecture de police de Paris n’a pas donné suite à cette demande.

L'opération policière à la Sorbonne

L’opération policière à la Sorbonne

Un juge d’instruction a renoncé jeudi à poursuivre une militante catalane des Comités de défense de la République (CDR) pour « appartenance à une organisation terroriste », et l’a laissée libre. La militante avait été arrêtée mardi dans une enquête pour « rébellion » et « terrorisme », une première s’agissant des actuels mouvements indépendantistes catalans (voir notre article).

Le juge a finalement seulement inculpé la militante pour « troubles à l’ordre public », et lui a imposé un contrôle judiciaire l’obligeant à se présenter une fois par semaine dans un commissariat. L’arrestation de la militante avait suscité, mardi, une manifestation à Barcelone et dans d’autres villes de Catalogne. Le parquet l’accusait, avec un autre homme qui n’a pas été arrêté, d’« activités de direction et de coordination des actes de sabotage menés pendant la Semaine sainte ». Dans la nuit du 25 au 26 mars, après l’arrestation de l’ancien président catalan Carles Puigdemont en Allemagne, des milliers de manifestants avaient affronté la police. Ces échauffourées avaient fait une centaine de blessés légers. Les 27 et 28 mars, des manifestants avaient installé des barrages sur des routes et des autoroutes.

Un des blocages de la Semaine sainte

Un des blocages de la Semaine sainte

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Au quatrième jour de l’opération d’évacuation de Notre-Dame-des-Landes, les forces de l’ordre se sont attachées jeudi à sécuriser les alentours de la ZAD. Objectif : permettre le déblaiement de la trentaine de lieux détruits ou en cours de destruction depuis trois jours. Des heurts entre zadistes et forces de l’ordre ont toutefois éclaté, avant un regain de violence à la mi-journée. L’incident le plus notable a concerné un escadron de gendarmerie confronté aux défenseurs d’une barricades au carrefour des Saulces, sur la RD81, une des deux routes qui traverse la ZAD. Stoppés par une barricade, ils ont été attaqués avec des projectiles divers, dont des cocktails Molotov. Dix gendarmes ont été blessés.

Ce jeudi, les gendarmes avaient fermé tous les accès routiers à la Zad pour empêcher l’arrivée de soutiens supplémentaires aux zadistes. 45 camions de gendarmes, une dizaine de voitures et plusieurs blindés s’étaient positionnés sur zone tôt dans la matinée. En outre, un hélicoptère avec un projecteur a tourné une bonne partie de la nuit pour harasser les défenseurs. Les zadistes annoncent un bilan de 80 à 100 blessés dans leurs rangs, depuis le début de l’opération, lundi. Estimation basse puisque certains ont été se soigner chez eux.