Treize nouveaux bataillons armés de la police, dont un composé principalement de tribaux des districts où la guerilla maoïste est la plus active, vont être créés par le gouvernement dans les semaines qui viennent. Le Cabinet Committee on Security, dirigé par le premier ministre Narendra Modi, a approuvé cette décision hier. Sur les douze autres bataillons, quatre seront affectés au Chhattisgarh, trois dans le Jharkhand, trois autres dans l’Oidsha et enfin deux dans le Maharashtra. Par ailleurs, les critères de recrutement pour ces bataillons seront revus à la baisse, notamment en ce qui concerne l’âge et les critères éducationnels pour les jeunes tribaux.

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Dossier(s): Archives Inde-Népal

La guérilla du HBDH, qui regroupe des combattants de dix organisations (dont le TKP/ML, le PKK et le MLKP) a mené le 19 juillet une embuscade à l’explosif et à l’arme automatique contre un détachement de la police anti-émeute qui avait établi un check point près d’un tunnel routier, dans le district forestier de Maçka, dans les environs de Trabzon (région de la mer noire). L’action a été revendiquée par le HBDH pour commémorer l’anniversaire du massacre de Suruç. Le HBDH revendique 11 policiers tués, les autorités reconnaissent trois policiers tués et 5 blessés.

Policiers à couvert sur le lieu de l'embuscade de Maçka

Policiers à couvert sur le lieu de l’embuscade de Maçka

Contrairement à ce qu’avait souhaité le Sénat (contre l’avis du gouvernement), l’usage des dispositifs biométriques ne sera pas durci. La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis sur le projet de loi Numérique a préféré retirer les dispositions introduites à cet effet par la Haute assemblée. En renonçant à cette disposition, le Parlement autorise de facto l’usage de la biométrie pour réguler l’accès à une cantine scolaire, une piscine municipale ou un atelier.

Aujourd’hui, la mise en place d’un dispositif utilisant des données biométriques est soumise à l’obtention d’une autorisation de la CNIL, selon des formalités variables en fonction des données exploitées (empreintes digitales, contour de la main, iris…) et de la finalité du traitement (contrôle d’accès à certaines salles, etc.). Le texte du prévoyait que le feu vert de la CNIL ne puisse être donné que dans les situations relevant de la protection de l’intégrité physique des personnes et des biens. Cette proposition a été supprimée. Le gouvernement y était opposé et la secrétaire d’État au Numérique avait invité les parlementaires à ne pas légiférer sur ce sujet, et de se satisfaire de l’article 9 du règlement européen sur les données personnelles.

Procédés biométriques

Procédés biométriques

Un membre présumé de la guérilla maoïste a été tué dans une fusillade aujourd’hui lundi dans la province de Quezon. Un détachement de la 201e Brigade d’infanterie qui sécurisait les tours de télécoms de la région s’est heurté à un groupe de guérilleros commandé par Joseph de los Santos, alias Ka Ken, dans Barangay De La Paz à 5H30 du matin heure locale. Les militaires ont récupéré deux armes sur le terrain.

Ce même lundi, le nouveau président des Philippines, Rodrigo Duterte, a déclaré un cessez-le-feu unilatéral, avec effet immédiat, avec la NPA. Duterte a fait cette annonce devant une session conjointe du Congrès. Duterte a promis de travailler pour une « paix permanente et durable » avant qu’il termine son mandat en 2022. Peu après, la figure historique de l’insurrection maoïste philippines, Jose Maria Sison, a salué l’initiative et annoncé qu’elle rencontrerait un accueil positif.

Zones de d'activité de la guérilla maoïste aux Philippines

Zones de d’activité de la guérilla maoïste aux Philippines

« Les civils arrêtés arbitrairement, complètement isolés, soumis à toutes sortes d’abus et de tortures, n’ont aucun recours. Ils sont littéralement à la merci de leurs ravisseurs. Ce genre de pratiques généralisées dans ce conflit du Donbass, cela les brisent, eux et leurs familles. » La directrice adjointe de Human Rights Watch (HRW) a présenté ce 21 juillet un rapport sur les violations des droits de l’homme dans l’est de l’Ukraine, rédigé conjointement avec Amnesty International.

Parmi les dizaines de victimes interviewées dans l’enquête, Kostyantin Beskorovaynyi, qui a passé quinze mois de détention au secret. En novembre 2014, à 59 ans, il était un membre du parti communiste, conseiller municipal à Konstantynkivka, une ville du Donbas sous contrôle ukrainien. Arrêté à son domicile, il est torturé, interdit de communiquer avec le monde extérieur, et poussé à signer des aveux le reconnaissant coupable d’avoir préparé l’empoisonnement du réseau municipal de distribution d’eau. Une fois sa déclaration enregistrée, il a disparu pendant quinze mois dans une prison secrète. Sans avocat, sans possibilité de communiquer avec ses proches et à l’étroit dans une cellule surpeuplée où il est cantonné pendant des mois, interdit de promenade. Jusqu’à sa libération, en février 2016, tout aussi peu justifiée que sa détention. En recoupant son histoire et des dizaines d’autres, HRW et Amnesty ont pu établir l’existence d’un centre de détention arbitraire et clandestin, vraisemblablement situé dans les locaux des Services de Sécurité d’Ukraine (SBU) à Kharkov.

Le Secours rouge a lancé le 24 juin une campagne pour un de ces militants disparu en Ukraine: Andreï Sokolov.
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Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Au début des années ’80, face aux développement de la répression a posteriori des manifestants par le moyen des identifications par photos et vidéos, le mouvement autonome et anti-impérialiste allemand développe une nouveau mode de manifestation: le black bloc.

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Manifestation antirépression à Hambourg (1986)

Manifestation antirépression à Hambourg (1986)

Dans un courrier adressé mardi au conseil de l’Europe, la représentation de la France a fait savoir que certaines des mesures prévues par la prolongation de l’état d’urgence «sont susceptibles d’impliquer une dérogation aux obligations résultant» de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. La CEDH intègre un article (15) qui établit qu’«en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention». Un pays peut donc déroger à la CEDH sans que cela ne puisse lui valoir une condamnation, à condition d’en informer les autres États. C’est ce qu’a fait la France, où les assignations à résidence, les perquisitions administratives ou encore l’interdiction de manifester seraient passibles de condamnations par la CEDH. Il est cependant impossible de déroger, notamment, au droit à la vie ou à l’interdiction de la torture.

Par définition, cette dérogation est exceptionnelle, puisque liée à un état d’urgence. Plusieurs États y ont toutefois eu recours ces dernières décennies, y compris la France. En 1985, cette dérogation était liée à l’état d’urgence déclaré en Nouvelle-Calédonie. Il y a eu énormément de cas avec la Grande-Bretagne, en lien avec l’Irlande du Nord, dans les années 1960. Cette dérogation étant liée à un statut d’urgence et déclarée de façon unilatérale par un État, il en est de même pour sa fin. En France, cette dérogation cessera donc lorsque l’état d’urgence sera abandonné.

État d'urgence en France

État d’urgence en France

Ce vendredi, le collectif 69 Palestine Lyon organisait un pique-nique sur les Berges du Rhône. Il devait ensuite se rendre sur la place des Terreaux pour réaliser un concert. Tout était autorisé par la préfecture, mais les forces de l’ordre sont intervenues et ont embarqué une cinquantaine de militants. Ils ont été conduits en car au commissariat Marius Berliet, dans le 8e arrondissement. Menacées de garde à vue, ils étaient poursuivis pour discrimination économique. L’accusation se basait sur le port d’un tee-shirt « Boycott Apartheid Israël ». Les militants ont finalement été relâchés, sauf un.

L'autobus de la police emportant les militants

L’autobus de la police emportant les militants

En Côte d’Ivoire, les manifestations contre la hausse des tarifs d’électricité (voir notre précédent article) se poursuivent. A Bouaké, la deuxième ville du pays, elles se sont transformées en affrontements vendredi après-midi 22 juillet. Dès le milieu de la matinée, les manifestants ont dressé des barricades sur l’artère centrale de la ville. La police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Les locaux de la Compagnie ivoirienne d’électricité, mais aussi des banques, la préfecture, le domicile du maire ou encore l’agence des impôts ont été saccagés. Les forces de l’ordre ont rapidement été débordées avant d’ouvrir le feu dans le centre de la ville. Au moins une personne est morte après avoir reçu une balle et une dizaine d’autres ont été blessées. Quarante-deux personnes ont été arrêtées.

Manifestation devant les locaux de la Compagnie ivoirienne d'électricité à Bouaké

Manifestation devant les locaux de la Compagnie ivoirienne d’électricité à Bouaké

Parmi le club très fermé des applications ultra-sécurisées, TOR occupe une place de choix en offrant à ses utilisateurs de naviguer le web anonymement en redirigeant leur connexion à travers un réseau de volontaires (leurs machines sont appelés nodes ou nœuds). Une course permanente l’oppose toutefois aux services de renseignements américains qui tentent régulièrement de faire apparaitre une masse critique de relais-espions à l’intérieur du réseau TOR. Lors d’une première époque, les attaquants tentaient d’intervenir entre le dernier node et la page de destination pour intercepter des données, mais la stratégie est à présent d’augmenter la proportion de nodes compromis pour être capable de suivre la connexion d’un utilisateur à travers plusieurs nodes et éventuellement retrouver son point de départ pour le désanonymiser, ce sont des attaques Sybil. Les services de renseignements n’ont probablement eu qu’un succès mitigé dans ce genre de stratégie, puisqu’ils étaient rapidement repérés par le réseau TOR à l’aide de « honeypots » (des appâts) que seul un node espion pourrait vouloir espionner. Les espions sont toutefois de plus en plus efficaces, ce qui a poussé des chercheurs du MIT (l’université) et de l’Ecole Polytechnique de Lausanne a développé une alternative à TOR qui se renforce là où TOR faiblit, son nom est Riffle.

De base, Riffle utilise le même principe que TOR ainsi que du réseau .onion, mais il disperse et mélange les paquets de données avant de les envoyer à travers le réseau de telle façon à ce qu’un node compromis qui intercepterait plusieurs paquets ne pourrait pas même les replacer dans le bon ordre et identifier des données. Un protocole de chiffrement/signature permettra également de vérifier les données et d’identifier une éventuelle manipulation par un attaquant externe. Bonus, en plus d’être plus sécurisé, Riffle sera plus rapide (10X plus) et consommera moins de ressources processeur que son grand-frère. Riffle est présenté à la Privacy Enhancing Technologies Symposium qui se déroule du 19 au 22 juillet à Darmstadt. Pour en lire plus, voir le document publié sur le site du MIT.

Riffle

Riffle