Le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de contestation déclenché par la hausse du prix du pain (voir notre article). Les protestations se sont vite transformées en un mouvement contre le régime d’Omar el-Béchir qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’Etat en 1989. Au moins 19 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants.

Dimanche, des manifestants antigouvernementaux se sont rassemblés dans des quartiers du centre-ville de Khartoum au lendemain d’un appel à une marche en direction du palais présidentiel, lancé par une association. Mais la police anti-émeute est rapidement intervenue et a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. Dimanche, des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Madani (centre) et à Atbara (nord).

Un rassemblement aura lieu devant l’ambassade du Soudan à Bruxelles (124 avenue franklin Roosevelt) ce mercredi 9 janvier à 14H00.

Gaz lacrymogènes dans le centre de Karthoum

Gaz lacrymogènes dans le centre de Karthoum

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Amal Fathi, arrêtée en mai 2018 était détenue en Egypte jusqu’à aujourd’hui. Accusée d’avoir diffusé de fausses informations après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux dans laquelle elle dénonce le harcèlement sexuel et l’inaction des pouvoirs publics sur la question. Son procès a lieu le 30 décembre. Elle est également accusée dans une autre affaire d’appartenance à un groupe terroriste. L’accusation d’appartenance à une organisation terroriste est régulièrement utilisé par le régime afin de réprimer toute voix politique dissonante.

Egypte : libération d’une militante féministe

Egypte : libération d’une militante féministe

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Depuis le 19 décembre, le pouvoir du général Omar el-Béchir est confronté à une vague de manifestations, parfois meurtrières, à travers le pays contre surtout le triplement du prix du pain en plein marasme économique (voir notre article). Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants à Omdourman, ville jumelle de Khartoum, située sur la rive occidentale du Nil, à Port Soudan, Madani et Atbara, ville de l’est du pays où a débuté le mouvement de contestation. Policiers et officiers des services de sécurité ont été déployés dans plusieurs secteurs de la capitale.

Les groupes d’opposition, dont le parti communiste avaient appelé à poursuivre les manifestations. En représailles, une dizaine de grandes figures de l’opposition ont été arrêtés, ainsi des dirigeants du Parti du Congrès, du Parti communiste, du Parti baathiste et du Parti nassérien. L’Association des écrivains soudanais a pour sa part fait état de l’arrestation mardi du poète Mohamed Taha. Jeudi, les autorités ont indiqué que 19 personnes, dont deux membres des forces de sécurité, avaient été tuées, et plus de 200 blessées depuis le début de la contestation.

Mokhtar al-Khatib

Mokhtar al-Khatib

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

La France s’était engagée en 2015 à déclassifier les documents permettant de faire la lumière sur la répression des maquis indépendantistes durant l’occupation du Cameroun des années 1957 à 1969. Une partie de cette documentation a été volée à l’Union des population du Cameroun (Upc) et sera à nouveau rendue publique. L’Upc est un parti politique, fondé le 10 avril 1948, dont la plupart des leader seront assassinés. La mise à disposition de ces documents va permettre de revoir l’histoire la sanglante répression auquel le Cameroun a fait face de la part de l’Etat français avant son indépendance, le 1er janvier 1960.

Cameroun : déclassification par la France de documents concernant l’indépendance

Dossier(s): Afrique Archives Tags: , ,

Au Soudan, les manifestations ont débuté ce 19 décembre et se sont poursuivies le 21 décembre dans plusieurs villes du pays et dans la capitale, Khartoum. La population proteste contre la hausse du prix du pain annoncée le 18 décembre par le gouvernement. Au total, huit manifestants ont été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Dans les rues, les mots d’ordre appellent à la chute du régime d’Omar el-Béchir, le président au pouvoir depuis 1989. Plusieurs sièges du Congrès National, le parti du chef d’Etat, ont été mis à feu. L’état d’urgence a été déclaré dans quatre villes de province et le 21 décembre, l’armée a été déployée à Oumdourman, ville-jumelle de Khartoum. Plusieurs sources indiquent également qu’Internet aurait été coupé. Ce mouvement intervient dans un contexte économique catastrophique avec une inflation qui frôle les 70% et aussi des pénuries de pain et d’essence. En janvier dernier déjà, les Soudanais étaient descendus dans la rue pour protester contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Les manifestations avaient alors été rapidement matées par les autorités soudanaises (voir notre article).

Immeuble incendié à l'occasion des dernières manifestations à Khartoum

Immeuble incendié à l’occasion des dernières manifestations à Khartoum

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Les étudiants de Ziguinchor orientés dans les instituts privés se sont violemment confrontés aux forces de l’ordre lors d’une manifestation qu’ils ont organisée vendredi-matin. Désireux de pousser à la grève les élèves des différents établissements de la capitale du Sud du Sénégal, ils se sont vivement heurtés aux policiers dépêchés en masse sur les lieux. Et s’en sont suivis des échanges de jets de pierres et de grenades lacrymogènes. Ces étudiants font les frais de la dette de l’Etat aux établissements.

Chaude journée de vendredi à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar également. Des manifestants ont barré la route et jeté des pierres. Les forces de l’ordre ont répliqué en lançant des grenades lacrymogènes.

Affrontements à Ziguincho

Affrontements à Ziguincho

« Nous voulons étudier » tel est le slogan brandi par les étudiants orientés dans les écoles privées du Sénégal. Ces derniers ont brûlé et barré la route de l’avenue Cheikh Anta Diop à Dakar. Ils réclament le paiement de la dette contractée par l’Etat dans les établissements privés pour qu’ils puissent regagner les salles de cours. Le budget de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a finalement été voté. Le ministre de tutelle a annoncé lundi, le versement de 3 milliards sur la dette de 13 milliards de francs Cfa que l’État du Sénégal doit aux universités privés du Sénégal.

Les affrontements à Dakar

Les affrontements à Dakar

La grève à la mine de platine de Sibanye, près de Rustenburg, a donné lieu à de nombreuses violences entre les grévistes et le personnel de sécurité, qui a fait usage d’armes à feu. A ces affrontements s’ajoutent ceux entre les grévistes et les jaunes, et des tensions entre les deux syndicats des mineurs, l’Association des mineurs et du syndicat de la construction (Amcu), premier syndicat de les mines de platine, et le Syndicat national des mineurs (NUM, mieux implanté dans les mines d’or). Un mineur du NUM a été touché par six balles et a succombé à ses blessures.

Syndicalistes de l'AMCU

Syndicalistes de l’AMCU

Une dizaine d’enseignants grévistes dont le secrétaire préfectoral du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) de Kankan, Ibrahima Kalil Condé ont été arrêtés ce mardi 31 octobre alors qu’ils voulaient organiser une marche pour protester contre le gel de salaire. Six membres du bureau préfectoral syndical de Kankan sont aux arrêts et une dizaine de femmes qui ont été conduites à la préfecture pour être détenues.

Enseignants grévistes de Guinée

Enseignants grévistes de Guinée

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Après ceux de Kankan, les enseignants grévistes de Faranah voulaient manifester ce samedi pour protester contre le gel de leur salaire par le gouvernement. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se regrouper à la base du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour manifester contre les autorités scolaires. A 9 heures, munis de pancartes, les enseignants se sont mis en marche, mais les gendarmes ont chargé la manifestants, pulvérisant du gaz lacrymogène et arrêtant deux enseignantes (qui seront relâchées un peu plus tard). Depuis le 3 octobre, le système éducatif guinéen est secoué par une grève générale et illimitée.

Le début de la manifestation de samedi

Le début de la manifestation de samedi

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,