Une étudiante de quatrième année de la principale université de Zambie est décédée vendredi à l’aube, suite à des affrontements entre des étudiants et la police. Les étudiants de l’Université de Zambie, l’UNZA, organisent des manifestations contre le retard des indemnités de repas et d’hébergement. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans la résidence majoritairement occupée par des étudiantes, forçant les étudiants à sauter par la fenêtre. Vespers Shimuzhila, étudiante à l’École de l’éducation, est morte asphyxiée suite à cet usage massif de bombes lacrymogènes par la police. Depuis, des étudiants ont bloqué des routes.

Vespers Shimuzhila

Vespers Shimuzhila

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La police sénégalaise a empêché avec des gaz lacrymogènes un rassemblement de l’opposition à Dakar, visant à défendre la démocratie, et arrêté plusieurs manifestants. Le rassemblement pacifique du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l’opposition, devant le ministère de l’Intérieur, a été interdit par le préfet. Les accès menant au ministère ont été fermés mardi après-midi par des barrages de la police anti-émeutes avant le début du rassemblement. La police a ensuite lancé des bombes lacrymogènes vers les manifestants et procédé à des arrestations.

Le FRN avait pris l’initiative de ce rassemblement pour dénoncer les manoeuvres du pouvoir soit pour interdire aux candidats de l’opposition de se présenter (en posant par exemple de nouvelles conditions avec la loi sur les parrainages), soit pour les noyer dans des candidatures bidons suscitées par la présidence. Une nouvelle loi vise aussi au contrôle des réseaux sociaux.

Déploiement policier à Dakar

Déploiement policier à Dakar

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Une manifestation de 7.000 habitants de de Phola, à Mpumalanga, a tourné à l’affrontement après que les manifestants n’aient pas été reçu par le maire pour présenter leurs doléances. Tard lundi soir, le bâtiment municipal de Phola a pris feu. Le bâtiment entier a brûlé et les bureaux à l’intérieur ont été complètement détruits. Deux suspects ont depuis été arrêtés pour violence publique et doivent comparaître devant le tribunal de première instance des Ogies. Ils auraient été arrêtés à proximité du bâtiment. Mercredi, une marche des chômeurs sur la centrale électrique locale a provoqué d’autres incidents avec des groupes non identifiés, qui ont fait 40 blessés.

L'incendie du bâtiment

L’incendie du bâtiment

Le 3 août, le tribunal de première instance de Port-Gentil, au Gabon, concluait que l’émission par la direction de Total de lettres de convocation en vue d’un licenciement pour avoir pris part à une grève non déclarée illicite était contraire au Code du travail. Saisi par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le juge des référés ordonne à Total Gabon de mettre fin à la procédure de licenciement, même en cas de recours, et de payer les frais de justice.

En vain. le 10 août, la direction générale de la compagnie pétrolière annonçait que le licenciement de six travailleurs pour faute lourde (la mise à l’arrêt des installations pendant la grève qui a duré du 9 au 20 juillet) était irrévocable. La procédure de licenciement de Total trouve sa source dans un mouvement de grève de quinze jours lancé début juillet par l’ONEP, après l’échec de négociations au printemps. Total Gabon est détenue à 58% par le groupe Total et à 25% par l’État gabonais, est en pleine restructuration. La multinationale réoriente une partie de ses activités vers l’offshore et l’exploitation en eau profonde, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole. De plus, Total Gabon a mis en œuvre un nouveau mode de rémunération qui rogne les avantages sociaux des travailleurs de la compagnie.

La grève chez Total Gabon (archive)

La grève chez Total Gabon (archive)

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La police sud-africaine s’est une nouvelle fois affrontée jeudi avec les étudiants du campus de Westville de l’Université de KwaZulu-Natal. Douze étudiants ont été arrêtés pour violence publique. Dix-autres étudiants avaient été arrêtés lors de précédents affrontements (voir notre article). Les étudiants ont aussi affrontés les vigiles sur le campus et incendiés deux maisons de gardes. Ils ont utilisé différents objets, dont des meubles, pour bloquer la route principale entre les résidences. Des canons à eau et des gaz lacrymogènes ont été utilisés par la police. Les manifestations ont commencé lundi après que les étudiants aient soulevé des questions relatives au programme d’aide financière aux étudiants, aux services de navette, et aux commodités dans certaines résidences.

Le campus après les affrontements

Le campus après les affrontements

Dix-sept étudiants ont été arrêtés pour violence après s’être heurtés à la police sur le campus de Westville de l’Université du KwaZulu-Natal (UKZN) hier lundi. A l’origine, une manifestation étudiante avait eu lieu après que les étudiants aient soulevé des questions concernant le programme d’aide financière aux étudiants, les horaires des services de navette et les commodités dans certaines résidences. Quelques centaines d’étudiants rassemblés devant les portes du campus ont lancé des pierres sur la police et les vigiles, endommageant des véhicules de police. Le 8 août déjà, l’université avait suspendu ses cours sur le campus de Westville à la suite d’une confrontation violente entre la police et des étudiants.

Déploiement policier devant l'UKZN

Déploiement policier devant l’UKZN

Après deux jours de paralysie suite au déclenchement de la grève générale et illimitée de l’inter-centrale CNTG/USTG qui proteste contre la hausse du prix du carburant, une certaine reprise des activités a été remarquée dans la ville de Labé. Les responsables syndicaux de la ville, déterminés à faire respecter le mot d’ordre de grève en empêchant toute activité jusqu’à la baisse du prix du carburant, sont descendus sur le terrain pour convaincre les commerçants à cesser leurs activités. Aussitôt, une équipe d’agents de sécurité est arrivée sur le terrain pour les en empêcher. Les affrontements à coups de gaz lacrymogènes et d’échange de jets de pierres font quelques blessés légers.

Finalement, les forces de l’ordre décident de se replier sous la pression de la population. De leur côté, les syndicalistes rentrent à leur siège. Et c’est là qu’ils ont été surpris par des agents de sécurité plus nombreux et déterminés à régler leurs comptes. Ils ont aspergé les syndicalistes de gaz lacrymogènes et les ont sérieusement molestés. Les agents ont cassé les vitres des véhicules qui étaient garés sur les lieux à l’aide de cailloux et endommagé les motos. Ils ont procédé également à quelques interpellations. Cette situation a irrité plusieurs jeunes qui ont érigé des barricades dans la rue pour dénoncer les agissements des forces de l’ordre.

Affrontements à Labé

Affrontements à Labé

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La grève générale et illimitée déclenchée ce lundi 23 juillet par la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a fait l’objet de mesures répressives. Depuis l’aube la bourse du travail est encerclée par des éléments des forces de l’ordre. Des syndicalistes qui avaient débuté la marche à Kaloum ont été brutalisés et dispersés au niveau du marché Niger.

Déploiement de forces répressives en Guinée

Déploiement de forces répressives en Guinée

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Quatre syndicalistes ont été arrêtés le 12 juillet a Conakry suite à des manifestations ayant émaillé la grève syndicale contre la hausse du prix du carburant. Selon les autorités, ces syndicalistes ont été arrêtés pour avoir empêché la circulation dans certains quartiers de Conakry. L’inter-centrale a organisé une marche pacifique mardi 17 pour exiger, en plus la diminution du prix du carburant, la libération des syndicalistes arrêtés. Après trois semaines de la grève perlée, les syndicats ont décidé à partir du lundi prochain une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire.

Les arrestations à Conacry

Les arrestations à Conacry

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