Les étudiants de Ziguinchor orientés dans les instituts privés se sont violemment confrontés aux forces de l’ordre lors d’une manifestation qu’ils ont organisée vendredi-matin. Désireux de pousser à la grève les élèves des différents établissements de la capitale du Sud du Sénégal, ils se sont vivement heurtés aux policiers dépêchés en masse sur les lieux. Et s’en sont suivis des échanges de jets de pierres et de grenades lacrymogènes. Ces étudiants font les frais de la dette de l’Etat aux établissements.

Chaude journée de vendredi à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar également. Des manifestants ont barré la route et jeté des pierres. Les forces de l’ordre ont répliqué en lançant des grenades lacrymogènes.

Affrontements à Ziguincho

Affrontements à Ziguincho

« Nous voulons étudier » tel est le slogan brandi par les étudiants orientés dans les écoles privées du Sénégal. Ces derniers ont brûlé et barré la route de l’avenue Cheikh Anta Diop à Dakar. Ils réclament le paiement de la dette contractée par l’Etat dans les établissements privés pour qu’ils puissent regagner les salles de cours. Le budget de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a finalement été voté. Le ministre de tutelle a annoncé lundi, le versement de 3 milliards sur la dette de 13 milliards de francs Cfa que l’État du Sénégal doit aux universités privés du Sénégal.

Les affrontements à Dakar

Les affrontements à Dakar

La grève à la mine de platine de Sibanye, près de Rustenburg, a donné lieu à de nombreuses violences entre les grévistes et le personnel de sécurité, qui a fait usage d’armes à feu. A ces affrontements s’ajoutent ceux entre les grévistes et les jaunes, et des tensions entre les deux syndicats des mineurs, l’Association des mineurs et du syndicat de la construction (Amcu), premier syndicat de les mines de platine, et le Syndicat national des mineurs (NUM, mieux implanté dans les mines d’or). Un mineur du NUM a été touché par six balles et a succombé à ses blessures.

Syndicalistes de l'AMCU

Syndicalistes de l’AMCU

Une dizaine d’enseignants grévistes dont le secrétaire préfectoral du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) de Kankan, Ibrahima Kalil Condé ont été arrêtés ce mardi 31 octobre alors qu’ils voulaient organiser une marche pour protester contre le gel de salaire. Six membres du bureau préfectoral syndical de Kankan sont aux arrêts et une dizaine de femmes qui ont été conduites à la préfecture pour être détenues.

Enseignants grévistes de Guinée

Enseignants grévistes de Guinée

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Après ceux de Kankan, les enseignants grévistes de Faranah voulaient manifester ce samedi pour protester contre le gel de leur salaire par le gouvernement. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se regrouper à la base du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour manifester contre les autorités scolaires. A 9 heures, munis de pancartes, les enseignants se sont mis en marche, mais les gendarmes ont chargé la manifestants, pulvérisant du gaz lacrymogène et arrêtant deux enseignantes (qui seront relâchées un peu plus tard). Depuis le 3 octobre, le système éducatif guinéen est secoué par une grève générale et illimitée.

Le début de la manifestation de samedi

Le début de la manifestation de samedi

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Des centaines de résidents de Stutterheim ont affronté la police hier mercredi lors de manifestations contre le népotisme et la corruption. Des jeunes en colère de Stutterheim ont commencé à manifester contre les responsables de la municipalité locale d’Amahtlathi monnayant les emplois municipaux contre des pots-de-vin ou des rapports sexuels. Les manifestations ont débuté mercredi à 4 heures du matin. Les manifestants ont barricadé les routes avec des pierres, des bois et des pneus enflammés. La police a tiré du gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Deux manifestants ont été arrêtés.

Affrontements à  Stutterheim

Affrontements à Stutterheim

Sept personnes ont été arrêtées à la suite d’affrontements opposant la police aux résidents d’Atlantis qui manifestaient pour des infrastructures et protestant contre la corruption. Les habitants avaient bloqué les routes avec des pneus en feu, des gravats et d’autres objets. La police a utilisé des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule.

Les affrontements d'hier à Atlantis

Les affrontements d’hier à Atlantis

Une étudiante de quatrième année de la principale université de Zambie est décédée vendredi à l’aube, suite à des affrontements entre des étudiants et la police. Les étudiants de l’Université de Zambie, l’UNZA, organisent des manifestations contre le retard des indemnités de repas et d’hébergement. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans la résidence majoritairement occupée par des étudiantes, forçant les étudiants à sauter par la fenêtre. Vespers Shimuzhila, étudiante à l’École de l’éducation, est morte asphyxiée suite à cet usage massif de bombes lacrymogènes par la police. Depuis, des étudiants ont bloqué des routes.

Vespers Shimuzhila

Vespers Shimuzhila

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La police sénégalaise a empêché avec des gaz lacrymogènes un rassemblement de l’opposition à Dakar, visant à défendre la démocratie, et arrêté plusieurs manifestants. Le rassemblement pacifique du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l’opposition, devant le ministère de l’Intérieur, a été interdit par le préfet. Les accès menant au ministère ont été fermés mardi après-midi par des barrages de la police anti-émeutes avant le début du rassemblement. La police a ensuite lancé des bombes lacrymogènes vers les manifestants et procédé à des arrestations.

Le FRN avait pris l’initiative de ce rassemblement pour dénoncer les manoeuvres du pouvoir soit pour interdire aux candidats de l’opposition de se présenter (en posant par exemple de nouvelles conditions avec la loi sur les parrainages), soit pour les noyer dans des candidatures bidons suscitées par la présidence. Une nouvelle loi vise aussi au contrôle des réseaux sociaux.

Déploiement policier à Dakar

Déploiement policier à Dakar

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police