La grève à la mine de platine de Sibanye, près de Rustenburg, a donné lieu à de nombreuses violences entre les grévistes et le personnel de sécurité, qui a fait usage d’armes à feu. A ces affrontements s’ajoutent ceux entre les grévistes et les jaunes, et des tensions entre les deux syndicats des mineurs, l’Association des mineurs et du syndicat de la construction (Amcu), premier syndicat de les mines de platine, et le Syndicat national des mineurs (NUM, mieux implanté dans les mines d’or). Un mineur du NUM a été touché par six balles et a succombé à ses blessures.

Syndicalistes de l'AMCU

Syndicalistes de l’AMCU

Une dizaine d’enseignants grévistes dont le secrétaire préfectoral du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) de Kankan, Ibrahima Kalil Condé ont été arrêtés ce mardi 31 octobre alors qu’ils voulaient organiser une marche pour protester contre le gel de salaire. Six membres du bureau préfectoral syndical de Kankan sont aux arrêts et une dizaine de femmes qui ont été conduites à la préfecture pour être détenues.

Enseignants grévistes de Guinée

Enseignants grévistes de Guinée

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Après ceux de Kankan, les enseignants grévistes de Faranah voulaient manifester ce samedi pour protester contre le gel de leur salaire par le gouvernement. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se regrouper à la base du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) pour manifester contre les autorités scolaires. A 9 heures, munis de pancartes, les enseignants se sont mis en marche, mais les gendarmes ont chargé la manifestants, pulvérisant du gaz lacrymogène et arrêtant deux enseignantes (qui seront relâchées un peu plus tard). Depuis le 3 octobre, le système éducatif guinéen est secoué par une grève générale et illimitée.

Le début de la manifestation de samedi

Le début de la manifestation de samedi

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Des centaines de résidents de Stutterheim ont affronté la police hier mercredi lors de manifestations contre le népotisme et la corruption. Des jeunes en colère de Stutterheim ont commencé à manifester contre les responsables de la municipalité locale d’Amahtlathi monnayant les emplois municipaux contre des pots-de-vin ou des rapports sexuels. Les manifestations ont débuté mercredi à 4 heures du matin. Les manifestants ont barricadé les routes avec des pierres, des bois et des pneus enflammés. La police a tiré du gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Deux manifestants ont été arrêtés.

Affrontements à  Stutterheim

Affrontements à Stutterheim

Sept personnes ont été arrêtées à la suite d’affrontements opposant la police aux résidents d’Atlantis qui manifestaient pour des infrastructures et protestant contre la corruption. Les habitants avaient bloqué les routes avec des pneus en feu, des gravats et d’autres objets. La police a utilisé des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc pour disperser la foule.

Les affrontements d'hier à Atlantis

Les affrontements d’hier à Atlantis

Une étudiante de quatrième année de la principale université de Zambie est décédée vendredi à l’aube, suite à des affrontements entre des étudiants et la police. Les étudiants de l’Université de Zambie, l’UNZA, organisent des manifestations contre le retard des indemnités de repas et d’hébergement. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogène dans la résidence majoritairement occupée par des étudiantes, forçant les étudiants à sauter par la fenêtre. Vespers Shimuzhila, étudiante à l’École de l’éducation, est morte asphyxiée suite à cet usage massif de bombes lacrymogènes par la police. Depuis, des étudiants ont bloqué des routes.

Vespers Shimuzhila

Vespers Shimuzhila

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La police sénégalaise a empêché avec des gaz lacrymogènes un rassemblement de l’opposition à Dakar, visant à défendre la démocratie, et arrêté plusieurs manifestants. Le rassemblement pacifique du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l’opposition, devant le ministère de l’Intérieur, a été interdit par le préfet. Les accès menant au ministère ont été fermés mardi après-midi par des barrages de la police anti-émeutes avant le début du rassemblement. La police a ensuite lancé des bombes lacrymogènes vers les manifestants et procédé à des arrestations.

Le FRN avait pris l’initiative de ce rassemblement pour dénoncer les manoeuvres du pouvoir soit pour interdire aux candidats de l’opposition de se présenter (en posant par exemple de nouvelles conditions avec la loi sur les parrainages), soit pour les noyer dans des candidatures bidons suscitées par la présidence. Une nouvelle loi vise aussi au contrôle des réseaux sociaux.

Déploiement policier à Dakar

Déploiement policier à Dakar

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Une manifestation de 7.000 habitants de de Phola, à Mpumalanga, a tourné à l’affrontement après que les manifestants n’aient pas été reçu par le maire pour présenter leurs doléances. Tard lundi soir, le bâtiment municipal de Phola a pris feu. Le bâtiment entier a brûlé et les bureaux à l’intérieur ont été complètement détruits. Deux suspects ont depuis été arrêtés pour violence publique et doivent comparaître devant le tribunal de première instance des Ogies. Ils auraient été arrêtés à proximité du bâtiment. Mercredi, une marche des chômeurs sur la centrale électrique locale a provoqué d’autres incidents avec des groupes non identifiés, qui ont fait 40 blessés.

L'incendie du bâtiment

L’incendie du bâtiment

Le 3 août, le tribunal de première instance de Port-Gentil, au Gabon, concluait que l’émission par la direction de Total de lettres de convocation en vue d’un licenciement pour avoir pris part à une grève non déclarée illicite était contraire au Code du travail. Saisi par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le juge des référés ordonne à Total Gabon de mettre fin à la procédure de licenciement, même en cas de recours, et de payer les frais de justice.

En vain. le 10 août, la direction générale de la compagnie pétrolière annonçait que le licenciement de six travailleurs pour faute lourde (la mise à l’arrêt des installations pendant la grève qui a duré du 9 au 20 juillet) était irrévocable. La procédure de licenciement de Total trouve sa source dans un mouvement de grève de quinze jours lancé début juillet par l’ONEP, après l’échec de négociations au printemps. Total Gabon est détenue à 58% par le groupe Total et à 25% par l’État gabonais, est en pleine restructuration. La multinationale réoriente une partie de ses activités vers l’offshore et l’exploitation en eau profonde, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole. De plus, Total Gabon a mis en œuvre un nouveau mode de rémunération qui rogne les avantages sociaux des travailleurs de la compagnie.

La grève chez Total Gabon (archive)

La grève chez Total Gabon (archive)

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