Des affrontements entre les forces de l’ordre et les ouvriers saisonniers grévistes de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). ont eu lieu lundi à Richard-Toll. Les revendications des 1.000 saisonniers coupeurs de canne en grève tournent essentiellement autour de l’amélioration de leurs conditions de travail et de l’augmentation de leur salaire.

Les ouvriers, très remontés contre la direction de la CSS qui a licencié 69 saisonniers pour des motifs relatifs à cette grève (décrétée illégale parce que sans préavis), ont manifesté leur colère et ont tenté de bloquer tous les chemins qui mènent aux champs et à l’usine, empêchant ceux qui veulent travailler d’accéder aux différents casiers de l’entreprise. Les forces de l’ordre sont intervenues à coups de grenades lacrymogènes. Des échanges de projectiles entre les gendarmes et les coupeurs de canne ont eu lieu sur les terrains de Thiabakh, de Campement et à l’entrée de l’usine. Un gendarme légèrement blessé et un ouvrier grièvement atteint ont été admis à l’infirmerie.

Affrontements à Richard-Toll

Affrontements à Richard-Toll

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Un projet d’agrandissement programmé de la capitale, Addis Abeba, suscite des craintes d’expropriation de terres. Au moins 75 personnes auraient été tuées ces dernières semaines par les forces de sécurité éthiopiennes qui ont ouvert le feu contre des manifestations dans les zones de Shewa et Wollega, à l’ouest d’Addis Abeba, dans la région de l’Oromia. Le gouvernement éthiopien n’a pas immédiatement réagi, mais son bilan officiel était jusque-là de cinq morts. Les manifestations , dans la région de l’Oromia, qui entoure Addis Abeba, avaient commencé le mois dernier pour protester contre un projet d’agrandissement programmé de la capitale qui a suscité des craintes d’expropriation de terres dans des zones traditionnellement occupées par le peuple oromo.

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d'un homme tué lors de manifestations dans la région d'Oromia

Obsèques le 17 décembre 2015 dans le village de Yubdo d’un homme tué lors de manifestations dans la région d’Oromia

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Le nouveau maire de Toamasina (Tamatave), le grand port de Madagascar, est confronté depuis quelques semaines il est en bras de fer avec les employés de la municipalité. Ces derniers lui réclament plusieurs mois d’arriérés de salaires. Les employés ont mis en avant leurs desiderata dès les premiers jours de prise fonction de l’édile de la ville. La manifestation a débuté de manière pacifique, par l’arrêt de travail. Mais il y a quelques semaines ils ont décidé d’adopter une nouvelle démarche en interdisant l’accès à son bureau à l’élu. Le maire a fait savoir qu’il lui est impossible de leur payer une somme qui n’est pas en sa possession et a fait appel à des hommes de main qui sont venu de forcer l’accès aux bureaux de la municipalité. Les deux camps en sont venus aux mains. Dix personnes ont été admises à l’hôpital pour blessures, dont l’une dans un état grave.

Affrontements à Toamasina

Affrontements à Toamasina

Des échauffourées ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à Matadi, au Congo, entre les éléments de la Police nationale congolaise et les grévistes du secteur routier. Pour cause, les conducteurs et convoyeurs en grève ont bloqué un convoi du véhicule de l’entreprise Trans Gazelle, escorté par la police, en route pour Kinshasa, estimant que les chauffeurs poids lourds de cette entreprise n’ont pas respecté le mot d’ordre de la grève. Les policiers sont intervenus, ont tiré des coups de feu, et tabassé des chauffeurs. Les chauffeurs poids lourds exploitant l’axe Matadi-Kinshasa observent, depuis lundi 16 novembre, une nouvelle grève. Ils revendiquent l’application du protocole d’accord du 19 février 2013 qui prévoit notamment un salaire de 375 dollars américains, pour le chauffeur, et 200 dollars américains, pour le convoyeur.

Grève des chauffeurs sur l’axe Matadi-Kinshasa

De violents affrontements opposant étudiants et policiers ont de nouveau éclaté à l’Université de technologie de Tshwane (TUT), à Johannesburg. C’est suite à une manifestation étudiante qui forçaient les présents à quitter le campus que la police est intervenue. Les affrontements ont été violents et les installations de l’universités ont subi de nombreux dégats et quelques débuts d’incendie. Les examens au campus de Soshanguve de TUT ont été suspendus.

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

Manifestants étudiants du TUT de Johannesburg

De violents incidents ont eu lieu sur le campus de l’Université de Wits. Les protestations ont commencé il y a deux semaines quand l’université a annoncé une hausse de 10,5% des frais de scolarité pour 2016. Des groupes d’étudiants et de travailleurs ont empêchés les cours et incendiés des piles de pneus sur le campus. Ils se sont affrontés aux vigiles mais aussi à la police qui a fait usage de grenade, de balles en caoutchouc et de gaz.

Incidents à l'Université Wits

Incidents à l’Université Wits

Une protestations d’étudiants relative à la procédure du paiement à crédit du minerval pendant la durée des études a tourné lundi à l’affrontement hier sur le campus de Pietermaritzburg de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN). Deux syndicalistes étudiants ont été arrêtés, des dégâts ont été occasionnés aux locaux et la police est intervenue en force. Deux étudiantes ont été soignées après avoir inhalé de l’air mêlé du contenu des extincteurs.

Intervention policière à l'University of KwaZulu-Natal

Intervention policière à l’University of KwaZulu-Natal

La justice ivoirienne a reconnu lundi « non-coupables de trouble à l’ordre public » vingt-quatre agents du ministère du Commerce interpellés fin juillet au premier jour d’une grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ces agents (20 hommes et 4 femmes) interpellés le 27 juillet avaient été déférés à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays (voir notre précédent article). Le procureur avait requis cinq ans d’emprisonnement pour trouble à l’ordre public et appel à la désobéissance.

Les grévistes avaient fait une opération de don du sang

Les grévistes avaient fait une opération de don du sang

La police zimbabwéenne a saboté une manifestation du plus grand syndicat du pays, le ZCTU ce samedi 8 août, à Harare, la capitale du pays. Les travailleurs entendaient manifester pour protester contre une grande vague de milliers de licenciements qui ont eu lieu ces dernières mois. Pour empêcher cette manifestation -pour laquelle toutes les autorisations légales avaient été obtenues- d’avoir lieu, la police lourdement armée et équipée de véhicules anti-émeutes israéliens et d’un hélicoptère de combat, a commencé par assiéger le QG du syndicat et arrêter les leaders syndicaux, ainsi que toute personne habillée en rouge dans les rues environnantes. L’arrestation a été brève, la police les a simplement disséminé loin du parcours de la marche pour les empêcher de s’y rendre. Elle a également brièvement arrêté 3 journalistes. Enfin, la police anti-émeute en équipements a patrouillé dans le centre-ville pour être sûre qu’aucun manifestant n’y mettrait les pieds.

L'un des fourgons assiégeant la ZCTU.

L’un des fourgons assiégeant la ZCTU.

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L’Afrique du Sud s’apprête à fermer 33 établissements scolaires à travers le pays pour cause de pénurie d’enseignants. A Port Elizabeth, de nombreux enfants et parents manifestaient contre la fermeture des écoles, la mauvaise qualité de l’enseignement et la situation géographique dangereuse des écoles. Alors que les manifestants avaient brûlé des pneus et qu’une émeute se déclenchait, les unités tactiques de la police ont été appelé en renfort et ont tiré des cartouches ‘non-létales’ vers les manifestants, dont certains étaient très jeunes. La manifestation a tourné à l’affrontements, les manifestants lançant des engins incendiaires et des pierres, la police tirant des cartouches non-létales, des grenades assourdissantes et utilisant une auto-pompe. Plusieurs manifestants ont également récupéré des balles de calibre 45, expliquant avoir vu la police tirer avec leurs armes de service, ce à quoi la police a répondu que des criminels s’étaient introduit dans la manifestation et avaient tiré vers la police, mais que dans le chaos, les balles s’étaient retrouvées sur le lieu de la manifestation.

Les unités tactiques de la police sud-africaine.

Les unités tactiques de la police sud-africaine.

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