Les agents du Front Policier Huallaga ont capturé deux membres présumés, du PCP-SL près de la ville de Tingo Maria, dans le Huánuco. Il s’agit de Ferdinand Julca Valerio, « camarade Pacheco », de 46 ans et Hugo Pérez Durand, « camarade Hugo », de 39 ans. La police les accuse d’avoir levé l’impôt révolutionnaire chez les marchands de bois tropicaux de la région.

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Le 6 novembre, le gouvernement péruvien a annoncé qu’il prolongerait de 60 jours l’état d’urgence dans les régions andines du centre du pays (Ayacucho, Cusco, Huancavelica, Junín) où la guérilla maoïste du PCP-SL est active. De prolongation en prolongation, l’état d’urgence est d’application dans ces régions depuis deux ans.

Après avoir abattu le dirigeant de la guérilla ainsi que plusieurs autres militants dans une offensive terrienne et aérienne vendredi dernier, le gouvernement colombien a déclaré toute la zone du département de Cauca en alerte. Les FARC ont refusé de déposer les armes que le leur avait proposé les autorités, et ont annoncé une nouvelle intensification de la lutte. Deux explosions ont été rapportées dans la région hier. La première contre le commissariat de Piendamo, entraînant la mort d’un policier et la blessure de trois autres. La deuxième a eu lieu dans la ville de Jambalo, et a également causé la mort d’un policier. Les FARC ont clairement menacé de multiplier les actions de représailles.

Les forces de sécurité de la région de Huallaga ont capturé Julián Acosta Melitón, 44 ans, alias camarade ‘ Julián ‘ dans le hameau de Wiracocha (province de Leoncio Prado) sous l’accusation de terrorisme. La police l’accuse d’être le responsable du PCP-SL pour plusieurs localités de la régionm et de fournir une aide aux forces de la guérilla maoïste dans le Haut Huallaga.

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Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.

Cela fait maintenant presqu’un mois que les prisonniers de ‘La Voix de L’Amasse’, organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, poursuivent une grève de la faim pour exiger leur libération. Après avoir été évacués la semaine dernière, les familles et amis des prisonniers ont repris leur piquet de protestation et continuent la lutte à l’extérieur de la prison. Dans la nuit du 20 octobre, le directeur de la prison et le chef des gardiens ont fait irruption dans la cellule d’Alberto Patishtan, ‘porte-parole’ des prisonniers en grève.

Cela fait onze ans que Patishtan est en prison, accusé d’avoir massacré des policiers en 2000. Depuis son arrestation, il lutte pour dénoncer les conditions d’incarcérations des prisonniers politiques et en est en quelque sorte devenu le symbole, après avoir déjà notamment mené de nombreuses grèves de la faim et autres actions de protestation. Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il ait été transféré à la prison fédérale de haute sécurité de Sinaola, à plus de 2000 kilomètres du Chiapas. Là, il se trouve isolé en cellule 23 heures par jour, n’a droit qu’à une visite autorisée tous les trois mois, n’a pas le droit de recevoir de visites de personnes solidaires, ni de correspondre avec qui que ce soit.

Alberto Patishtan

Alberto Patishtan

Depuis plus de deux mois, plusieurs centaines d’Indiens protestaient contre un projet de route devant traverser leur territoire, le Parc National Isoboro Secure, dans le nord-est du pays? Le 15 août, ils ont entrepris une marche de protestation en direction de La Paz, qu’ils ont rallié la semaine dernière après plus de 600 kilomètres de marche. Le 25 septembre, la police avait violemment tenté de disperser le cortège, faisant 74 blessés. Depuis vendredi, les autorités boliviennes négociaient un accord avec les indigènes, alors qu’une centaine d’entre eux campaient devant la présidence dans l’attente d’une réponse favorable. Vendredi, le président Morales a annoncé l’annulation du projet routier. Et les négociations ont duré tout le week-end pour répondre au quinze autres exigences des Indiens. Parmi celles-ci, la fin des activités gazières dans le parc Aguragüe, des garanties sur la préservation de leur habitat, la réaffirmation de leur droit à vivre dans un milieu naturel préservé,… Lundi soir, un accord a été conclu, mais les détails n’en ont pas été communiqués.

Durant l’opération policière contre-terroriste « Huracán IV 2011 » , les forces de sécurité péruvienne ont capturé Edin Flores Amasifen, « camarade Cañaña », qu’elles présentent comme responsable de la logistique et des communications du PCP-SL dans le secteur de Pavayacu, la vallée de Magdalena.

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