Samedi 24 novembre, l’ELN a mené une attaque à l’explosif qui a fait deux blessés et deux morts parmi les soldats de l’armée colombienne. Les soldats patrouillaient près du gazoduc Caño Limón Coveñas, près de la ville frontalière d’El Tarra, lorsqu’ils ont été touchés par l’explosion. L’ELN et le gouvernement colombien sont toujours en négociation à Cuba en vue d’essayer d’aboutir à un cessez-le-feu (voir notre article).

Combattants de l'ELN (archives)

Combattants de l’ELN (archives)

Les policiers de la Direction contre le terrorisme (Dircote) a capturé Abel Humberto Preciado Aguilar, connu comme le « camarade Giancarlo », dans les rues de Chiclayo. Abel Humberto Preciado Aguilar était recherché depuis des années par la police qui l’accuse d’avoir rempli des fonctions importantes dans le PCP-SL, et plus précisément de la propagande de la Zone Est du comité métropolitain de Lima. Il aurait eu la responsabilité dans la revue « El Diario ».

Abel Humberto Preciado Aguilar, connu comme le

Abel Humberto Preciado Aguilar, connu comme le

Mardi 20 novembre, le commandement central de l’ELN a confirmé avoir nommé Gabino (de son vrai nom Nicolás Rodríguez Bautista) comme négociateur et a également confirmé sa présence à Cuba. Gabino, commandant en chef de la guérilla, s’était rendu à Cuba pour recevoir des soins médicaux malgré une circulaire rouge d’Interpol lancée par l’état colombien demandant son arrestation (voir notre article). Le gouvernement colombien avait par ailleurs demandé le 6 novembre son arrestation par les autorités cubaines.

Le Haut Commissaire de la paix, Miguel Ceballos, avait déclaré le 10 novembre qu’avec sa nomination, Gabino devennait un membre représentant de la délégation des dialogues de la paix. Le gouvernement colombien a, peu de temps après, accepté cette nomination.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Depuis cet été, les manifestations se multiplient pour réclamer la reddition des comptes dans le dossier Petrocaribe, du nom du programme de prêt consenti, depuis 2008, par le Venezuela dans le cadre d’achats des produits pétroliers. En 2016 puis en 2017, deux enquêtes du Sénat haïtien sur le mauvais usage de près de deux milliards de dollars de ce fonds avaient épinglé une douzaine d’anciens ministres, du parti actuellement au pouvoir, mais jamais les rapports n’avaient été suivis de poursuites judiciaires.

Dimanche, de larges manifestations ont paralysé toute activité dans les centres urbains, et lors desquelles plusieurs milliers de personnes, dont une large majorité de jeunes, ont défilé dans les principales villes du pays. 11 manifestants ont été tués selon l’opposition, trois selon la police. La situation est restée tendue lundi dans le pays, particulièrement dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, désertée suite à un appel à la grève lancé par l’opposition. Habituellement encombrées de trafic et de commerces informels, les principales artères de la capitale sont restées vides, sans aucun véhicule de transport en commun visible. La présence policière était notable aux principaux carrefours de la ville mais des barricades, parfois enflammées, empêchaient tout passage sur certains axes.

Manifestation dimanche à Haïti

Manifestation dimanche à Haïti

Aujourd’hui deux membres de l’Armée Populaire de Libération (EPL) ont été arrêtés dans la municipalité colombienne d’El Tarra, dans la région de Catatumbo (frontière avec le Venezuela). Ils sont accusés, par le président Ivan Duque, d’avoir mené une attaque d’un magasin commercial situé à centre d’El Tarra ayant fait dix victimes. Ils seront jugés pour homicide, extorsion de fonds et enlèvement.

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

La Direction contre le terrorisme de la police nationale (Dircote) du Pérou a arrêté un ancien membre de la guérilla du PCP-SL dans la ville d’Ayacucho, dans le sud du Pérou. Vicente Palomino, alias « Colombo », est accusé d’avoir participé à des affrontements contre les forces armées et contre des policiers à Vilcashuamán, Paras et Vischongo, entre autres lieux dans la région d’Ayacucho. « Colombo » aurait responsable de la base de soutien 21 du Comité zonal d’Ayacucho du PCP-SL. Il était recherché depuis le 10 février 2003.

Vicente Palomino, alias

Vicente Palomino, alias

Le mercredi 14 novembre, deux attaques à la bombe ont eu lieu à Buenos Aires. Au cimetière de la Recoleta, la bombe a explosé dans les mains d’une des deux personnes qui la portait. L’action visait la tombe de Ramón Falcón, chef de police qui fut responsable de la mort de 11 manifestants le 1er mai 1909, et qui fut pour cette raison assassiné plusieurs mois après par l’anarchiste Simón Radowitzky. La blessée est dans un état grave à l’hôpital et l’anarchiste qui l’accompagnait a été arrêté. Quelques heures après, une bombe a été jetée contre la maison du juge fédéral Claudio Bonadi. L’anarchiste qui menait l’attaque a rapidement été arrêté lui aussi.

Dans la nuit du mercredi à jeudi, ce sont 10 personnes qui ont été arrêtées dans un squat de Buenos Aires. Les forces de police ont lancé cette opération dans le but de sécuriser le sommet du G20 dans la capitale argentine vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre.

La rafle policière dansl e squat de Buenos Aires

La rafle policière dansl e squat de Buenos Aires

Camilo Catrillanca, 24 ans, un jeune Mapuche, a été tué mercredi après-midi par des Carabiniers du « commando Jungle », un groupe spécial créé pour réprimer la résistance des groupes mapuches. Il a reçu une balle dans la tête alors qu’il sortait de son travail sur un tracteur, en compagnie d’un enfant. Les policiers ont ensuite prétendu qu’il était impliqué dans un vol de voiture. Les communautés mapuche se sont insurgées contre ce nouveau meurtre de la part de forces de sécurité.

Dans la capitale Santiago, des manifestants se sont rassemblés dans l’après-midi puis dans la soirée. Des barricades incendiaires ont coupé plusieurs points de l’avenue principale de la ville, générant un chaos de la circulation, ce qui a provoqué des incidents violents avec la police. D’autres manifestations de protestations ont débouché sur des affrontements, en pays mapuche mais aussi dans la ville de Concepción, où des barricades en feu ont également été érigées. Plusieurs attaques incendiaires ont eu lieu les nuits suivantes, dont une église et une station balnéaire.

Engin de chantier incendié après l'assassinat du jeune mapuche

Engin de chantier incendié après l’assassinat du jeune mapuche

Le 7 juin 2015 commençait le procès de 22 militants de l’organisation maoïste Corriente del Pueblo – Sol Rojo, accusés de délits de terrorisme et de possession d’explosifs. Après 14 mois de prison et plus de 3 ans de procès, la cour pénale a déclaré leur acquittement. Le docteur en droit Ernesto Sernas Garcia, avocat chargé de leur défense face au tribunal, est porté disparu depuis le 10 mai 2018. Depuis le 30 août, une large campagne internationale de soutien est organisée en soutien autour du mot d’ordre #DrSernasPresentaciónConVida

Mobilisation au Brésil pour Ernesto Sernas Garcia

Mobilisation au Brésil pour Ernesto Sernas Garcia