Mumia a récupéré une partie de sa vue après une opération au laser de son œil gauche (voir notre article). L’intervention pour son œil droit n’est toujours pas programmée, pas plus que le traitement rétinien dont des experts indépendants viennent de confirmer l’urgence. Pour mémoire, Mumia souffre d’une insuffisance cardiaque congestive, de complications liées à une opération de la cataracte, d’une rétinopathie diabétique et d’un glaucome avancé pour lesquels l’absence de traitements depuis des mois menace désormais de le rendre définitivement aveugle.

Comme chaque premier mercredi du mois, le comité Libérons Mumia appelle à un rassemblement ce 5 novembre place de la Concorde à Paris à proximité de l’ambassade des Etats-Unis : angle rue de Rivoli et du jardin des Tuileries. Ce sera l’occasion d’attirer une fois de plus l’attention des autorités américaines sur les graves problèmes de santé auxquels Mumia et beaucoup d’autres prisonniers âgés sont exposés en l’absence de traitements et de soins (voir leur tract).

À Los Angeles, la police fédérale de l’immigration (ICE) mène des raids massifs pour expulser les migrants illégaux. Face à cette politique de plus en plus décriée, des citoyens s’auto-organisent pour repérer les raids en cours et tenter de prévenir les personnes ciblées. Ils s’organisent en patrouillant dans les quartiers pour surveiller les activités de l’ICE puis tentent de prévenir les citoyens de leur présence.

Ces dernières semaines, l’état de santé de Jorge Esquivel s’est détérioré, à cause d’une politique de négligence médicale de l’administration de la prison Reclusorio Sur dans la ville de Mexico. Militant actif dans le milieu des squats de Mexico et arrêté le 8 décembre 2022, il a été condamné à sept ans et demi de prison en juin 2024. Depuis, il n’a pas reçu de traitement pour améliorer son état de santé qui est fragilisé en raison de graves problèmes gastro-intestinaux et d’une intervention chirurgicale.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags: ,

L’ICE (Immigration and Customs Enforcement’s) utilise une application de reconnaissance faciale sur smartphone pour identifier des personnes et vérifier leur nationalité. Baptisée « Mobile Fortify », cet outil est capable d’analyser le visage d’un individu et de le comparer à une base de données de 200 millions d’images issues du FBI, du Département d’État et d’autres agences. L’application peut également effectuer des recherches croisées sur les véhicules, téléphones, adresses et même armes à feu.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags: ,

Au lendemain des manifestations “No Kings” visant à dénoncer ce que les participants perçoivent comme les dérives autoritaires du gouvernement Trump, les données personnelles de centaines de fonctionnaires américains viennent d’être divulguées par un groupe de hackers, cherchant vraisemblablement à poursuivre les contestations en ligne. L’action menée par le collectif “The Com” (déjà lié à plusieurs cyberattaques d’envergure contre l’opérateur AT&T, Ticketmaster ou encore Rockstar et GTA VI) vise en effet le FBI, le Department of Homeland Security (DHS), de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ainsi que le Department of Justice (DOJ). Les pirates ont publié plusieurs feuilles de calcul contenant les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et parfois adresses résidentielles de plus de 1000 employés de ces départements. Le mode d’obtention de ces données reste flou, mais certaines sources estiment déjà qu’il s’agit de la compilation de fuites précédentes et d’une possible infiltration récente dans les serveurs gouvernementaux.

Les pirates ont par ailleurs publié une rançon ouverte, accompagnée de messages tels que « Les cartels mexicains, contactez-nous ! On diffuse des documents confidentiels, où sont nos millions ?« , qui fait référence à des déclarations récentes du Department of Homeland Security. Celui-ci affirmait que les cartels chercheraient à obtenir des informations américaines moyennant d’énormes sommes d’argent, alors qu’aucune preuve officielle ne permet encore de vérifier cette information.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Le village de Mount Prospect, à Chicago se mobilise pour mener la vie dure aux agents de l’ICE. Celle-ci prétendait rechercher un “détenu en fuite”,  c’est l’une des nombreuses raisons invoquées par les agents pour justifier leur présence. Ils n’étaient manifestement pas les bienvenus, et les habitants se sont mobilisés pour affronter les agents masqués: “Quittez notre ville! On ne vous veut pas ici!” criaient-ils, ils filmaient les agents, klaxonnaient et leur ont lancé divers projectiles. Ceux-ci ont finalement quitté l’endroit, on ignore s’ils ont arrêté quelqu’un.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Les forces de l’ordre sont arrivés en tenue anti-émeute dans une démonstration de force lors d’une  protestation devant l’Alameda de la Garde côtière des États-Unis à Oakland ce jeudi après-midi. Les tensions entre les manifestants, les membres de la Garde côtière des États-Unis et des forces de l’ordre ont augmenté dès l’arrivée de la CHP (California Highway Patrol) pour débloquer les différents accès. Un hélicoptère des forces de l’ordre survolait la zone. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été utilisés contre la foule, recouvrant une personne de poudre jaune. Beaucoup de manifestants portaient des pancartes disant : « Pas de ICE dans la région de la baie ». À l’aide de véhicules, les agents se sont frayés un chemin à travers la foule, mettant en place ce qui semblait être des dispositifs flashbang (grenade assourdissante). Un manifestant a été sévèrement blessé à la cheville lorsqu’un véhicule l’a percuté et que ce dernier à continué sa route en l’écrasant. Un second manifestant a été blessé au visage alors qu’un  projectiles au poivre a été tiré à courte distance.

Zachary Evetts (en bas à gauche sur la photo) et Autumn Hill (Cameron Arnold, en haut à droite) sont les premiers militants à subir les conséquences, au niveau fédéral, de la désignation par l’administration Trump d’Antifa comme organisation terroriste nationale le mois dernier. Ces deux personnes avaient été arrêtées, avec dix autres militant.e.s, suite à l’attaque contre le centre de détention de l’ICE  de Prairieland, près de Dallas, le 4 juillet (voir nos articles). Les procureurs fédéraux viennnent de publier dans le dernier acte d’accusation que la « cellule antifa » présumée, dont faisaient partie Evetts et Arnold, était armée de plus de 50 armes à feu achetées dans plusieurs villes du Texas, principalement des fusils automatiques de type Armalite. Le groupe avait investi le parking du centre de détention, où il a d’abord déclenché des feux d’artifice et vandalisé des voitures de gardiens. Un policier local intervenu sur les lieux a été blessé par balle, tandis qu’au moins 20 balles ont été tirées sur deux agents fédéraux sortis du bâtiment. Les procureurs affirment avoir de nombreux messages cryptés des membres du groupe lors de la planification de l’attaque. Un membre du groupe aurait écrit que des armes seraient utilisées pour intimider les forces de l’ordre.

Evetts et Hill sont désormais accusés de soutien matériel à des terroristes, une accusation vivement critiquée par leurs avocats. L’avocat d’Evetts a déclaré n’avoir vu aucune preuve des graves accusations portées contre son client, affirmant qu’il n’était là que pour protester. Il a précisé qu’Evetts et Arnold n’avaient été inculpés que pour terrorisme au sein du groupe, car ils n’avaient pas accepté un report de la procédure et souhaitaient être jugés au plus vite. Des documents politiques révolutionnaires ont été trouvés chez les inculpés mais aucun les liant à la mouvance antifa.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

Environ sept millions d’états-uniens auraient manifesté samedi dernier, dans le cadre du mouvement « No Kings », contre le caractère toujours plus autoritaire de la présidence Trump. Lors du rassemblement dans le centre-ville de Dallas, les milliers de manifestants ont été confrontés à un groupe de contre-manifestants trumpistes, dont certains prenaient des images des manifestants, et notamment de ceux portant des mentions « Antifa » (alors que Trump a inscrit la mouvance antifa comme organisation terroriste). À la fin du rassemblement, un groupe a encerclé les partisans de Trump, des coups ont été échangés et des projectiles lancés. La police de Dallas est intervenue au secours des trumpistes et a dispersé la foule. Il n’y a pas eu d’arrestation immédiate.

Xinachtli, de son vrai nom Alvaro Luna Hernandez, est un organisateur communautaire et militant du mouvement Chicano. Il a été arrêté en 1996 et condamné à 50 ans de prison pour avoir désarmé un agent de police. Dans une déclaration (lire intégralement ici), il souligne son engagement auprès des prisonniers de la cause palestinienne Casey Goonan et T. Hoxha (voir notre article).

Chers combattants de la liberté palestinienne Casey et T. Hoxha,

Depuis les cages de l’empire esclavagiste du Texas – aujourd’hui la plus grande prison du pays, surpassant la Californie où le « mouvement carcéral de George Jackson » est né – je vous envoie mon amour révolutionnaire et tout le soutien que nous pouvons vous apporter à tous les deux dans cette région géopolitique. […]

Alors que nous pleurons la triste disparition de notre héroïne et martyre Assata Shakur à Cuba, qui nous a enseigné la définition du mot « amour » et qui vivra à jamais dans nos cœurs et nos âmes tandis que nous résistons à l’impérialisme et au fascisme, nous devons transmettre son héritage de résistance et l’amour révolutionnaire qu’elle a représenté. Nous ne perdrons jamais espoir et continuerons à porter l’esprit de Nelson Mandela dans nos rêves de libération de l’emprisonnement politique illégal contre l’apartheid. Nous en appelons au pouvoir du peuple pour libérer les combattants de la liberté. […]