Alors que sa condamnation à mort a été commuée en prison à vie il y a quelques mois, le journaliste militant Mumia Abu Jamal est à nouveau victime d’un déni de justice. Le 13 août dernier, dans le plus grand secret (afin de tenter d’empêcher tout recours au prisonnier), la justice fédérale de Pennsylvanie a rendu une ordonnance le condamnant à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Ce type d’ordonnance ne peut être contesté que durant dix jours, mais ni Mumia ni son équipe de défense n’en ont été informés. C’est une juriste qui le défendait dans les années 80 qui a eu connaissance de la décision et a permis à la défense actuelle de déposer en urgence une requête en contestation pour violation flagrante des règles de procédure pénale (non information des parties). Si cette requête devait ne pas aboutir, Mumia serait définitivement privé de son droit au recours lui permettant de solliciter à tout moment une libération conditionnelle, et ce huit mois après l’abandon de tout recours du procureur de Philadelphie contre l’annulation de la sentence de mort par la Cour Suprême des Etats-Unis.

L’habituelle manifestation nocturne étudiante de lundi se déroulait plutôt calmement (les affiches électorales se faisant arracher de leur poteau puis piétiner par les manifestants qui applaudissaient) jusqu’à ce qu’un des quelques 400 participants n’annonce que les élèves du cégep du Vieux-Montréal avaient voté pour la reconduction de la grève, un peu après 22 heures. Les vitres de quatre institutions financières et celle d’un magasin qui commanditait les Jeux olympiques de Londres ont alors été fracassées. Après 23h, les policiers de l’anti-émeute sont intervenus et les manifestants se sont dispersés. Une personne a été arrêtée pour entrave au travail des policiers.

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Dave Gorczynski, un activiste d’Occupy Easton, a participé à une action où des banderolles étaient tendues devant l’agence locale de la banque Wells Fargo. Sur ces banderolles, on lisait: « Vous êtes volés » et « Donnez à un homme une arme à feu, il peut voler une banque, donnez-lui une banque et il peut voler un pays. » Les activistes sont ensuite entré dans la banque, ce qui a amené un employé à activer l’alarme.

La police est intervenue et a arrêté Dave Gorczynski. Jusque là, c’est la routine pour les « occupy » des Etats-Unis. Ce qui l’est moins, ce sont les charges retenues contre Dave Gorczynski: tentative de hold-up (Attempted Bank Robbery), menace terroriste (Terroristic Threatening) et atteinte à l’ordre public. Il a été demandé une caution de 10.000 $ pour une remise en liberté provisoire, somme récoltée par la solidarité.

Dave Gorczynski

Dave Gorczynski

La police new-yorkaise vient d’annoncer l’acquisition de nouvelles caméras de surveillance développée par Microsoft. Ces appareils high-tech seront capables, en plus de filmer, de donner instantanément un grand nombre d’informations quant au contenu des images. Par exemple, lorsqu’une personne sera considérée comme suspecte, l’appareil pourra donner aux policiers un accès direct à son casier judiciaire, un historique des infractions commises dans le secteur,… Si c’est une voiture qui est signalée, les agents pourront, après analyse des images par l’appareil, savoir où le véhicule se trouvait jusqu’à plusieurs mois dans le passé.

Des avocats du Global Justice Clinic de la New York University’s School of Law et du Walter Leitner International Human Rights Clinic de la Fordham Law School viennent de rendre public un rapport concernant l’utilisation de la force par la police à l’encontre du mouvement ‘Occupy Wall Street’. Ce rapport, daté du 25 juillet, documente 130 incidents au cours desquels les autorités auraient commis des abus à l’encontre des manifestants et demande que soit créée une commission indépendante pour mener une enquête au sein du New York Police Department (NYPD). Il cite de nombreux exemples où les officiers de police ont utilisé une force excessive et injustifiée contre les ‘indignés’, et dénonce également leur attitude à l’encontre des témoins, et notamment des journalistes, qui ont été harcelés, frappés et même souvent arrêtés alors qu’ils filmaient ou prenaient des photos des événements. Selon ce rapport, l’utilisation de la force par les autorités n’a été d’aucune utilité, n’a fait qu’attiser les tensions tout en restreignant la liberté d’expression et de rassemblement. L’un des auteurs de ce rapport a déclarer espérer que le ministère de la Justice envisage d’enquêter sur les faits si la ville de New-York refusait de le faire.

Le gouvernement américain est proche de la mise au point d’un nouveau scanner moléculaire laser. Celui-ci aura la capacité de tout savoir sur la personne scandée à une distance de 50 mètres. Il pourra autant détecter toutes les substances présentes sur ses vêtements que ce qu’il a mangé au petit-déjeuner ou son taux d’adrénaline. Et tout cela à distance, sans que la personne ne s’en rende compte. Le ministère de la sécurité intérieur des Etats-Unis a déclaré son intention d’installer ces nouveaux appareils courant 2013 dans les aéroports américains ainsi qu’à certains points frontière. D’après un rapport publié cette semaine, la technologie utilisée ne serait pas une nouvelle invention, mais un énorme progrès pour la technologie actuelle du scanner, ‘plus d’un million de fois plus rapide ou plus pratique que jamais’.

Bradley Manning est à nouveau entendu par la justice américaine du 16 au 20 juillet 2012 à Fort Meade dans le Maryland. Il devra répondre de 22 chefs d’accusation dont celui de collusion avec l’ennemi, après une série d’audiences préliminaires qui ont débuté au mois de décembre 2011. Le jeune soldat âgé de 24 ans, risque une peine de 52 ans de prison pour avoir transmis à Wikileaks des documents militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et notamment la fameuse vidéo du raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad.

Diffusée en avril 2010 par Wikileaks sous le titre de Collateral Murder, la vidéo montrait l’enregistrement des tires d’un hélicoptère de combat Apache sur un groupe de civils (parmi lesquels deux reporters), puis sur d’autres civils venant porter de l’aide à un blessé. La vidéo affiche en contrepoint les mensonges successifs des officiels US sur le massacre. Suite à la diffusion de la vidéo, le porte-parole de Wikileaks, Julien Assange, avait également fait l’objet de recherches. Les militaires américains, responsables de la tuerie, n’ont pas été inquiétés.

Actuellement incarcéré à la prison de Fort Leavenworth, Bradley Maning, 24 ans, est détenu a été détenu à l’isolement maximal (Maximum Custody Detainee) durant huit mois consécutifs. Ces mesures ont été levées mais ses conditions de détention restent particulièrement dures.

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Des affrontements ont opposés jeudi soir dans le centre-ville de Los des manifestants d »‘Occupy LA et des forces de police. Les manifestants voulaient soutenir cinq personnes arrêtées pour avoir écrit des slogans à la craie sur le sol. La police est intervenues, des projectiles ont été lancés. Quatre policiers ont été blessés et 17 personnes ont été arrêtées. La police a blessé au moins un passant d’une balle en caoutchouc.

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A la demande des représentants du Congrès, les opérateurs de téléphonie mobile ont fourni le nombre de demandes de surveillance qu’ils ont reçu en 2011 de la part de la police, des tribunaux et des agences gouvernementales. Ces demandes peuvent concerner le contenu des SMS, la localisation de l’abonné à un instant précis, les appels émis ou reçus,… En 2011, l’ensemble des neuf opérateurs américains a reçu plus de 1,3 million de telles demandes. Par exemple, AT&T a répondu, en moyenne, à 700 demandes par jour, ce qui est trois fois plus qu’en 2007. L’opérateur Sprint a quand a lui répondu, en 2011, à environ 1500 demandes quotidiennes. Outre le problème de la collecte d’informations sans justifications légales, ce qui inquiète les organismes américains de protection de la vie privée, c’est le fait que les agences conservent ces données indéfiniment dans leurs fichiers.