La police et les forces armées du Pérou ont investi une communauté peuplée de 39 personnes, dont 26 enfants, qui était sous le contrôle du PCP-SL, proche de San Martin de Pangoa, dans la région de Junin et dans la zone connue comme la vallée des rivières Apurimac Ene et Mantaro (VRAEM). Parmi les personnes travaillant dans cette communauté, des personnes que la guérilla avait emmenées avec elle il y a 25 ans, suite à une incursion dans une institution religieuse de Puerto Ocopa. La communauté pratiquait des cultures vivrières et faisait de l’élevage pour nourrir la guérilla. Les forces de sécurité affirment que les membres de cette communauté étaient tout à la fois « endoctrinés » et « prisonniers ».

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les forces de sécurité colombiennes ont capturé lundi un commandant de l’ELN, accusé d’avoir dirigé plusieurs opérations de la guérilla ayant coûté la vie à dix militaires et quatre policiers entre 2007 et 2015. Le commandant « Manolo » qui était à la tête du Front « Capitán Mauricio « de l’ELN, a été arrêté lors d’une opération militaire dans la ville de Apartado, dans le département d’Antioquia.

Le commandant Manolo était membre de l'ELN depuis 15 ans

Le commandant Manolo était membre de l’ELN depuis 15 ans

Près de trois semaines après le début d’un mouvement de contestation, Potosi, ville minière et touristique du sud de la Bolivie en proie à la pauvreté et à l’exclusion, s’enfonce dans une crise qui a eu des répercussions jusqu’au coeur de la capitale La Paz. Potosi, avec ses 200.000 habitants, reste coupée du monde, des milliers de grévistes bloquant les routes et affectant ainsi la distribution de produits alimentaires à la population dans une des régions les plus pauvres de ce pays.

Après l’échec en début de semaine de nouvelles tentatives de discussions, des centaines de mineurs originaires de Potosi armés de bâtons de dynamite ont semé la panique à La Paz, au cours de violents affrontements avec la police antiémeutes, qui a procédé à une cinquantaine d’arrestations. Les explosions de dynamite ont causé de graves dommages à plusieurs locaux officiels, notamment à l’ambassade d’Allemagne. Les manifestants réclament notamment la construction d’une fabrique de ciment, des projets de restructuration de la mine de Cerro Rico, la construction d’un aéroport et d’hôpitaux. Le président Morales, dénonce une opération politique téléguidée par l’opposition de droite visant son gouvernement, 69% des habitants de Potosi ont voté pour Morales, et les organisations de masse favorables au président menacent de s’en prendre aux manifestants.

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Un ouvrier de 47 ans, Nelson Quichillao, 47 an, a été abattu par la police vendredi 24 près de la mine de cuivre de Codelco Salvador dans la région de l’Atacama, au nord du Chili. Les travailleurs contractuels des sous-traitants des compagnies minières sont en grève et manifestent pour exiger les avantages des travailleurs directement employés par les compagnies minières. La police prétend avoir employé des armes pour répondre à une attaque avec des engins lourds. Des manifestants bloquaient les routes menant à la ville d’El Salvador, et c’est dans une opération policière pour dégager une route que Nelson Quichillao, employé par la société Geovita, sous-traitant de Codelco, a été tué. La mine est à l’arrêt.

Les travailleurs du cuivre barrant une route dans l'Atacama

Les travailleurs du cuivre barrant une route dans l’Atacama

Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé qu’il venait d’ordonner la suspension des bombardements aériens contre les bases et les concentration des guérilleros des FARC. Désormais, de tels bombardements ne pourront s’effectuer que sur ordre du président de la République. Les FARC observent depuis lundi dernier un cessez-le-feu unilatéral.

Une colonne de combattants des FARC

Une colonne de combattants des FARC

Les guérilleros de l’Armée du Peuple Paraguayen (Ejército del Pueblo Paraguayo, EPP) ont tué deux policiers le 14 juillet dans le cadre de ce qui semblait être une vaste embuscade contre les forces de sécurité, puisque de puissants IED ont été retrouvés à proximité de l’attaque. Les deux sous-officiers ont été mitraillés alors qu’ils patrouillaient le long d’une route de campagne près de la ville frontière de Capitan Bado, proche du Brésil.

Le 17 juillet, une autre embuscade de l’EPP a coûté la vie à trois policiers dans la forêt de Yaguareté. Les victimes sont un chef de police et deux sous-officiers. Un homme identifié comme Alberto Duarte a été arrêté le même jour dans le nord du pays. Il est accusé d’être membre de la logistique de l’EPP et a été arrêté à environ deux kilomètres de l’endroit de l’embuscade du 14 juillet.

La scène de l'embuscade du 17 juillet

La scène de l’embuscade du 17 juillet

Un policier militaire a été tué et trois autres blessés dans une embuscade tendue par les guérilleros de l’ELN dans le village de Mararabe, à huit kilomètres de la ville de Tame, (département d’Arauca). Les soldats appartenant à la Brigade mobile des Carabiniers se rendaient à une alerte signalée sur la signe téléphonique d’urgence quand ils ont été pris sous le feu d’armes automatiques. Après l’attaque, les trois blessés ont été soignés à l’hôpital de San Antonio, à Tame, puis transférés en avion-ambulance à Bogota.

Le lieu de l'embuscade à Mararabe

Le lieu de l’embuscade à Mararabe

Trois nouvelles attaques ont été attribuées aux FARC à quatre jours d’une trêve unilatérale que la guérilla a promis d’observer, dans le cadre du dialogue de paix. La première attaque est survenue à l’aube aujourd’hui dans la région de Cauca, où les guérilleros du Front 39 s’en sont pris au poste de police d’El Mango. Dans la deuxième attaque, des guérilleros ont activé une charge explosive près de la voie Panaméricaine, coupant la voie pendant plusieurs heures. Enfin, une troisième attaque a eu lieu quand des membres du Front 48 des FARC ont activé un IED contre l’oléoduc trasandin, dans une zone rurale de la région de Nariño, frontalière avec l’Equateur.

Le commissariat d'El Mango attaqué par les FARC

Le commissariat d’El Mango attaqué par les FARC

Le procureur général de Colombie a annoncé aujourd’hui qu’au second semestre de cette année, le parquet se préparait à énoncer les premières mises en examen pour crimes de guerre contre l’état-major et le secrétariat des FARC pour « crime de guerre ». Les FARC seraient accusées d’avoir miné un territoire indigène et d’avoir procédé au recrutement forcé de mineurs. Les négociations de paix entre les FARC et le gouvernement ont réglé trois des six points figurant à l’ordre du jour, mais le problème le plus épineux demeure celui de la justice transitionnelle devant s’appliquer aux démobilisés, les FARC refusant un accord impliquant de la prison pour les guérilleros. Avant-hier, les FARC avaient annoncé une trêve unilatérale d’un mois.

Les délégations des FARC (à gauche) et du gouvernement (à droite) à La Havane

Les délégations des FARC (à gauche) et du gouvernement (à droite) à La Havane

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La ville de San Francisco de Macoris, en République dominicaine, a été le théâtre d’affrontements entre grévistes et policiers. La grève générale, qui a commencé jeudi à six heures, a pour revendication la démission du maire. Celui-ci passe en procès pour avoir détourné des millions à la municipalité. Les grévistes exigent également le respect d’une série de promesses comme la construction d’un l’hôpital, d’une route, et une distribution d’électricité 24 heures par jour. Les policiers ont tiré à la chevrotine, blessant un jeune manifestant, tandis qu’ils se faisaient caillasser. Tous les commerces de la ville ont fermé leurs portes et on a observé une baisse de 90% de la circulation automobile dans le centre-ville, alors que les transports publics étaient paralysés.

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