Le Paraguay a annoncé jeudi qu’il effectuait les processus nécessaires pour utiliser les drones de la Police fédérale brésilienne dans la lutte contre l’EPP (Armée de peuple paraguayen). Depuis environ un an, des rumeurs circulaient selon lesquelles les forces de sécurité paraguayennes avaient utilisé des drones pour localiser des guérilleros de l’EPP. La police fédérale brésilienne utilise des drones pour le contrôle de ses frontières et la lutte contre la contrebande, le trafic d’armes et de drogue. La zone d’influence de l’EPP compte aujourd’hui plus de 15 500 kilomètres carrés de région boisée.

Un drone HERMES de la police brésilienne

Un drone HERMES de la police brésilienne

Les troupes de la Task Force « Pegaso » de la 3e Division de l’armée ont capturé dans la zone rurale de Mallama un cadre de l’ELN connu sous l’alias de « Pirulai ». Longtemps spécialiste des réseaux financiers et logistiques de la guérilla, « Pirulai » est notamment poursuivi pour l’enlèvement contre rançon en 2009 d’un riche équatorien. Il est également accusé d’être l’auteur présumé de l’exécution d’un politicien à Santacruz de Guachavez en décembre 2011 et d’un militaire dans la zone rurale de Santacruz de Guachavez. L’arrestation de « Pirulai » porte à 17 le nombre de membres présumés de l’ELN arrêtés cette année par la Task Force « Pegaso » dans le département de Nariño.

Le leader d’un groupe d’auto-défense a été abattu samedi soir près d’Acapulco. Miguel Ángel Jimenez était notamment très engagé dans la recherche des 43 étudiants disparus en septembre dernier à Iguala. L’activiste a été retrouvé au volant d’un taxi collectif, stationné sur le bord de l’autoroute reliant Acapulco à Mexico, à hauteur du village de Xaltianguis, dans l’Etat de Guerrero.

La victime avait créé en 2013 un groupe d’auto-défense afin de lutter contre les agressions des cartels de drogue, et faisait partie de l’Union des peuples et des organisations de l’État de Guerrero (UPOEG) au sein de laquelle il dirigeait les recherches pour retrouver les 43 manifestants de l’école normale d’Ayotzinapa qui avaient été remis par la police locale au cartel des Guerreros Unidos, sur instruction du maire de la ville d’Iguala, José Luis Abarca, et de son épouse. Miguel Ángel Jimenez avait participé au côté des familles à des recherches sur le terrain et signalé aux autorités plusieurs fosses communes qu’ils avaient pu découvrir, près d’Iguala.

Miguel Ángel Jiménez Blanco

Miguel Ángel Jiménez Blanco

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Les guérilleros de l’ELN ont mené deux actions vendredi 7 août dans le département d’Arauca, contre les forces de sécurité. À environ 15h20 des hommes circulant sur une moto ont mitraillé un des postes de garde du commissariat de la ville de Fortul, situé sur la rue principale de la ville. L’action n’a pas fait de blessés. Presque au même moment, en utilisant la même méthode, des guérilleros ont mitraillé le commissariat du village de Betoyes, non loin de la ville de Tame. Pendant ce temps, le trafic sur l’axe routier Tame-Arauca a été affecté par l’installation de plusieurs bannières de l’ELN (photo). Le service de déminage a été appelé mais les bannières n’étaient pas piégées et la circulation a été rétablie sur la route connue sous le nom de Los Libertadores.

Le trafic interrompu sur la route de Los Libertadores

Le trafic interrompu sur la route de Los Libertadores

La détention préventive a été décidée par un juge pénal ce mardi contre 13 membres présumés de l’ELN, pour leur implication possible dans des attaques à la bombe à Bogota cette année. David Camilo Rodriguez, Heider lamproie et Gerson Yocumal, sont accusés de « crimes de rébellion, de terrorisme et de violence contre fonctionnaire ». Ces trois personnes sont désignées comme les auteurs présumés d’attaques à la bombe à Bogota les 20 juin, 29 juillet et 14 octobre 2014, et accusés d’avoir participé à une émeute à l’Université Nationale, le 20 mai dernier.

Le juge a également ordonné une mesure de sécurité contre dix autres personnes pour « fabrication, trafic et possession d’armes et de munitions à l’usage exclusif de l’armée et délit de violence contre un fonctionnaire public» ainsi que pour leur implication présumée dans les émeutes à l’université. Tous avaient été arrêtés par les autorités le 8 juillet dans le cadre des enquêtes menées par deux attentats à la bombe survenus à Bogota le 2 juillet (voire notre article).

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

Un des attentats du 2 juillet à Bogota

Ce 26 juillet, un paquet explosif a explosé à une banque sur l’Avenue de la Révolution à Mexico. L’action a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers de la ‘Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance’, Julian Barron lopez, Jose Santiago Hernandez et Fernando Barcenas et en saluant Luis Fernando Sotelo. Les prisonniers de la Coordination étaient au 26 juillet à leur 30eme jour de grève de la faim.

Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance, 30 jours de grève de la faim.

Coordination Informelle des Prisonniers en Résistance, 30 jours de grève de la faim.

En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées a attaqué à la bombe incendiaire les locaux du Département des homicides de la police ainsi que la voiture d’un policier. Après sept mois d’enquête, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago du Chili et inculpés cinq personnes pour détention d’armes (cocktails Molotov) et, pour une seule d’entre elle, détention de matières incendiaires.

La police a déclaré avoir trouvé des empreintes ADN sur un sac en plastique et sur des salopettes utilisés dans l’attaque et abandonnés dans une université en construction proche du lieu de l’action. La 8e Cour a ordonné leur détention provisoire et les anarchistes ont été transférés à la prison de San Miguel pour les femmes et d’Empresa Santiago 1 pour les hommes. Leurs amis et parents qui s’étaient rassemblés devant le tribunal pour exprimer leur solidarité ont affronté la police.

Image des incidents devant le tribunal

Image des incidents devant le tribunal

La police et les forces armées du Pérou ont investi une communauté peuplée de 39 personnes, dont 26 enfants, qui était sous le contrôle du PCP-SL, proche de San Martin de Pangoa, dans la région de Junin et dans la zone connue comme la vallée des rivières Apurimac Ene et Mantaro (VRAEM). Parmi les personnes travaillant dans cette communauté, des personnes que la guérilla avait emmenées avec elle il y a 25 ans, suite à une incursion dans une institution religieuse de Puerto Ocopa. La communauté pratiquait des cultures vivrières et faisait de l’élevage pour nourrir la guérilla. Les forces de sécurité affirment que les membres de cette communauté étaient tout à la fois « endoctrinés » et « prisonniers ».

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les forces de sécurité colombiennes ont capturé lundi un commandant de l’ELN, accusé d’avoir dirigé plusieurs opérations de la guérilla ayant coûté la vie à dix militaires et quatre policiers entre 2007 et 2015. Le commandant « Manolo » qui était à la tête du Front « Capitán Mauricio « de l’ELN, a été arrêté lors d’une opération militaire dans la ville de Apartado, dans le département d’Antioquia.

Le commandant Manolo était membre de l'ELN depuis 15 ans

Le commandant Manolo était membre de l’ELN depuis 15 ans

Près de trois semaines après le début d’un mouvement de contestation, Potosi, ville minière et touristique du sud de la Bolivie en proie à la pauvreté et à l’exclusion, s’enfonce dans une crise qui a eu des répercussions jusqu’au coeur de la capitale La Paz. Potosi, avec ses 200.000 habitants, reste coupée du monde, des milliers de grévistes bloquant les routes et affectant ainsi la distribution de produits alimentaires à la population dans une des régions les plus pauvres de ce pays.

Après l’échec en début de semaine de nouvelles tentatives de discussions, des centaines de mineurs originaires de Potosi armés de bâtons de dynamite ont semé la panique à La Paz, au cours de violents affrontements avec la police antiémeutes, qui a procédé à une cinquantaine d’arrestations. Les explosions de dynamite ont causé de graves dommages à plusieurs locaux officiels, notamment à l’ambassade d’Allemagne. Les manifestants réclament notamment la construction d’une fabrique de ciment, des projets de restructuration de la mine de Cerro Rico, la construction d’un aéroport et d’hôpitaux. Le président Morales, dénonce une opération politique téléguidée par l’opposition de droite visant son gouvernement, 69% des habitants de Potosi ont voté pour Morales, et les organisations de masse favorables au président menacent de s’en prendre aux manifestants.

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz

Affrontements entre policiers et mineurs le 22 juillet près du palais présidentiel de La Paz