Les FARC, qui observent un cessez-le-feu illimité depuis décembre en Colombie, ont reconnu hier mercredi avoir tué un soldat lors de récents combats provoqués par l’armée dans la province du Meta, dans le centre du pays. « Nous regrettons la mort » du soldat mais « elle aurait pu être évitée si le gouvernement n’attaquait pas la guérilla durant sa trêve », a déclaré Pastor Alape, l’un des commandants des FARC. Au cours de ses opérations dans le Meta, l’armée affirme que des détachements de la septième brigade ont capturé lors d’un combat, cinq guérilleros. Quatre d’entre eux, blessés dans la fusillade, ont été emmenés par hélicoptère à la ville de Villavicencio où ils sont traités dans un centre médical. L’armée a aussi récupéré des armes et des munitions.

Engagées dans des pourparlers de paix, délocalisés depuis plus de deux ans à Cuba, les FARC réclament régulièrement aux autorités de Bogota la suspension des opérations militaires à son encontre. Le président Juan Manuel Santos a exclu jusqu’à présent toute trêve avant la signature d’un accord de paix définitif. Le chef de l’Etat a toutefois prononcé la semaine dernière un arrêt des bombardements durant un mois en signe d’apaisement.

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Aux petites heures du matin du mardi 17, les membres de la police anti-terroriste ont arrêté René Montalico Apaza, 47 ans, maire de la petite ville Balzade, dans la province de Puno Collao. René Montalico Apaza a travaillé en outre comme enseignant dans une école primaire de cette même ville. Il est accusé d’être membre du PCP-SL.

René Montalico Apaza

René Montalico Apaza

La grève illimitée dans la région d’Apurimac à l’appel de la Coalition pour la Défense de l’ Apurimac contre (la société) Electro Sur, a débouché sur des affrontements extrêmement violents. Dix-huit personnes ont été blessés dans des affrontements entre 4000 manifestants et 200 policiers dans la province de Chincheros, Apurimac, au cinquième jour de grève illimitée des résidents de ce territoire contre la compagnie d’électricité Electro Sur Este. Les manifestants protestent parce que cette société ne tient pas ses engagements sociaux. Ils ont caillassés les policiers qui essayaient de libérer la route pour laisser passer les autobus (eux-mêmes sérieusement caillassés). Les policiers lancé des gaz lacrymogènes et tiré des coups en l’air. Un manifestant a été touché à l’épaule, un autre risque de perdre un oeil, d’autres manifestants (ainsi que dix policiers) souffrent de blessures plus légères.

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Au moins quatre personnes ont été blessées lors d’un affrontement entre des policiers du Groupe des opérations spéciales (GEO) et des paysans sans terre dans le département du Caaguazú, (Est du Paraguay). La confrontation a commencé quand environ 80 paysans sans terre sont entré dans deux domaines appartenant à la compagnie brésilienne de biocarburant Colonia Laterza Cué. À la suite de cette confrontation plusieurs paysans ont été blessés par des balles en caoutchouc et quatre policiers blessés par des couteaux et des objets contondants. En octobre 2013, la police avait expulsés violemment 180 familles de paysans des terres que la compagnie brésilienne revendique siennes, même si l’Institut national de développement rural et de l’aménagement (INDERT) du Paraguay a reconnu que les paysans sont occupants légitimes. En juin 2012, 11 paysans et six policiers avaient été tués dans une confrontation au cours d’une expulsion similaire.

Une rassemblement, datant de la semaine passée, de paysans spolié par la société brésilienne.

Une rassemblement, datant de la semaine passée, de paysans spolié par la société brésilienne.

Par ailleurs, les forces armées paraguayenne ont découvert une base des guerillleros de l’Ejército del Pueblo Paraguayo (EPP) contenant des tenues de camouflage, des munitions et du matériel médical.

Des Indiens Nasas affrontent la police anti-émeute dans le cadre d’une appropriation par les compagnies de Cannes à Sucre de terres indigènes à Corinto. Ces terres avaient été promises aux Nasas après un massacre en 1991. Les manifestants ont occupé une hacienda appartenant à un riche colombien propriétaire de chaines de TV, d’une compagnie de boissons gazeuses et de plantations de cannes à sucre. Les policiers ont dégainé lors des affrontements un étrange engin, une espèce de lance-pierre géant qui leur a servit à propulser cailloux et grenades anti-émeutes contre les émeutiers.

Le lance-pierre géants des policiers colombiens.

Le lance-pierre géants des policiers colombiens.

Guillermo Bermejo Rojas (39 ans) alias « Che », a été capturé par les membres de la police nationale anti-terrorriste (la DIRCOTE) dans le centre-ville de Lima. il a été arrêté sur ordre de la première Cour pénale national de Lima, et poursuivi pour le « crime contre la paix publique » et « terrorisme contre l’Etat ». Il est accusé d’avoir participè à des réunions au plus haut niveau du PCP-SL, et notamment d’avoir rencontré les membres du comité central en 2009. Guillermo Bermejo Rojas est un militant connu, qui a été présent dans de nombreuses mobilisations populaires, celles des petits paysans résistants à l’implantation de la compagnie pétrolière Pluspetrol dans la région de Pichanki.

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Un homme a été tué et au moins 12 autres personnes blessées, dont 7 policiers, lors d’une opération de la police fédérale pour dégager les accès à l’aéroport mexicain d’Acapulco bloqués hier soir par des enseignants. La victime était un enseignant à la retraite, âgé de 65 ans, Claudio Castillo, morte des suites d’un traumatisme crânien après avoir été battu par la police. Les forces de l’ordre sont intervenues hier pour débloquer les accès de l’aéroport d’Acapulco, occupés depuis six heures par quelque 5000 manifestants exigeant des améliorations salariales et demandant justice pour les 43 étudiants disparus en septembre dans l’Etat du Guerrero. Les manifestants ont résisté, caillassant les policiers. Il y a eu 112 arrestations selon le porte-parole de la Coordination régionale des travailleurs de l’Education du Guerrero, une branche radicale du syndicat national des enseignants.

Le gouvernement péruvien a prolongé hier l’état d’urgence dans trois régions du centre du pays en raison de la présence de guérilleros du PCP-SL. L’extension pour une durée de 60 jours dans les districts de Cholon et de Monsoon, des province de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence sont suspendus les droits à la liberté et à la sécurité personnelle, l’inviolabilité du domicile, la liberté de mouvement et de réunion.

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Pérou construira cette année 12 nouvelles bases militaires dans la vallée de la rivière Apurimac Ene et Mantaro (Vraem) pour lutter contre la guérilla maoïste du PCP-SL, a annoncé mardi le ministre de la Défense lors de l’inauguration de la nouvelle base militaire Boca anapati. Cette base, situé dans la ville de Satipo, à 440 km de Lima, est équipée de systèmes modernes d’alerte et la surveillance, de caméras de vision nocturne et d’un héliport. Le ministre a aussi déclaré que 8 des 24 hélicoptères MI-171 SP-P achetés à la Russie opèrent déjà contre la guérilla dans la région Vraem.

Hélicoptères Mi-171 péruviens

Hélicoptères Mi-171 péruviens

Ce mercredi 11 février, des milliers de professeurs venus de la région d’Oaxaca manifestaient sur une grande artère de Mexico pour réclamer le paiement des pensions, un statut à plein-temps, la libération des prisonniers politiques et le retour des étudiants disparus (déclarés morts par l’état). La police anti-émeutes a bloqué les manifestants avant la fin du rassemblement alors que ceux-ci comptaient rester dans les rues jusqu’à ce que leurs demandes soient acceptées. Les manifestants reviendront ce samedi.

Les centaines de policiers venus chasser les manifestants des rues.

Les centaines de policiers venus chasser les manifestants des rues.

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