Treize guérilleros ont été tués au cours d’un bombardement d’une base des FARC le week-end dernier, dans le nord-ouest de la Colombie, a dans le cadre d’une opération soutenue et continue contre le bloc nord-occidental des FARC. Les militaires auraient aussi récupérés huit fusils d’assaut, des munitions et des équipements divers. L’opération, déclenchée par l’armée la veille de la reprise des négociations de paix, visait Félix Antonio Muñoz Lascarro alias « Pastor Alape », un vieux guérillero (il a 68 ans), toujours membre de la direction des FARC et très actif sur le terrain. Pastor Alape n’est pas du nombre des victimes du bombardement.

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Dernière Avril, les autorités péruviennes ont arrêté des dizaines de dirigeants du mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef) à Lima et dans les provinces, y compris les dirigeants de l’organisation comme les avocats Alfredo Crespo et Manuel Fajardo, les défenseurs d’Abimael Guzman, le Président Gonzalo, fondateur du PCP-SL, qui purge une peine depuis 1992 l’emprisonnement à vie.

Un tribunal de Lima a ordonné lundi 14 juillet de nouvelles poursuites contre les dirigeants emprisonnés PCP-SL, au motif qu’ils seraient les dirigeants effectifs du Movadef. Ces dirigeants sont Abimael Guzmán, Elena Yparraguirre, Osman Morote, Maria Pantoja, Victoria Trujillo, Atilio Cahuana, Margie Clavo, Zulma Peña et Florentino Flores Hala. Le Movadef fait son apparition publique lors des élections générales de 2011, il a essayé de présenter plusieurs candidats mais son inscription a été rejetée.

Le 9 juillet, un groupe de manifestants masqués a bloqué la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño avec une barricade qu’il ont défendue contre la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov. L’action et le combat de rue se sont fait en solidarité avec les prisonniers anarchistes (voire notre article) Juan Aliste, Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel condamnés pour de multiples expropriations bancaires et de la mort d’un policier – et en solidarité avec l’anarchiste Sol Vergara, qui est en détention accusée d’avoir tiré sur un vigile d’une banque. Dix personnes ont été arrêtées suite à ces affrontements dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignées à résidence.

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Le gouvernement péruvien vient d’adopter des « mesures économiques pour relancer les investissements » visant à éliminer tous les obstacles réglementaires et institutionnels qui pouvaient encore freiner l’ouverture des exploitations minières et pétrolières des multinationales, et notamment le très controversé projet « Conga » d’extraction du cuivre et de l’or de la région de Cajamarca. La justice péruvienne, après avoir arrêté les poursuites contre des militaires ayant abattu 5 manifestants opposés au projet « Conga », poursuit une paysanne qui a refusé de céder ses terres à une multinationale minière et a mis en détention prison préventive pour 14 mois du Président élu de la région de Cajamarca opposant au projet « Conga ». 46 paysans sont aussi menacé d’un procès.

Ces mesures, appelées « licence pour contaminer » par les défenseurs de l’environnement, suivent l’adoption de la loi 30151 qualifiée de « licence pour tuer ». En effet, cette loi introduit l’impunité pour les forces armées et policières « dans l’accomplissement de leur devoir, et l’utilisation de leurs armes et autres moyens de défense qui cause lésions ou mort » Un nouveau ministre de l’Intérieur a été nommé, un général à la retraite, non seulement dénoncé pour son action répressive contre la population de Madre de Dios (Amazonie péruvienne du sud) luttant contre un projet pétrolier, mais de plus poursuivi pour l’élimination d’un journaliste abattu par des militaires alors qu’il enquêtait sur l’assassinat d’un paysan.

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La veille de la finale du Mondial, la police brésilienne a arrêté 19 activistes accusés d’avoir commis des « actes de vandalisme » à Rio de Janeiro au cours de manifestations anti-Coupe du monde depuis les mouvements sociaux de juin 2013. Neuf autres personnes, considérées comme « fugitives », sont également recherchées. Toutes sont accusées d’avoir formé « un groupe criminel et armé » qui « envisageait de commettre des actes violents ». Les interventions policières ont eu lieu dans les villes de Rio, Buzios et Porto Alegre. L’enquête aurait commencé en septembre. Elle a notamment été réalisée à l’aide d’écoutes téléphoniques. Les mandats d’arrêts ont été émis ce vendredi.

Deux des personnes incarcérées sont des mères avec des enfants à charge. L’activiste Elisa de Quadros Pinto, 28 ans, connue sous le nom de « Sininho », fait également partie des détenus. Elle avait déjà été interpellée le 11 juin, à la veille du coup d’envoi du Mondial. Elle a été immédiatement transférée samedi, avec les dix-huit autres militants, dans la prison de Bangu, située à l’ouest de Rio. Le Comité populaire, un réseau de militants installé dans les douze villes hôtes de la Coupe du monde, a dénoncé une volonté de criminalisation et de répression des mouvements sociaux. La Commission des droits de l’Homme de l’Ordre des avocats du Brésil a dénoncé de son côté des « arrestations totalement arbitraires, basées sur des arguments perfides et ridicules ».

Une manifestation a été convoquée ce dimanche trois heures avant la finale, à Tijuca, à proximité du stade. La police de Rio a du affronter avec des gaz lacrymogènes quelque 300 manifestants qui tentaient de forcer un cordon de sécurité pour s’approcher du stade Maracana.

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Les verdicts sont tombés le 2 juillet au 4e tribunal pénal de Santiago contre les anarchistes chiliens notamment impliqués dans à l’attaque, le 18 octobre 2007, d’une succursale de la Banco Security à Valparaiso – attaque au cours de laquelle un sous-officier des Carabiniers avait été tué.

L’ancien militant lautariste Juan Aliste a été condamné à 18 ans pour la mort du carabinier, plus 10 ans de prison pour une « tentative d’assassinat » contre un autre policier, plus 14 ans pour les hold-ups de la Banco Santander à Santiago et de la Banco de sécurité à Valparaiso. Soit une peine de 42 ans au total. Freddy Fuentevilla a été condamné à 15 ans au total et Marcelo Villarroel à 14 ans. Aliste Vega est détenu depuis juillet 2010, Fuentevilla depuis 2009 et Villarroel de décembre 2009 à juillet 2013. Les trois accusés ont refusé de se rendre à l’audience.

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Le Fifa Fan Fest est un évenement gratuit et en plein air à Rio de Janeiro qui accueille quotidiennement les spectateurs de foot qui n’ont pas de tickets pour aller voir les matchs. L’événement est donc aussi un lieu où les militants anti-fifa peuvent accrocher des banderoles, etc…
Mais hier la police anti-émeute a attaqué avec du gaz poivré et des grilles les spectateurs. Un incident de plus dans la longue liste de la Fifa qui ne semble plus être à ça de près.

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La police brésilienne a tiré des grenades de gaz lacrymogène samedi pour disperser quelque 350 manifestants anti-Mondial non loin du stade Maracana de Rio de Janeiro, alors que s’y disputait la rencontre Colombie-Uruguay. Lorsque les manifestants se sont approchés des alentours du stade, environ 250 policiers les ont repoussés avec des grenades lacrymogènes. Au moins trois manifestants ont été interpellés. Les policiers, appuyés par des collègues à moto et en voiture, ont ensuite chargé sur plusieurs petits groupes de jeunes cagoulés, les faisant reculer vers le point de départ de la marche, à environ un kilomètre du stade.

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