Abimael Guzman, connu comme le Président Gonzalo, ancien dirigeant du PCP-SL souffre d’une maladie cardiaque grave, il a besoin d’être hospitalisé, vient de déclarer son avocat. Abimael Guzman, condamné à la perpétuité, est détenu en régime spécial depuis 21 ans (il a été arrêté en 1992) dans une prison de haute sécurité située à la base navale de Callao.

Abimael Guzman Président Gonzalo

Abimael Guzman Président Gonzalo

Depuis plusieurs semaines, des étudiants occupent de nombreux établissements scolaires de Santiago dans le cadre de leur mouvement de protestation pour une réforme du système éducatif. Jeudi, la police a évacué 21 bâtiments qui seront utilisés comme bureaux de votes pour le scrutin qui se tiendra ce week-end. Cette intervention des forces de l’ordre est intervenue au lendemain d’une xième vaste manifestation populaire qui avait rassemblé des milliers de personnes et entraîné de violents affrontements entre manifestants et policiers. Le ministre de l’Intérieur a annoncé l’interpellation de 122 personnes, alors que la télévision locale a montré des images de policiers anti-émeute faisant irruption dans des bâtiments barricadés avec des chaises et de heurts avec des occupants. D’après les autorités, un policier aurait été blessé.

Evacuation d'une université occupée à Santiago

Evacuation d’une université occupée à Santiago

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Des dizaines de milliers de personnes ont pris part hier à ce qui était la sixième marche de l’année organisée par les étudiants pour exiger une refonte du système éducatif. Le mouvement, qui dure depuis près de deux ans, et au cours duquel se sont déjà déroulées plus de cent manifestations, prend encore de l’ampleur et se durcit. Hier, la manifestation était soutenue par les syndicats des secteurs portuaires et miniers qui ont bloqué l’entrée de plusieurs importantes mines de cuivre. Depuis plusieurs semaines, les étudiants ont repris les occupations de bâtiments scolaires et universitaires. En outre, hier à l’aube, ils ont d’emblée ériger une trentaine de barricades autour des lycées et universités de Santiago. De nombreux heurts ont opposé manifestants et policiers, notamment à proximité de l’université du Chili où les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau. Une dizaine de personnes ont été interpellées peu avant le début de la marche.

Répression à Santiago

Répression à Santiago

Le 17 juin a commencé le procès de l’anarchiste chilien Hans Niemeyer, accusé de fabrication d’engins explosifs placés contre un transformateur électrique le 16 septembre 2010, contre le Mémorial dédié à Jaime Guzman le 13 août 2011 (un pilier du régime de Pinochet exécuté en 1991 par un commando du Front Patriotique Manuel Rodriguez) et contre un concessionnaire automobile de luxe le 16 août 2011. Tous ces faits relèvent de la loi sur le contrôle des armes, mais sur la base de la loi antiterroriste, les juges l’accusent d’avoir placé un engin explosif contre une agence de la banque BCI le 30 novembre, jour où il a été arrêté. Le parquet demande un total de 19 années de prison, 12 pour la pose des engins et 7 pour leur fabrication. Le procès devrait se terminer dans 3-4 semaines.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Samedi, plus de 60.0000 personnes manifestaient à Belo Horizonte (sud-est), où se jouait le match Japon-Mexique en scandant «la Coupe pour qui?». La police a commencé à tirer des gaz lacrymogènes quand des manifestants ont voulu franchir les périmètres de sécurité autour du stade et ont jeté des pierres sur les policiers. Quinze personnes ont été blessées, dont quatre policiers, et deux manifestants tombés d’un viaduc qui sont dans un état grave, selon la police. A Salvador de Bahia (nord-est) où se disputait le match Brésil-Italie, 200 personnes ont manifesté. D’autres manifestations avaient lieu dans au moins 12 villes du pays, dont Brasilia, la capitale, et la mégalopole Sao Paulo.

Manifestation Rio de Janerio 19 juin

Manifestation Rio de Janerio 19 juin

Deux paysans ont été tués et huit autres blessés par balle dans la région de Catatumbo, au nord-est de la Colombie, lorsque l’armée a voulu reprendre le contrôle de l’aéroport de la ville d’Ocaña qui avait été occupé par les paysans.

La région de Catatumbo connait depuis deux semaines des protestations de milliers de paysans réclamant la suspension de l’éradication des cultures illicites, la création d’une « réserve paysanne » et de projets de production. Ocaña est l’un des deux foyers de la contestation, avec la présence de quelque 8.000 paysans tandis que l’autre se concentre sur Tibú, où quelque 4.000 agriculteurs ont bloqué à environ huit kilomètres de la route de Cucuta, capitale du département de Norte de Santander.
Le président de la Colombie a accusé les FARC d’avoir « infiltré » les protestations paysannes.

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

Malgré l’annonce des autorités de réduire le prix des tickets de transport en commun, au moins un million de personnes ont défilé hier à travers le pays pour dénoncer l’actuelle politique gouvernementale. Outre la facture des coupes de football, la population dénonce la mauvaise qualité des services publiques et de la gestion générale du pays. A Rio, 300.000 personnes ont défilé avant que de violents affrontements ne les opposent à la police qui a tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc. Au moins 40 personnes ont été blessées. Selon un premier décompte officieux, les manifestants étaient notamment 30.000 à Brasilia, 110.000 à Sao Paulo, 100.000 à Vitoria, 52.000 à Recife, 30.000 à Manaus,… Partout, des heurts ont éclaté avec la police anti-émeute qui a systématiquement fait usage de gaz et de balles en caoutchouc contre les manifestants qui tentaient soit de pénétrer dans des bâtiments officiels, soit de briser des cordons policiers. En outre, des véhicules officiels de la FIFA ont été incendiés à Salvador de Bahia. Des dizaines de personnes, manifestants, policiers, journalistes ont été blessées. Une personne est décédée après avoir été renversé par une voiture qui tentait de briser un barrage de manifestants qui bloquaient une rue.

Répression policière au Brésil

Répression policière au Brésil

La vague de contestation contre la hausse du prix des transports et les dépenses gouvernementales inconsidérées pour des tournois de football ne faibli pas au Brésil. Hier soir, en marge du match Brésil-Mexique, 25.000 personnes ont bloqué deux des quatre routes d’accès au stade durant plusieurs heures. Un vaste cercle de sécurité avait été installé autour du stade. Lorsque la foule a tenté de le forcer, la police a riposté par une pluie de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, blessant au moins deux manifestants. Ceux-ci ont répliqué par des jets de pierres. D’autres manifestations s’étaient déroulé durant la journée à Belo Horizonte, Rio Branco, Brasilia et Niteroi. Un vaste appel au rassemblement a également été lancé pour ce soir à Rio, où l’Espagne affronte Tahiti dans la Coupe des Confédérations.

Manifestation au Brésil

Manifestation au Brésil

Les autorités brésiliennes ont pris la décision d’envoyer la Force nationale dans cinq des six villes qui accueillent la Coupe des Confédérations. Ce corps d’élite de la police aura pour mission, d’après le gouvernement, d’assurer la sécurité autour des stades, celui-ci ajoutant qu’il a un rôle de médiation et non de répression. C’est pourtant des membres de cette force délite qui sont intervenus dimanche devant le stade de Rio pour disperser la foule à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène.

Force nationale brésilienne

Force nationale brésilienne

Lundi, près de 250.000 personnes étaient dans les rues à travers tout le pays pour dénoncer la hausse des prix des transports et les dépenses liées aux deux événements footbalistiques organisés par le Brésil. Mardi, 50.000 personnes ont défilé à Sao Paulo où les manifestants ont incendié un camion de transmission de la télévision, une cabine de police et une agence bancaire. Demain jeudi, de nouvelles marches sont prévues dans différentes villes et notamment à Rio où se déroulera en même temps un match de la décriée Coupe des Confédérations.

A l’issue de la manifestation qui avait réuni plus de 100.000 personnes hier à Rio et entraîné des affrontements police/manifestants et de multiples arrestations, un groupe de manifestants a pris d’assaut le siège du gouvernement de l’état de Rio. Des dizaines de policiers anti-émeute s’y étaient retranchés en début de soirée, et les manifestants ont lancé des cocktails Molotovs et des pierres contre le bâtiment. Une centaine de policiers du bataillon de choc de la police militaire sont intervenus durant la nuit à bord de véhicules blindés, tirant des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogène pour déloger les manifestants. Des poubelles et des voitures ont été incendiées, des vitrines de banques brisées par la foule qui dénonce toujours la hausse des prix des transports en commun et les dépenses gouvernementales énormes consenties par le gouvernement pour l’accueil de la Coupe du Monde de football l’an prochain. La police est également intervenue durant la nuit à Sao Paulo pour disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer à l’intérieur du gouvernement de l’état de Sao Paulo.

Emeutes à Rio