Le 28 mars, dans la ville de Temuco, les forces spéciales ont mené une opération contre deux maisons particulières, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia. Douze personnes ont été arrêtées et les policiers ont annoncé avoir saisi non seulement des ordinateurs, des disques durs, etc. mais aussi du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire).

Les proches des emprisonnés dénoncent un montage policier comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement, s’est écroulé pour faute de preuves. Ils accusent la police d’avoir elle-même introduit ce matériel explosif dans la maison pour jyustifier l’opération. Il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est celui qui avait mené la persécution de paysans mapuches en 2004. Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif. Les 6 relâchés vont devoir payer une amende.

Un dirigeant de l’ELN a été abattu dans un affrontement entre l’armée et une brigade de guérilleros. Au cours d’une opération militaire dans le département du Cauca (sud-ouest), le leader de la brigade Camilo Cienfuegos de l’ELN, connu sous le nom de guerre ‘Omar’, a été tué lorsque sa brigade a été attaquée par des soldats de l’armée colombienne. Ceux-ci ont également saisi dix fusils, un lance-grenade, deux pistolets, des munitions, des mines terrestres, des grenades et des uniformes de la police nationale et de l’armée.

Dans le cadre d’un mouvement qui se poursuit depuis près de deux ans, les étudiants chiliens sont une nouvelle fois descendus dans les rues de Santiago. Les jeunes réclament une hausse de la qualité de l’enseignement ainsi que la gratuité du système éducatif chilien. Hier, il était plus de 25.000 à défiler selon un itinéraire accepté par les autorités. Néanmoins, de violents heurts se sont déclenchés entre manifestants et forces de l’ordre lorsque ces dernières ont modifié le trajet préalablement établi. Des jets de cocktails Molotov ont répondu aux tirs de gaz lacrymogène et de canons à eau. D’après les autorités, plus de soixante personnes auraient été interpellées et un policier blessé. Un porte-parole d’un syndicat étudiant a dénoncé l’agressivité de la police dans une action de répression excessive. Des centaines de policiers anti-émeute, des véhicules blindés avec canons à eau et des chiens avaient été déployés à travers la ville avant le début de la manifestation.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Le Tribunal supérieur de Cali, la troisième ville de Colombie, a déclaré mercredi que le commandement des FARC n’était pas responsable de l’assassinat de l’archévêque de Cali, Isaias Duarte Cancino en 2002. En 2011, cinq membres du Secrétariat des FARC – « Timochenko », « Pablo Catatumbo», «Alfonso Cano» (tué en Novembre 2011), « Ivan Marquez » et « Efrain Guzman » (mort de causes naturelles en 2002) – ont été condamnés par contumace pour avoir ordonné l’assassiner de l’archévêque. Le témoignage à charge d’un repenti des FARC a été démasqué comme faux.

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Les forces de sécurité ont capturé, à Sion, dans une zone rurale de la province de Mariscal Cáceres, Cuarto Chujandama Pinedo, alias «camarade Jaime». Il aurait fait partie du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL où il aurait été proche du « camarade Artemio », puis serait parti dans la vallée de l’Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM).

Au Chili, la journée du jeune combattant commémore l’assassinat le 29 mars 1985 de deux jeunes frères : Rafael et Eduardo Vergara Toledo par des Carabiniers de la dictature de Pinochet. Cette date, devenue éphéméride au Chili, beaucoup d’organisations sociales, anarchistes et des mouvements politiques de gauche réalisent différentes actions culturelles, politiques et mémorielles en commémoration.

En prélude à la journée du jeune combattant, la nuit du dimanche 24 mars a été le théâtre d’affrontements entre les Forces spéciales des Carabiniers et des manifestants dissimulés sous leur capuche alors qu’ils construisaient et incendiaient des barricades dans la région métropolitaine de Villa Franca, bloquant ainsi totalement le trafic sur l’Avenue 5 avril. C’est à l’aide d’autopompes que les Forces Spéciales ont pu venir à bout des incendies constituées par les barricades de planches et de poubelles et à disperser les manifestants. Les Forces Spéciales qui ont affronté les manifestants sont restées sur place.

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Le « Bataillon de Choc » de la police militaire brésilienne est entré en force dans l’ancien Musée de l’Indien (à Maracanã, Rio de Zone Nord) occupé pas des activistes indigènes. Les policiers ont utilisé du gaz au poivre, des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes, et tiré des balles en caoutchouc. Un occupant a été hospitalisé. Les manifestants ont alors essayés de barrer les routes et les affrontements se sont poursuivis.

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Quatre membres du Front nord du PCP-SL ont été arrêtés par des agents de la police nationale dans les départements de Piura et de Cajamarca. Parmi eux celui qui est présenté comme le commandant politique di Front nord,, Solomon Julca Julca Filimon Parra Parra, camarade « Antoni », qui est accusé notament de l’attaque de plusieurs bases militaires et de nombreuses embuscades. On également été capturés Marcial Salvador Huamán (70 ans), Germán Salvador Huancas (42 ans ) et Víctor Puelles Huamán (40 ans).

La nouvelle a des arrestations intervient en pleine recrudescence de l’activité de la guérilla maoïste. une colonne du PCP-SL a ainsi dynamité vendredi une tour relais de téléphonie fixe et mobile dans le district de Llochegua. C’est la troisième tour ainsi dynamitée en quelques temps.

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Le procès de l’ex-dictateur guatémaltèque Efraín Ríos Montt, 86 ans, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité, a débuté. Efraín Ríos Montt comparaît en même temps que l’ancien général et chef du renseignement José Mauricio Rodriguez Sánchez. Tous deux sont accusés d’être responsables de 17 massacres, et plus précisément de la mort de 1.771 Indiens de l’ethnie ixil, dans le département de Quiché, pendant la guerre civile qui en trente-six ans (1960-1996) a fait plus de 200.000 morts. Les massacres étaient commis par des membres des forces de contre-guérilla Kaibiles déguisés pour se faire passer pour des guérilleros de la gauche révolutionnaire (tactique « false flag »). Le procès d’Efraín Ríos Montt, qui a dirigé le pays en 1982 et 1983, au moment le plus violent de la guerre civile.

Le Comité d’Unité paysanne (CUP) du Guatemala a dénoncé l’enlèvement de quatre leaders de la communauté indigène de Santa María Xalapán, Jalapa, ce dimanche 17 mars. Il s’agit de Roberto González, Président du Parlement Xinca et responsable de la communauté xinca de la Montaña de Santa María, Xalapán, d’ Exaltación Marcos Ucelo, Secrétaire du Parlement Xinca qui était très engagé dans le suivi des recherches relatives aux droits historiques de la terre telles que prévues par les accords engrangés par la marche paysanne de 2012, de Rigoberto Aguilar et de Roberto López.

Les quatre représentants du Parlement Xinca participaient en tant qu’observateurs à une consultation populaire relative à l’activité minière dans le village El Volcancito de San Rafael Las Flores, Santa Rosa. Ils ont quitté les lieux vers 20 heures. Une douzaine d’individus cagoulés ont intercepté le pick up dans lequel ils voyageaient lors de leur passage par le village Pino Dulce, Mataquescuintla, Jalapa. Rigoberto Aguilar et Roberto López ont réussi à s’échapper. Le corps sans vie d’Exaltación Marcos Ucelo a été retrouvé ce lundi matin dans un ravin.

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EDIT: La population a bloqué les entrées de la ville de Jalapa en signe de protestation et pour exiger qu’une enquête soit réalisée sur ces évènements. Selon le Ministre de l’Intérieur, Le Président du Parlement Xinca, Roberto González a été retrouvé lundi soir dans un hôtel de Chimaltenango suite à l’intervention d’un commando anti séquestration. Le CUP dénonce l’existence d’escadrons de la mort à la solde d’entrepreneurs et de latifundistes qui commettent des assassinats systématiques de leaders indigènes et paysans et la criminalisation de leur lutte par le Ministre de l’Intérieur

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