Une manifestation des travailleurs de la santé et de la sécurité sociale du Costa Rica en lutte contre les restrictions budgétaire s’est heurtée à la police anti-émeute hier, à San José. Les manifestants, dont des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées, défilaient sur une importante artère de la capitale, causant des embarras de circulation. La police anti-émeute est alors intervenue brutalement, brutalisant de nombreux manifestants et arrêtant 20 d’entre eux.

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Un groupe de 16 étudiants a été arrêté par la police anti-émeute à l’Université de Cordoba, mardi soir. La police était entrée dans l’institution, afin de réprimer les émeutes consécutives aux élections académiques, qui ont débuté après cinq heures de l’après-midi. Tirant des gaz lacrymogènes, les policiers ont repris le contrôle de l’Université. Les étudiants ont résisté avec pierres et des cocktails Molotov.

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Onze personnes ont été blessées lors d’échauffourées avec la police et plus de 200 personnes interpellées au cours de ces troubles. Dans la capitale, jusqu’à présent il y a cinq blessés — dont deux par balles — et le nombre d’interpellations s’élève à 202. Dans d’autres points du pays, il y a aussi eu des blocages de routes et des manifestations. À Colon, à 80 km au nord de la capitale, trois manifestants et trois policiers ont été blessés et 15 personnes ont été interpellées.

Depuis une semaine, le pays connaît de violentes manifestations qui ont fait trois morts contre la loi qui autorise la vente de terrains de la zone franche de Colon. La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes contre des émeutiers peu après la manifestation du puissant syndicat du bâtiment contre ce texte. La province de Colon en était vendredi à son 5e jour de grève générale. Cette zone de libre-échange créée en 1948, elle est la première zone franche de l’hémisphère nord, et la deuxième au monde, après Hong-Kong.

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Six soldats colombiens ont été tués au cours d’une de leur patrouille dans le sud-ouest du pays dans une embuscade imputée à la guérilla. D’après la police locale, les officiers ont été abattus par des guérilleros présumés des FARC. Cette attaque intervient alors que les pourparlers entre le gouvernement et les FARC doivent reprendre pour leur deuxième phase la semaine prochaine à Cuba. Les négociations de paix ont été officiellement lancées le 18 octobre à Oslo. La semaine prochaine doit être consacrée à des réunions de préparation avant le début réel des discussions le 15 novembre prochain. Celles-ci doivent porter sur la fin du conflit armée, la mise en place de la réforme agraire, les garanties d’exercice d’une opposition et d’une participation citoyenne et les droits des victimes du conflit.

La Colombie a suspendu 191 mandats d’arrêt visant une trentaine de membres des FARC, (dont la néerlandaise Tanjia Nijmeier) désignée par la guérilla comme délégués pour les négociations de paix avec le gouvernement. Le parquet a suspendu les mandats à l’encontre des guérilleros impliqués dans le processus de paix dont le coup d’envoi a été donné la semaine dernière en Norvège avant de se poursuivre à Cuba en novembre. La suspension est limitée géographiquement et n’est effective qu’à Oslo et à La Havane. Si un des guérilleros est surpris en dehors de l’une de ces juridictions, il pourra être interpellé immédiatement.

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Le ministre de la Défense péruvien a déclaré que le gouvernement a décidé d’acquérir 20 hélicoptères comme mesure urgente pour lutter contre la guérilla maoïste. Il a fait cette déclaration à l’occasion d’une démonstration à la base aérienne de la Joya de quatre hélicoptères de combat Mil-25 revenus de Russie où ils ont été modernisés et destinés à combattre le PCP-SL dans la région VRAE, la vallée de l’Apurimac, Ene et Mantaro, vaste région qui s’étend de la jungle centrale au sud-est du pays.

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L’armée colombienne a annoncé hier que cinq de ses soldats avaient été tués par des guérilleros des FARC. Il s’agit de la première action de la guérilla depuis le début des pourparlers entre les FARC et les négociateurs de gouvernement jeudi à Oslo. L’attaque a eu lieu vendredi soir dans un bastion de la guérilla dans la région de Putumayo, à la frontière avec l’Equateur. Avant le début des négociations, le président colombien avait clairement refusé l’offre de cessez-le-feu de la guérilla, affirmant que celui-ci ne ferait que lui donner la possibilité de se réarmer. Les troupes stationnées près de la ville de Puerro Assis ont été attaquées avec des armes non-conventionnelles tard dans la soirée et cinq soldats ont été tués dans l’assaut.