L’ancien chef de la sécurité de l’ex-président de Colombie Alvaro Uribe, a plaidé coupable de complicité de trafic de drogue lundi 20 août aux Etats-Unis, où il encourt quinze ans de prison, a annoncé le département américain de la justice. Mauricio Santoyo, un général de la police à la retraite de 53 ans chargé de la protection d’Uribe de 2002 à 2006, s’était rendu aux autorités américaines début juillet. Il a reconnu avoir aidé et protégé entre 2001 et 2008 les Autodéfenses unies de Colombie, de puissantes milices paramilitaires d’extrême droite officiellement dissoutes en 2006. Cette milice est responsable de 60% des homicides liés au conflit armé en Colombie en assassinant, selon la Commission colombienne des juristes, 14.000 personnes entre 1996 et 2006. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre.

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Le 15 août, la cour pénale de Santiago a rendu son verdict dans l’affaire ‘Tortuga’, l’anarchiste qui avait été très gravement blessé alors qu’il s’apprétait à poser une bombe dans une banque.
La cour l’a condamné à 41 mois de prison pour les dommages causés sur la Santander Bank, 3 ans et 1 jours pour pour possession et transport d’un engin explosif et à 541 jours d’emprisonnement pour avoir conduit avec un permis qui n’était pas le sien. La peine a finalement été changée en 6 ans de ‘Liberté Supervisée’. Tortuga ne devra pas retourner en prison mais sera surveillé par une équipe de policiers, psychologues et assistants sociaux.
Le Procureur a immédiatement réagit en annonçant qu’il ferait appel de cette décision, et qu’il voulait faire appliquer la loi anti-terroriste dans cette affaire. Il dispose de 10 jours pour le faire.

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Les guérilleros maoïstes ont ouvert mercredi un feu nourri contre la base militaire « contre-subversive » de Mazángaro, dans la province de Satipo, dans une zone de forêt dense du département de Junín. Cinq soldats de l’armée péruvienne sont morts et d’autres sept ont été blessés. Selon les services de renseignements de l’armée, c’est la colonne du PCP-SL dirigée par le ‘camarade Alipio’, qui a mené cette attaque de grande envergure.

Des incidents sérieux ont eu lieu la nuit du 15 août après l’annonce de l’ordre d’expulsion des derniers bâtiments occupés. Les affrontements ont commencés vers 21 heures avenue d’Espagne, où une centaine de jeunes masqués ont levé des barricades et allumés des feux. Ils ont également attaqué une station mobile d’une télévision privée. A minuit, aucun des bâtiments occupés par les étudiants n’avait encore été attaqué par les carabiniers.

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Le démantellement des anciens réseaux du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL (la fraction « Artemio ») se poursuit. Les policiers de la Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE) ont capturé Raphaël Mario Acosta Rivera. Il était à la tête de l’autorité locale de son hameau en 2006 et 2008, alors qu’il était déjà membre du PCP-SL. Il est accusé d’avoir récolté l’impot révolutionnaire chez les narcotrafiquants, les forestiers et les commerçants de la zone pour le CRH.

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Si l’anéantissement du CRH se confirme, la guérilla du PCP-SL de la région VRAE reste à l’offensive. Une colonne de 35 à 40 guéruilleros maoïstes a occupé la localité d’Aucapiñán, dans la province de Tayacaja. Ils ont réuni la population, tenu une meeting durant 45 minutes et se sont retirés avant l’arrivée de l’armée.

Plusieurs centaines d’étudiants descendus dans les rues de Santiago du Chili, ce lundi, pour réclamer une réforme du système scolaire, et qui tentaient de bloquer un des principaux axes routiers du centre de la ville, se sont heurtés aux forces de l’ordre. Plus d’une trentaine d’entre eux ont été arrêtés.

Les étudiants ont organisé depuis mai 2011 plus de 40 manifestations, certaines parmi les plus massives depuis la fin de la dictature militaire en 1990. Plusieurs d’entre elles ont terminé en affrontement. Le mouvement a influencé une hausse de 10% du budget de l’éducation 2012, et obtenu un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics, des avancées jugées insuffisantes.

Les forces gouvernementales ont lancé une opération dans la zone rurale de Buenaventura, dans la province de Valle del Cauca (sud-ouest), une région où les FARC ont récemment réalisés une série d’attaques contre les infrastructures, détruisant samedi encore un pylône électrique. Trois combattants des FARC auraient été tués et six autres prisonniers. Au cours d’une autre opération lancée par la police et l’armée colombiennes, 150 grenades et un fusil d’assaut ont été saisis alors qu’ils étaient acheminés vers le 6e Front des FARC. Au cours des quatre derniers jours, les FARC ont perpétré dix actions majeures dans la Valle del Cauca.

Un sergent de l’armée a été tué dimanche lors d’un affrontement entre son détachement et une colonne de la guérilla du PCP-SL près du hameau de Mazángaro, dans la forêt de Junín (région de la VRAE). Un peu plus tôt dans la journée, les militaires avaient capturé un guérillero présumé, Dandy Pinchi Ushiñahua, qui portait une arme à feu et un sac à dos.

La guérilla maoïste continue son harcèlement des bases anti-guérilla. Une nouvelle attaque de ce type (des tirs de mitrailleuses) a blessé un militaire la 4 août. Lors de l’opération de ratissage qui s’en est suivie, une fusillade a opposé un détachement de la 2e Brigade d’Infanterie de l’Armée avec les guérilleros dans le district de Chugui, de province de La Mar, (région VRAE). Elle ne semble pas avoir fait de victime mais les öilitaires ont récupéré deux armes sur le terrain.

Les forces de l’ordre ont par ailleurs arrêté un narco-trafiquant qu’elles accusent, entre autre, d’avoir payé l’impôt au CRH du PCP-SL, tandis que la guérilla a capturé deux ingénieurs forestiers dans le district de Vilcabamba province La Convencion), les soupçonnant d’espionnage. Outre les forces de l’ordre, les nouveaux « Comités d’Auto-défense », milices anti-guérilla pro-gouvernementales (photo), ont pénétré dans la forêt cusqueña à la recherche des ingénieurs. C’est un des premiers déploiement en force des nouvelles milices sur lesquelles les autorités fondent beaucoup d’espoir, mais dont la fondation a aussi été l’aveu de l’échec de l’armée et de la police.

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