La police haïtienne a tiré à balles réelles sur les manifestants qui revendiquaient la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse. Ils brandissaient au-dessus de leurs têtes des copies de la constitution amendée en mentionnant l’article 134.2 relatif au mandat présidentiel. Les affrontements ont commencé en début d’après-midi: des militants de l’opposition jetaient des pierres contre les forces de l’ordre et ces derniers, policiers et militaires ont fait usage d’armes automatiques et de cartouches de gaz lacrymogène. Parmi les blessés, deux journalistes qui couvraient les affrontements dans les parages du Palais national. L’un d’entre eux a reçu une balle à l’abdomen et serait dans un état critique.

Des policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont capturé Hugo Sixto Campos Córdova, alias « Julio Chapo » ou « Rodrigo » à San Martín de Pangoa (Junín). Hugo Sixto Campos Córdova est un commandant du Parti Communiste du Pérou Militarisé. Il était activement recherché: un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui pour la mort de trois personnes à San Antonio de Carrizales et à La Libertad de Mantaro, dans la province de Huancayo, en 2018.

Les profils Twitter de l’ancien commandant en second de la guérilla, Ivan Marquez et de son adjoint, Jesus Santrich, apparaissent avec la mention « compte suspendu », et leurs messages ne peuvent plus être lus. Le compte de la nouvelle rébellion, nommée « Segunda Marquetalia », a également été suspendu. La décision de Twitter intervient après la diffusion par les anciens rebelles d’une vidéo dans laquelle ils critiquaient le président conservateur de la Colombie, Ivan Duque, l’accusant de « porter atteinte à l’accord de paix » et soutenant une initiative en cours pour révoquer son mandat. Le 29 août 2019, Iván Márquez, était apparu dans une vidéo aux cotés de deux autres commandants de la guérilla pour annoncer “une nouvelle étape de lutte armée” (voir notre article).

Iván Márquez, ancien négociateur des FARC reprend les armes

Le gouvernement du Cauca a indiqué que dans les semaines à venir, il renforcerait les opérations militaires dans la municipalité de Saint-Sébastien, suite à des patrouilles effectuées par l’ELN dans la zone urbaine. Le 23 décembre, des vidéos ont, en effet circulé, où des combattant·es et des militant·es de la guérilla se mobilisaient sans aucune restriction dans les rues du quartier d’El Rosal.

Une patrouille de l'ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

Une patrouille de l’ELN dans la municipalité de Saint-Sébastien

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Le 12 octobre 2020, des fonctionnaires du Corps vénézuélien d’enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (CICPC) ont fait une descente au domicile de Vanessa Rosales, l’ont arrêtée et transférée au pénitencier de Mérida, où elle est depuis lors détenue au secret dans une zone isolée. Vanessa Rosales est une militante féministe dans la communauté de Pueblo Nuevo, une communauté à faibles revenus située au centre de la ville de Mérida, au Venezuela. Elle est accusée d’avoir fourni des informations et des médicaments pour une interruption de grossesse à une jeune fille de 13 ans qui avait été abusée sexuellement. Elle est emprisonnée dans l’attente de son procès.

Une militante féministe emprisonnée pour avoir accompagné un avortement

Une militante féministe emprisonnée pour avoir accompagné un avortement

Des anarchistes ont revendiqué l’attaque à l’explosif menée le 24 décembre dernier contre le bâtiment du 21e commissariat, à Estación Central (Santiago), attaque menée avec un engin composée de dynamite et d’ANFO (un explosif artisanal composé de nitrate d’ammonium et de gazole). L’attaque est revendiquée comme « action de vengeance pour les centaines de mutilé.e.s et de mort.e.s et les milliers de prisonnier.e.s que la répression et ses appareils ont provoqué le long de l’histoire. » Avec cette attaque, les auteurs cherchent « à rendre une partie des durs coups que nous avons reçu, en démontrant que la vengeance est possible et en rappelant que ce commissariat est responsable de l’éborgnement d’un jeune rebelle de Villa Portales, qui a été la cible de plus de quatre tirs de la part de la police, le 21 décembre 2019, à l’âge de 17 ans. Ils sont également responsables de la torture des marchands ambulants ». Lire le communiqué complet

 

Les forces de sécurité ont arrêté une responsable présumée de l’EPP (Ejército del Pueblo Paraguayo, Armée du Peuple Paraguayen). Il s’agit de Laura Villalba, sœur d’Osvaldo Villalba, responsable connu de l’EPP, et mère de l’une des deux jeunes femmes présumées membres de l’EPP qui ont été tuées par les forces de sécurité début septembre dans le nord du pays. Selon la police, Laura Villalba était à son arrestation en possession d’une grenade et d’une arme de poing, et avait des responsabilités logistiques dans l’EPP. L’arrestation a eu lieu à environ huit kilomètres de la zone où, à la mi-novembre, trois membres de l’EPP ont été tués par les forces de sécurité. Cette zone, à la frontière avec le département de Concepción, est une des zones d’influence de l’EPP.

guérilleros de l’EPP

 

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Le parti Partido Alternativa Revolucionaria del Común (Farc), né après l’accord de paix signé entre le gouvernement et les FARC en novembre 2016, a annoncé le meurtre de deux anciens combattants de la guérilla. Manuel Alonso, 55 ans, a été assassiné dimanche 27 décembre dans la commune de Miranda, dans le département colombien du Cauca (sud-ouest). Il s’était consacré à soutenir les causes sociales et communautaires des chefs paysans et autochtones du nord du Cauca et du sud de la vallée, en les aidant dans la gestion de leurs projets. Rosa Mendoza (Karen Palmera), une autochtone de 25 ans, signataire de la paix et membre fondateur de l’ASOVISBOL Asociación de Vivienda Agraria y Ambiental del Sur de Bolívar, a été assassinée le même jour. Cela porte à 249 le nombre des anciens combattants assassinés en Colombie depuis le désarmement de la guérilla.

Rosa Amalia Mendoza et Manuel Alonso Villegas

 

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Le bureau du procureur a demandé 18 mois de détention préventive pour 85 personnes accusées de faire partie des structures clandestines du PCP-SL. Sur les 85 personnes visées, 77 sont déjà détenues sous l’autorité du tribunal pénal supraprovincial transitoire spécialisé dans le crime organisé (voir notre article). La plupart des personnes arrêtées militent eu sein du Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (Movadef).

Une manifestation du MOVADEF

Une manifestation du MOVADEF

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Les travailleurs agricoles travaillant dans le secteur produisant des denrées pour l’exportation dans les région d’Ica et de La Libertad ont réoccupé, pour la deuxième journée consécutive, deux segments de la route Panamericana. 700 policiers anti-émeutes ont été déplacés vers Ica et La Libertad mardi 22 décembre. Lorsqu’ils ont manoeuvré pour chercher à débloquer les routes, ils se sont heurté à la résistance des manifestants, en particulier dans le sud du pays. Les ouvriers agricoles exigent l’adoption d’une loi agraire qui revaloriserait leurs revenus.