Deux mille femmes ont manifesté vendredi à Mexico. La manifestation a commencé par un rassemblement place Glorieta de Insurgentes, avec la lecture de déclarations par différents groupes féministes. Les manifestantes ont exigé une plus grande sécurité pour les femmes de la capitale, après qu’une jeune fille de 17 ans a accusé quatre policiers de l’avoir agressée le 3 août dans le secteur d’Azcapotzalco, au nord de la capitale. La violence à l’égard des femmes, sous la forme de féminicides, d’abus, de harcèlement et d’abus sexuels, s’est intensifiée au Mexique ces dernières années: neuf femmes en moyenne sont assassinées chaque jour au Mexique. Les manifestants ont décidé de quitter la place piétonne et de marcher en scandant des slogans contre le patriarcat. Une gare routière a subi de nombreux dégâts au passage (vitre brisées, début d’incendie) et les manifestantes se sont ensuite rassemblées devant un poste de police qu’elles ont criblés de projectiles, certains incendiaires. Elles ont aussi empêcher les pompiers d’intervenir. Quatre personnes auraient été arrêtées.

Les affrontements vendredi à Mexico

Roger Huanangoy Enrique, 36 ans, a été arrêté par les forces de sécurité péruviennes. Il est accusé d’avoir participé à une opération de la guérilla maoïste en août dernier. Une colonne de guérillero avait pénétré dans la localité de Libertad de Mantaro, situé dans la vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro, (district de Santo Domingo de Acobamba, province de Junín) comme chaque mois pour s’y approvisionner et recueillir des information. Mais cette fois là, les guérilleros avaient abattus trois habitants, deux accusés d’avoir trahis le PCP-SL, un troisième d’être un informateur de police.

Roger Huanangoy

Des policiers lourdement armés auraient attaqué des autochtones kinikinawa sur leurs terres situées dans le centre-ouest du Brésil, terrorisant la communauté et blessant plusieurs personnes. Une séquence vidéo montre les policiers arrivant dans plusieurs véhicules et un hélicoptère, ainsi qu’un homme kinikinawa saignant, blessé à la tête. Le 1er août, les Kinikinawa ont réoccupé une partie de leur terre ancestrale, qui leur avait été volée il y a des années pour faire place à des éleveurs. Peu de temps après que les Kinikinawa aient procédé à leur opération, la police est arrivée et les a attaqués.

On pense que la police n’avait pas reçu l’ordre officiel d’un juge d’« expulser » les Kinikinawa du territoire réoccupé et agissait au lieu de cela sur ordre d’un maire et éleveur local. Depuis l’arrivée à la présidence de Bolsonaro, le 1er janvier dernier, le nombre d’invasions territoriales et d’attaques contre les peuples autochtones a explosé.Un Kinikinawa blessé lors du raid policier

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Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits lors d’un rassemblement lundi à Tegucigalpa d’étudiants demandant la démission du président de droite Juan Orlando Hernandez, soupçonné par un tribunal américain de liens avec le narcotrafic. Des groupes d’étudiants cagoulés de l’Université nationale autonome du Honduras (Unah) ont dans un premier temps bloqué à l’aide de pierres et pneus incendiés le boulevard qui fait face à la cité universitaire. Ils ont lancé des projectiles sur la police qui a répliqué au moyen de gaz lacrymogènes. Le Honduras connaît depuis un mois une vague de protestations contre le gouvernement de Juan Orlando Hernandez, au pouvoir depuis 2014. Trois personnes sont mortes lors d’une manifestation le 21 juin (voir notre article).

 

Les affrontements du 5 août à Tegucigalpa

Le 25 juillet, un colis piégé adressé au major des Carabiniers Manuel Guzmán a explosé dans le commissariat de Huechuraba, une ville limitrophe de Santiago. Il a causé des gros dégâts et 5 policiers ont été hospitalisés. Le même jour, un colis piégé a été intercepté au siège de Quiñenco SA, une holding qui contrôle divers entreprises dont la Banque du Chili. Elle était adressée à Rodrigo Hinzpeter, ancien Premier ministre, ancien ministre de la Défense, et actuel dirigeant de Quiñenco. L’action a été revendiqué par des anarchistes qui, après avoir précisé avoir « pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour que les engins n’explosent que dans les mains des personnes visées par notre action », dénoncent Hinzpeter comme ancien responsable de la répression contre les Mapuches, les anarchistes et les étudiants en lutte, et le major Guzmán comme responsable des forces de sécurité qui ont assassiné l’anarchiste Claudia Lopéz.

« Cette opération, deux attaques explosives, est un clair acte de vengeance et de guerre contre des individus spécifiques qui soutiennent et dirigent ce monde. Leurs actions n’ont pas été oubliées. Nous répondons par l’action violente anarchiste, qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle guérilla urbaine et y contribue. Avec ces actes, nous renouons avec un outil historique de la lutte anarchiste, qui a été utilisé par différents compagnons et groupes, en d’autres lieux et à d’autres époques. Résonnent encore les explosions des colis piégés utilisés par les irréductibles anarchistes aux États-Unis en 1920, la lettre explosive envoyé au geôlier responsable des tortures de l’anarchiste Simón Radowitzky en Argentine ou les attaques des dernières décennies en Italie et en Grèce. « 

Lire tout le communiqué de revendication

Le commissariat de Huechuraba après l'explosion

Au moins 164 défenseurs de l’environnement se battant contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels ont été tués en 2018, selon l’ONG Global Witness. Le pays le plus dangereux pour les militants et les autochtones défendant leurs terres a été les Philippines, avec 30 meurtres. La Colombie et l’Inde ont elles compté 24 et 23 morts en 2018. Avec 16 meurtres confirmés, le Guatemala est de son côté le pays avec le plus de morts comparés au nombre d’habitants.

L’événement le plus mortel a eu lieu dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, où elle assure que 13 personnes ont été tuées après une manifestation contre l’entreprise Sterlite, raffinant le cuivre (voir notre article). Au moins huit militants impliqués dans des conflits terriens avec des représentants de l’industrie du soja ont été tués en 2018 dans l’Etat brésilien de Para à lui seul. Aux Philippines, qui ont pris la place du Brésil comme pays le plus meurtrier, c’est neuf cultivateurs de canne à sucre, dont des femmes et des enfants, qui ont été abattus par des hommes armés sur l’île de Negros. L’avocat représentant les familles des victimes a été tué quelques jours plus tard.

La manifestatrion contre l'usine Sterlite

La manifestatrion contre l’usine Sterlite

La police de la province de Salta a réprimé des enseignants qui manifestaient après neuf jours de grève pour dénoncer l’absence de négociations avec des représentants du gouvernement. Rassemblés devant le la ministère de l’Éducation, les manifestants ont été attaqué par 200 policiers. Deux enseignants grévistes ont dû être hospitalisés et plusieurs autres ont été blessés légèrements.

La manifestation à Salta

La manifestation à Salta

Les autorité colombiennes ont mené une enquête sur un des principaux commandants de l’ELN suite à l’opération menée par la guérilla contre l’école de police en février (voir notre article). Elles se sont finalement rendues compte que « Pablito », commandant du front Est de l’ELN était parvenu à leur dissimuler sa véritable identité durant de nombreuses années. Alors que les autorités pensaient initialement que son vrai nom était Gustavo Anibal Giraldo Quinchia. Il s’est avéré qu’il s’appelle Carlos Emilio Marin Giraldo. Ainsi alors que les autorités pensaient depuis longtemps que Pablito était né dans la province centrale de Cundinamarca en 1968, l’enquête a révélé qu’il avait été baptisé à Peñol, une ville proche de Medellin.

Il s’agit du seul membre de la direction guérilla qui était parvenu à dissimuler son identité. Ainsi, les procureurs ont constaté que 1.200 des 2.000 enregistrements du registre national de Cubara (une petite ville de Boyaca) vérifiés à ce jour avaient été modifiés. Ainsi les procureurs estiment qu’il existe une chaîne de falsification de documents directement liés à l’ELN. Par ailleurs, des affrontements entre l’armée et la guérilla ont été signalé dans le département d’Antioquia (nord-ouest) au cours desquels deux camions ont été brûlés.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Une série d’affrontements ont eu lieu vendredi soir à Santiago, dans l’axe Alameda-Providencia, après une manifestation sur la Plaza Baquedano consécutive à la mort d’un membre de la communauté mapuche à Tirúa. Les carabiniers ont voulu disperser la manifestation mais se sont heurté à une forte résistance et se sont fait caillasser. Les canons à eau ont dû intervenir. Des manifestants masqués ont arrêtés un autobus, fait descendre tout le monde avant de lancer à l’intérieur un cocktail Molotov. Mais les carabiniers ont dégagés l’autobus et arrêté le début d’incendie. Des barricades ont été érigées et de nombreuses vitrines ont été brisées.

vitrine brisée vendredi soir à Santiago

vitrine brisée vendredi soir à Santiago

Mercredi 17 juillet au soir, la compagnie Jaime Toño Obando d’Eln a mené une attaque contre une base militaire située en dehors de la zone urbaine de Samaniego, dans le département de Nariño. Deux soldats ont été blessés. l’un d’entre eux sert au 9e bataillon de bataillon d’infanterie, Batalla de Boyacá. Par ailleurs la guérilla a par ailleurs annoncé la tenue d’une grève armée à Nariño du 15 au 18 juillet pour leur 55e anniversaire. Les activités économiques dont le transport de fret sont ainsi interdites par l’ELN dans la région.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN