Luis Fernando Sotelo Zambrano, prisonnier politique zapatiste à Mexico, devrait être libéré le 12 juillet, après 4 ans et huit mois de prison. Il avait été arrêté le 5 novembre 2014, à Mexico, à la suite de la troisième journée mondiale d’action pour les disparus d’Ayotzinapa (voir notre article et celui-ci). Au cours de la manifestation, une station de Metrobús et un Metrobús (service de bus rapide) avaient été incendiés. Luis Fernando, un étudiant âgé de 20 ans, actif dans la galaxie zapatiste, a été inculpé de plusieurs crimes majeurs et envoyé à la Prison Sud (Reclusorio Sur) à Mexico où il a été placé en isolement pendant quelque temps. Il avait été condamné en première instance à 33 ans de prison (voir notre article)

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

Manifestation pour Luis Fernando Sotelo

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Jeudi 4 juillet, l’ELN a lancé une attaque contre un poste militaire près de la ville de Teorama dans le département du Nord de Santander (dans le nord-est de la Colombie). Un soldat a été tué dans l’attaque. Le lendemain, le gouvernement colombien a rejeté une offre des délégués de l’ELN qui proposait dans un texte envoyé le 3 juillet de reprendre les négociations de paix rompues en janvier (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

A une heure du matin, les membres de l’Association des familles de prisonniers politiques disparus et de victimes de génocide (Afadevig) ont organisé un sit-in devant la Cour constitutionnelle à Arequipa pour demander l’inconstitutionnalité de la loi n°30868. C’est sur base de cette loi, modifiant le règlement des cimetière, et appliquée de manière rétroactive, que les autorités péruviennes ont exhumé les dépouilles de maoïstes assassinés par les forces de l’ordre lors des grandes mutineries de 1986.

Plusieurs de ces dépouilles étaient en effet placée dans un mausolée du cimetière du district de Comas à Lima. Les autorités les ont déplacées et les ont enterrées en janvier de cette année, dans différents endroits, sans dire aux familles où se trouvaient désormais le corps de leur proche. Elles ont ensuite procédé à la destruction du mausolée (voir notre article).

La manifestation devant la Cour constitutionnelle

La manifestation devant la Cour constitutionnelle

Au moins trois militaires de l’armée péruvienne, un sous-lieutenant et deux sous-officiers, sont morts mardi dernier lors de deux affrontements successifs entre des patrouilles militaires et la guérilla maoïste du PCP-SL. Les militaires appartenaient à un contingent de la 31e brigade d’infanterie qui menait une opération de reconnaissance et de combat anti-guérilla dans les environs de Valle Manantial, dans le district de Vizcatán del Ene (région de Junín).

Combattants du PCP-SL

Combattants du PCP-SL

Dimanche 30 juin, Yovanni Bello Oliverio, un commandant de l’ELN portant l’alias ​​ »Guacharaco », est tombé lors d’une opération conjointe de la police et de l’armée. Selon les autorités Guacharaco serait mort dans un affrontement entre des combattant·e·s de l’ELN et l’armée dans une zone rurale de la municipalité de Tarazá, dans la province centrale d’Antioquia. Au cours de l’opération, des armes, des munitions, du matériel et des moyens de communication auraient également été saisis.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Depuis l’aube de mardi, le département du La Guajira est isolée, en raison d’une grève avec plusieurs barrages routiers effectués par des transporteurs, des marchands, des organisations syndicales et les communautés locales. Les revendications portent sur le besoin criant d’équipements collectifs (eau potable, école, hôpitaux) ainsi que la réfection d’une grande route sur laquelle de nombreuses personnes ont perdu la vie. Une précédente mobilisation avait été suivie de promesses d’investissements à hauteur de 37 milliards de pesos, mais rien n’a été fait dans ce département à la fois riche (mines d’argent et de charbon) et déshérité. Les forces anti-émeutes sont intervenues pour lever les barrages, ce qui a provoqué de violents affrontements et, en représailles, l’assaut du commissariat de la ville de Fonseca.

Barricade en feu au La Guajira

Barricade en feu au La Guajira

Des manifestations accompagnées de blocages routiers et d’affrontements avec la police ont eu lieu dans différentes villes du Honduras dont Tegucigalpa, San Pedro Sula, Olancho et Camayagua. Les manifestants scandaient “¡Fuera Joh! », ces initiales désignant le président Juan Orlando Hernández qui est à son deuxième mandat. Celui-ci a mené des réformes anti-populaires et est accusé d’avoir manipulé les résultats électoraux. Pour couronner le tout, il fait l’objet aux États-Unis, d’une accusation dans une enquête sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.

Barricade incendiée hier soir au Guatemala

Barricade incendiée hier soir au Honduras

Dimanche 16 juin, la police et l’armée et l’armée de l’air colombienne ont mené une opération contre l’ELN au cours de laquelle ils ont abattu Navides Chilhueso Noscué, connu sous le pseudonyme du «tigre indien».

Navides Chilhueso Noscué commandait le fronts María José Becerra et le front de guerre du Sud-Est de la guérilla. L’opération de l’état colombien, précisément dirigée contre lui, a été lancée à la suite d’un long travail de renseignement qui a permit de le localiser. Un pistolet de calibre 7,65 et trois grenades à fragmentation ont été saisis lors de l’opération et un des gardes du corps du commandant aurait également été abattu.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Les policiers de la Direction contre le terrorisme (Dircote) ont réussi à identifier, localiser et capturer Herlinda Ventura Clemente, 40 ans, recherchée pour diverses actions de la guérilla maoïste depuis 1997 dans le département de Huancavelica. Connue sous les noms de guerre de ‘Marleni’ ou ‘Nora’, militante active du PCP-SL, membre de la force principale du Comité zona du PCP-SL, elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « terrorisme » délivré par la chambre criminelle de Lima. Le dimanche 26 mai, une autre membre supposée du PCP-SL a été capturée à Huánuco: Adelina Mariluz Trujillo, 64 ans, une proche de Florindo Eleuterio Flores Hala, le « camarade Artemio ».

Herlinda Ventura Clemente

Herlinda Ventura Clemente

A Haïti, des dizaines de milliers de manifestants ont gagné les rues de la capitale Port-au-Prince et de plusieurs villes de province, notamment Cap-Haïtien, Gonaïves, Saint-Marc, Miragoåne, Cayes et Jérémie, ce dimanche. Cette mobilisation ont pour objectif principal est de parvenir à la démission du président Moïse, accusé de détournement de fonds dans un rapport de la cour des comptes sur PetroCaribe.

A Port-au-Prince, la situation a été particulièrement tendue au Champ de Mars à partir de midi. Alors que le cortège qui suivait le parcours officiel atteignait Pétion-ville, un autre groupe se trouvait déjà dans les parages de cette place publique. Des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants quand des manifestants ont tenté de s’attaquer à des véhicules se trouvant dans le parking de la Direction départementale de l’Ouest de la police nationale. Les locaux de plusieurs institutions publiques ont été pris à partie. Le bilan officiel est de 2 morts par balle et 4 blessés dans le département de l’Ouest.

Les manifestations de ce dimanche à Haïti

Les manifestations de ce dimanche à Haïti