Des policiers de la Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté avant-hier Annanias Corsino Gomez, 44 ans, qui faisait l’objet d’une enquête pour son appartenance présumée au PCP-SL. Il était recherché pour actions armées, dont au moins trois exécutions en 2004 dans le district de Churubamba (Huánuco). Connu sous le nom de guerre de « camarade Añaco », Annanias Corsino Gomez était une des cibles du programme de « Most Wanted » du ministère de l’Intérieur, impliquant une récompense pour les informations permettant son arrestation.

Annanias Corsino Gomez (au centre)

Annanias Corsino Gomez (au centre)

Au moins 10 combattants de l’ELN, dont un commandant connu, ont été tués lorsque l’armée colombienne a bombardé l’un de leurs camps dans le département d’Antioquia. Parmi eux, Cachaco, le commandant de l’ELN dans la région inférieure du Cauca d’Antioquia. Trois autres membres de l’ELN ont été blessés au cours de l’opération et sont actuellement en détention. Le bombardement a eu lieu trois jours avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu unilatéral de l’ELN. Le cessez-le-feu, annoncé en février, était prévu pour les 9 et 13 mars à l’occasion des élections législatives du 11 mars en Colombie.

Les dépouilles des guérilleros tués

Les dépouilles des guérilleros tués

Quatorze personnes ont été arrêtées cet après-midi après les affrontements survenus à Bariloche suite à la décision de la la Cour fédérale d’extradition du militant Mapuche lonko Facundo Jones Huala. Les affrontements ont commencé dès cette annonce, devant le palais de justice, opposant les manifestants aux forces de sécurité composées de policiers de la PSA et de gendarmes. Les forces de l’ordre ont jeté des grenades lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc. La rue San Martin était enveloppée d’un épais nuage de gaz, tandis que les pierres volaient contre la police. Les manifestants ont couru vers le centre de Bariloche, où de nouvelles émeutes éclatèrent, ciblant notamment des agences de banques. L’intervention policière dans le centre a débouché sur14 arrestations.

Un des 14 arrestations à Bariloche

Un des 14 arrestations à Bariloche

Cinq militaires ont été tués et treize ont été blessés en Colombie dans une attaque attribuée aux guérilleros de l’ELN, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Venezuela. Ils appartenaient à une détachement qui effectuait des contrôles routiers près du village de Tibu, dans le département de Norte de Santander (nord-est). Un IED a été déclenché au passage de leur convoi.

Militaires colombiens en déploiement de contre-guérilla (archive)

Militaires colombiens en déploiement de contre-guérilla (archive)

Fidencio Tiquillahuanca Cristanto (55 ans), alias « Marcial », qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « crime de terrorisme », a été capturé à San Martín de Porras, dans le district de Las Pirias (province de Jaén). Tiquillahuanca Cristanto est d’accusé d’avoir participé aux activités du PCP-SL, en participant notament à quatre assemblées en 1992 dans les villages de Yahuangate, El Pasaje, Palo Blanco, Huarmaca et Mano de León (Lambayeque).

D’autre part, la police de Chiclayo (Lambayeque), a arrêté Pedro Baldemar Barreto Tolentino (55 ans) qui était également recherché pour « crime de terrorisme ». Barreto Tolentino est accusé d’avoir, sous le pseudonyme de camarade « Eduardo », eu des responsabilité dans l’organisation du PCP-SL dans la région de Santiago de Chuco.

Fidencio Tiquillahuanca Cristanto à son arrestation

Fidencio Tiquillahuanca Cristanto à son arrestation

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Les étudiants de l’Université Pédagogique de Bogotá ont dressés des barricades et bloqué la 72ème et la 73ème rues. Ce sont environ 500 étudiants de l’Université Pédagogique, certains masqués, qui manifestaient pour exiger de l’administration du district et du gouvernement des améliorations de l’institution. La police métropolitaine de Bogotá a envoyé plus de 200 policiers anti-émeutes de l’ESMAD, provoquant des affrontements dont on ignore encore le bilan.

Les affrontements à Bogota

Les affrontements à Bogota

En Colombie, la grève armée de l’ELN a pris fin lundi 12 février au soir. Pendant trois jours, les guérilleros ont multiplié les attaques dans les régions où ils sont installés. Un soldat a été tué dans le département d’Antioquia et le bilan de l’offensive de l’ELN, fourni par l’armée, fait état de 20 attaques, essentiellement des bus, des camions et des péages incendiés. Une douzaine d’autres d’attaques auraient été déjoués. L’ELN, qui a paralysé l’activité économique dans ses fiefs, a fait savoir qu’elle était prête à reprendre les négociations de paix, suspendues depuis fin janvier.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Les luttes des travailleurs du secteur pétrolier ont débouché ce week-end sur des affrontements à Chichimene et à Castilla La Nueva, dans la région pétrolière de Meta. Plusieurs policiers ont été blessés, dont un dimanche à Castilla La Nueva. A Mancera Acacías, des travailleurs ont envahi une station de pompage d’Ecopetrol, détruit l’équipement, et coupé le courant pour prévenir le pompage du pétrole. D’autres stations de pompage ont été attaquées. De très nombreux puits ont été sabotés ou rendus inactifs, faisant baisser la production de 8.700 barils.

Huit policiers d’une équipe de la police anti-émeute (ESMAD) ont été blessés lundi à Acacias, lorsque le véhicule, dans lequel il se déplaçaient pour intervenir à la station de pompage Chichimene, a été caillassé. Les pierres ont frappé le pare-brise et le conducteur a perdu le contrôle du véhicule et percuté un poteau.

Grève dans la région de Meta

Grève dans la région de Meta

Quarante ex-combattants ou proches d’anciens guérilleros des FARC ont été assassinés en Colombie depuis la signature de l’accord de paix avec le gouvernement, à la fin de novembre 2016. Douze proches d’ex-combattants, vingt-huit ex-combattants et dix chefs communautaires proches du parti de la FARC ont été assassinés. Ces assassinats résultent de quarante-quatre attaques contre le parti de la Force alternative révolutionnaire commune (F.A.R.C.) depuis la signature de l’accord de paix, qui a abouti au désarmement de 7000 guérilleros et à la transformation de la guérilla en mouvement politique de gauche. Ils s’ajoutent à plus de 150 assassinats de militants sociaux, syndicalistes etc.

C’est l’histoire de l’Union patriotique (UP) qui se répète: ce parti de tendance communiste créé lors de négociations de paix qui avaient échoué dans les années 1980, et dont quelque trois mille militants furent assassinés par des paramilitaires d’extrême droite avec la complicité d’agents des forces de l’ordre.

Des armes remises par les FARC

Des armes remises par les FARC

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Marcio Matos (Marcinho), leader du MST – Mouvement des Sans-Terres – dans l’État de Bahia, au Brésil, a été assassiné le 24 janvier devant chez lui au camp de Boa Sorte, à Iramaia, dans la région de Chapada Diamantina. Ce leader de premier plan du MST engagé dans la lutte paysanne à Bahia, a été assassiné devant son fils, abattu par trois tirs en pleine tête. Il avait 33 ans.

Sa mort s’ajoute à une longue liste de leaders paysans et d’activistes sociaux, dont de nombreux membres du MST, tués pour avoir lutté inlassablement afin de récupérer et de saisir des terres pour les familles expropriées et les sans-terres. Leurs luttes paysannes et sociales ont d’abord été criminalisées. Ensuite sont venues les attaques, les arrestations et les emprisonnements, y compris le meurtre des leaders paysans et des activistes sociaux qui luttent à leurs côtés.

Marcio Matos (Marcinho)

Marcio Matos (Marcinho)

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