Un tribunal colombien a donné suite à la demande du bureau du procureur général de poursuivre en leur absence les membres du commandement central de l’ELN pour les attaques menées contre le réseaux d’oléoduc national, en particulier les 136 qui ont visé l’oléoduc Caño Limón – Covenas, entre 2008 et 2016. Le tribunal a déterminé que les accusés n’ont manifesté l’intérêt d’assister aux audiences, et qu’ils pourront donc être jugés en leur absence. Les dirigeants visés sont Nicolas Rodriguez, alias « Gabino »; Herlington Eliecer Chamorro, alias « Antonio Garcia »; Israel Ramirez, alias « Pablo Beltran »; Rafael Sierra Granados alias « Ramiro Vargas »; Gustavo Anibal Giraldo et, alias « Pablito ».

Quelques membres du Commandement central de l'ELN

Quelques membres du Commandement central de l’ELN

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Des dizaines de manifestants masqués ont affrontés dans les locaux de la Universidad del Valle, au sud de Cali. ils ont bloqués une avenue voisine et lancés des engins explosifs artisanaux qui ont blessés par éclats trois policiers. Une personne a été plus sérieusement blessée, par semble-t-il une mauvaise manipulation d’un de ces engins. De semblables incidents ont eu lieu à Antioquia, à sa suite de quoi le fermeture du campus a été décrétée pour la journée. A Sucre, une marche étudiante a tourné à l’affrontement: les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et une camionnette de police a été abimée. D’autres incidents ont eu lieu à Medellin et Sincelejo.

Les affrontements de Cali

Les affrontements de Cali

Une manifestation paysanne a tourné à l’émeute, avant-hier, dans le Chiapas. Les membres et sympathisants du MOCRI CNPA-MN, souvent masqués, ont dressés vers 10H des barrages de pneus enflammés dans la ville de Palenque. Vers 14H, ils ont envahi l’Hôtel de ville, balancé dehors du matériel informatique, des dossiers et des meubles et y ont mis le feu. Ils ont également incendié une voiture de police. Une opération policière s’en est suivie: 43 personnes ont été arrêtées, elles seront poursuivies pour vol, dommages, rébellion et attaques contre la paix et l’intégrité du patrimoine de la communauté et de l’État.

Devant l'hôtel de ville de Palenque

Devant l’hôtel de ville de Palenque

Suite à une opération menée par la 7e division de l’armée colombienne le long du río Pató, dans la province du Chocó, troisième commandant du Front « Resistencia Cimarrón » de l’ELN, connu sous l’alias de « Andrés Eutemio », et un autre responsable de la même structure, connu sous l’alias de “Yariquí”, se sont rendus aux militaires. ​​ »Andrés Eutemio » était actif dans l’ELN depuis 10 ans. Lors de leur reddition, ils portaient deux AK47 et un M16, des grenades, une radio et des munitions.

L'armée expose le matériel saisi

L’armée expose le matériel saisi

Miguel Angel Barbosa est mort vendredi à 01h50 en raison d’un arrêt cardiaque, après avoir passé près de six semaines dans un coma dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital le Tunal. Le jeune étudiant de la technologie mécanique, a été hospitalisé depuis le 21 avril par un traumatisme crânien grave après avoir été blessé lors d’affrontements qui ont eu lieu entre les étudiants de l’Université avec les ESMAD. Les étudiants de l’Université pédagogique de Bogota sont descendu dans la rue à l’annonce de ce décès. De nouveaux affrontements ont rapidement eu lieu, amenant le blocage de plusieurs grandes artères, et se soldat par cinq blessés dont un policiers, tous évacués en ambulances.

Affrontements hier vendredi à Bogota

Affrontements hier vendredi à Bogota

Deux régions péruviennes ont vécu deux jours d’incidents lors de manifestations exigeant des travaux publics d’infrastructures. Deux grèves générales séparées ont eu lieu dans la ville andine de Puno, à 315 km au sud-est de Lima, et dans la ville côtière de Chimbote, à 440 kilomètres au nord de Lima. Le « Front de défense de Puno » a terminé son deuxième jour d’une grève de 48 heures pour l’amélioration du système de décontamination du lac Titicaca. La manifestation a paralysé la ville et les groupes d’activistes ont affronté la police et bloqué les routes menant au reste du pays et à la Bolivie voisine.

A Chimbote, les organisations sociales exigent la construction d’une déviation de l’autoroute Panaméricaine qui traverse actuellement la ville, causant divers risques et inconforts. Les grévistes ont organisé des manifestations de rue et des blocages des rues et des émeutes ont éclaté dans lequel la police a arrêté trois manifestants.

Après les affrontements, à Puno

Après les affrontements, à Puno

L’Organisation Nationale Indigène de Colombie (Organización Nacional Indígena de Colombia, ONIC), organisait lundi une grève agricole, avec blocage des routes, à l’occasion du « Sommet Agricole, Paysan, Ethnique et Populaire ». L’ONIC dénonce les politiques gouvernementales ne répondant pas aux aspirations « de justice sociale et environnementale » des habitants des zones rurales. Ce n’est pas la première mobilisation de la sorte en colombie, il y avait déjà eu la grève agricole de 2013 (voir notre article)

Les policiers anti-émeute, les ESMAD, sont intervenus brutalement pour dégager les routes. Des affrontements ont eu lieu à l’aube lundi sur la route « Cabal Pombo » reliant la ville de Cali à celle de Buenaventura, sur le Pacifique. Un manifestant, Willington Quibarecama Nequirucama, a été écrasé par un blindé dans le village de La Delfina, près de la ville de Buenaventura. En outre, quatre personnes ont été blessées, dont une grièvement.

Manifestation indigène ce lundi en Colombie

Manifestation indigène ce lundi en Colombie

Les syndicats de Bogota ont organisés une manifestation contre la vente de l’entreprise publique de télécommunications (Empresa de Telecomunicaciones de Bogota, ETB). Les organisations étudiantes appellaient aussi à participer à cette manifestation. Celle-ci a eu lieu devant le Conseil de Bogota pour protester contre l’approbation le 22 mai dernier, par le maire de cette ville, de vendre au privé de 80% des actions d’ETB. La police anti-émeute, les ESMAD, est intervenue massivement et brutalement, faisant des dizaines de blessés.

Les affrontements de lundi à Bogota

Les affrontements de lundi à Bogota

Natalia ‘Tato’ Collado a été condamnée à 3 ans et un jour de prison le 25 mai pour une attaque incendiaire contre un bus de Transantiago en avril 2015. Tato n’a pas comparu à l’audience en partie pour des raisons médicales. Elle a été hospitalisée en raison de problèmes gastro-intestinaux causés par le stress de son procès et la condamnation. Plus de nouvelles sont attendues dans les prochains jours, sur son état de santé et sur les éventuels recours juridiques.

Natalia ‘Tato’ Collado

Natalia ‘Tato’ Collado

De violents affrontements ont opposé jeudi forces de l’ordre et étudiants chiliens qui manifestaient à nouveau par milliers pour réclamer une éducation gratuite pour tous, promise par la présidente socialiste Bachelet. Dans le centre de Santiago, des heurts ont éclaté, certains manifestants encagoulés jetant des pierres et des bâtons sur la police qui a répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Durant la manifestation, non autorisée, de nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l’avenue Alameda, axe névralgique de la ville. Selon la police, 117 personnes ont été arrêtées et 32 policiers blessés.

La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant aux élites, hérité de la dictature de Pinochet (1973-1990). Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d’étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective. Sous le slogan « Nous sommes fatigués d’attendre », les étudiants ont décidé d’intensifier leur pression.

Affrontement dans le centre de Santiago

Affrontement dans le centre de Santiago