Dans quelques mois, le QG de la police fédérale et de la police judiciaire de Bruxelles déménagera vers le ‘BelAir Office’ à la rue Royale. Pour adapter le bâtiment existant aux besoins de la police, le gouvernement avait prévu un budget de 23 millions d’euros. Aujourd’hui, les travaux ont déjà coûté 39,6 millions. Par ailleurs, dans les 18 années à venir, l’état devra débourser un total de 13 millions d’euros de loyer.

Le comité P vient de publier son rapport annuel concernant les chiffres de 2012. Il apparait que le nombre de plaintes déposées augmente d’année en année. Par ailleurs, le nombre de plaintes pour agression ou coups et blessures par des agents de police augmente lui considérablement. Il est passé de 468 en 2010 à 576 en 2012, année où le nombre total de plaintes s’est élevé à 2680. Les chiffres des plaintes pour violences sont supérieurs à ceux de toutes les autres plaintes (inégalité de traitement, constations erronées,…). Le rapport détaille aussi les jugements rendus pour ces affaires de violences policières entre 2009 et 2012. 168 agents ont été poursuivis devant un tribunal correctionnel et 27% d’entre eux ont finalement été reconnus coupables. Un seul policier a été condamné à une peine de prison effective. Les zones de police les plus concernées par les plaintes déposées au comité P sont Bruxelles-Capitale-Ixelles, Anvers et Gand.

Hier, les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont présenté leur projet de loi sur la réorganisation de la police. Ce ‘plan d’optimalisation des services de police’ prévoit une simplification de l’organigramme de la police fédérale, une baisse du nombre de services de management, une diminution du nombre de directeurs judiciaires et de directeurs coordinateurs administratifs, un renforcement de la collaboration entre la police locale et la police fédérale, et une amélioration de la concertation entre la justice et la police. Le projet de loi porte également sur la gestion de l’information et des développements technologiques. L’objectif des ministres est de s’aligner sur la réforme judiciaire et de permettre de réinjecter des centaines des postes dans les services opérationnels et dans les arrondissements.

Une petite centaine de personnes s’étaient rassemblées ce matin devant le Palais de justice en soutien aux six inculpés du Comité d’Action et de Soutien aux sans-papiers (CAS) devant passer devant la la cour d’appel de Bruxelles. Mais la cour d’appel de Bruxelles a choisi de reporter le procès du CAS, mercredi, au 18 décembre prochain, parce que le principe de la publicité des débats n’avait pas été respecté. En effet, plusieurs personnes, observateurs et sympathisants du CAS, n’avaient pas pu entrer dans la salle d’audience dont la police gérait l’accès. Les six membres du CAS sont poursuivis pour rébellion lors d’un meeting des partis libéraux européens à Tour & Taxi à Bruxelles, en avril 2009. En première instance, ils avaient été condamnés à un mois de prison avec sursis.

D’autres incidents se sont produits ce matin. Les policiers ont menacé d’intervenir si les calicots étaient déployés avant l’audience (l’interdiction fut toutefois bravée, cf. photo). Un des policiers qui est partie civile au procès s’était présenté en uniforme, et après que la cour et le ministère public aient dénoncé le dispositif de sécurité mis en place, des policiers sont venus menacer et intimider les prévenus, leurs sympathisants et leurs conseils à la sortie du palais de justice.

audience du procès CAS

audience du procès CAS

Les inculpés du CAS appellent à un rassemblement ce mercredi 27. à partir de 8h30 (Place Polaert). La séance est prévue à 9h dans une des salles de la cour d’appel. Il est possible que tous les soutiens ne soient pas autorisés à rentrer jusque dans cette salle, en raison du peu de place assises et d’un contrôle d’identité à l’entrée, mais il est important qu’un panel de soutien large puisse accompagner les inculpés jusque dans la salle d’appel pour démontrer à la juge que ceux-ci bénéficient d’un soutien. La séance devrait durer approximativement une heure.

Ceux qui n’aurait pas pu/voulu rentrer dans la salle, sont invités à rester présents aux abords du Palais jusqu’à la fin de la séance. Une fois l’audience terminée, les inculpés et leurs soutiens pourront discuter ensemble des prochaines étapes de la lutte. Et peut-être ensuite se nous diriger vers l’Église du Béguinage pour rendre visite au collectif des Afghans en lutte.

La nouvelle prison de Beveren devrait ouvrir ses portes en mars 2014. Mais pour cela, le Selor (service de recrutement du gouvernement fédéral) devra avoir embauché 200 gardiens qui doivent suivre une formation d’au moins trois mois. Or, à l’heure actuelle, 170 personnes ont été recrutées. Dès lors, faute de personnel, l’ouverture pourrait être retardée ou se faire en plusieurs étapes. Les autorités ont par ailleurs déclaré que cette pénurie de gardiens ne concernait pas uniquement la nouvelle prison de Beveren.

la future prison de beveren

la future prison de beveren

La détention de Bahar à Bergame risque de durer. Si son avocat a pu s’entretenir avec le juge chargé de l’affaire, cette entrevue a tourné court : à l’exception du mandat Interpol, le juge ne disposerait pour entreprendre son instruction d’aucune autre pièce. De surcroit, en Italie n’existe pas la possibilité de mise en liberté conditionnelle (qu’elle soit avec ou sans caution)… Dans le moins pire des scénarios, le juge pourrait cependant intimer des arrêts domiciliaires en Italie.

Un cas semblables s’était posé il y a cinq ans pour un membre du Secours Rouge International, Antonio Lago Iglesias. Antonio avait été arrêté en 2002 en France sur base d’un mandat espagnol sous l’accusation d’appartenance au PCE(r). Le justice française avait refusé son extradition mais quelques mois plus tard, Antonio s’était fait arrêter en Italie sur base du même mandat espagnol. La justice italienne avait fini par décider que la décision française valait pour elle, et refusé l’extradition.

Cent cinquante personnes dont une délégation de notre Secours Rouge ont manifesté lundi après-midi devant le consulat d’Italie rue de Livourne à Bruxelles à l’appel du CLEA pour exiger la libération de Bahar Kimyongür, arrêté jeudi dernier à Milan sur la base d’un mandat d’arrêt émis par la Turquie.

manifestation pour bahar devant le consulat d'italie

manifestation pour bahar devant le consulat d’italie

Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par les autorités d’Ankara afin qu’il soit «remis» à la Turquie, Bahar Kimyongür a une nouvelle fois été arrêté à l’étranger. Alors qu’il devait participer à une conférence internationale sur la Syrie, Bahar a été appréhendé à Milan le jeudi 21 au matin par la police italienne et placé en détention à la prison de Bergame.

Afin de réclamer sa libération immédiate, le CLEA appelle à un
nous appelons à un rassemblement ce lundi 25 novembre à 17 heures
devant le Consulat d’Italie, 38 rue de Livourne, à 1000 Bruxelles.

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