A son arrivée à Milan ce matin, Bahar Kimyongur a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport et incarcéré à la prison de Berhgame. Cette arrestation, comme à Madrid il y a trois mois, résulte de la signification, par la Turquie, d’un mandat d’arrêt à Interpol au nom du militant. Il devrait comparaître rapidement devant un juge qui statuera sur la validité de ce mandat. En Espagne, Bahar Kimyongur avait été libéré sous caution. Le juge de l’Audience nationale (tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme) doit prochainement statuer sur la validité du mandat d’arrêt turc. Les autorités turques continuent à tenter de le condamner dans le cadre de ‘l’affaire DHKP-C’

Le système carcéral belge permet l’enfermement de 9000 détenus. Or, actuellement, plus de 11.000 personnes sont derrière les barreaux. Pour lutter contre cette surpopulation, les autorités ont mis en place le ‘Masterplan 2008-2012-2016’ selon lequel quatre nouvelles prisons doivent être construites. La première, à Marche-en-Famenne, a ouvert ses portes et accueillis ses premiers détenus récemment. Elle dispose d’un total de 312 places (300 hommes et 12 femmes) mais selon les dernières estimations, elle devrait d’emblée accueillir davantage de détenus que prévu. Par ailleurs, la situation de la prison de Forest (évoquée hier) reste au point-mort. Ce mercredi, le secrétaire d’état en charge de la Régie des bâtiments a évoqué la possibilité de construire une cinquième nouvelle prison à Achêne, près de Ciney, déclarant que le ‘Masterplan en cours d’élaboration ne suffira pas’.

Des ouvriers de la ville accompagnés de policiers sont passés hier matin forcer la porte et changer la serrure du Passe-Partout, couper l’eau et l’électricité. Le CSOA n’a pas été averti et il n’y a eu aucune communication avec la ville. Une personne était sur place et il lui a été dit qu’il y avait un délai d’une semaine pour vider les lieux. Le CSOA sera ouvert en permanence cette semaine. Passez !

Vendredi, auberge espagnole végétarienne avant une assemblée pour discuter toutes et tous ensemble de la situation et des suites à lui donner. Dans la foulée, ce lundi 25 novembre, nous nous rassemblerons à 18h place du marché (conseil communal) pour revendiquer l’occupation du centre social occupé autogéré.

Voir le site du passe-partout

En juin dernier, le bourgmestre de Forest avait interdit l’entrée de nouveaux prisonniers en raison du nombre trop élevé de détenus entrainant de nombreux problèmes, notamment au niveau de l’hygiène. La prison dispose de 420 places, et il avait à l’époque accepté que 600 prisonniers soient hébergés, mais pas au-delà. Aujourd’hui, 664 personnes sont détenues à Forest et le bourgmestre a donc annoncé une nouvelle fermeture des portes, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Le procureur général d’Anvers Yves Liégeois a fait ce samedi une nouvelle proposition visant à ‘réduire la criminalité dans notre pays’. Il s’agirait de prélever et de stocker l’ADN de tous les nouveaux-nés et de tous les nouveaux arrivants en Belgique. Tout ce matériel ADN serait stocké dans d’immenses bases de données génétiques ce qui, selon Liégeois, ‘serait un grand pas en avant pour aider à résoudre les crimes et les délits’. Par ailleurs, il prône également pour une augmentation du nombre de caméras de surveillance pour ‘garder un oeil sur ce qui se passe dans dans la rue’.

Le conseil des ministres a approuvé jeudi deux dotations d’un montant total de 55 millions d’euros destinées à la sécurité à Bruxelles. Jusqu’il y a deux ans, un montant annuel de 25 millions d’euros était alloué sous forme de subsides aux communes bruxelloises et aux 6 zones de police qu’elles composent. Depuis juillet 2012 et le vote de la loi sur le financement des institutions bruxelloises, la Région-capitale doit désormais se prononcer sur l’affectation de 55 millions d’euros destinés aux dépenses de sécurité et de prévention en lien avec la fonction de capitale de Bruxelles.

Une dotation de 22,24 millions d’euros a été allouée aux zones de police bruxelloises. Elle permettra de couvrir les dépenses liées au renforcement de la sécurité dans les transports en commun, à l’encouragement du recrutement, au paiement des heures prestées dans le cadre des sommets européens, à l’accession au cadre de base des agents de police, etc. Une dotation de 32,55 millions est destinée à la Région pour les dépenses liées également aux sommets et à la sécurisation de la STIB.

Le Comité de Soutien Aux Inculpé du CAS (Comité d’Action et de Soutien aux Sans-Papiers) organise samedi 16 à partir de 19H une soirée-repas-concerts en solidarité avec les inculpés du CAS et du No Border Camp. Croisement Rue des Coteaux / Van Hoorde (Portail Bleu en face de Aldi).

Programme de la soirée

12 heures : Rendez-vous pour arranger la salle

19 heures : Repas copieux et bien arrosé

20 heures 15 : Prises de paroles (collectif Afghan, comité Ali Aarrass, Fiel Liberation Mouvement)

20 heures 45 : Concert de Fred des Terrils (https://www.facebook.com/lesterrils)

21 heures 15 : Prises de parole bis (Secoure Rouge, Noborder, CAS)

21 heures 45 : Concerts

Voir le site du comité de soutien

Les rapports entre le directeur général de la police judiciaire fédérale et le chef des enquêteurs bruxellois sont des plus tendus. En cause: les nominations à la tête de la police. Selon François Farcy, à la tête de la police judiciaire fédérale, Eric Jacobs, le successeur de Glenn Audenaert à la direction de la PJ bruxelloise, aurait « magouillé » lors de la sélection d’inspecteurs pour la cellule anti-terrorisme.

François Farcy soupçonne ainsi Eric Jacobs d’avoir modifié le résultat de la commission de sélection afin de favoriser son favori. Plainte a été déposée pour faux en écriture mais le parquet a classé l’affaire. De sources proches de l’affaire, M. Farcy aurait souhaité que le candidat classé 2e lors de la sélection – qu’il a connu à la police de Mons – obtienne l’emploi.

En 2012, comme elle en a l’obligation, la Belgique a rendu un rapport sur la situation dans ses prisons. Le Comité de l’ONU contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants a débattu ce rapport cette semaine. Il a également entendu le gouvernement belge ainsi que des organisations telles qu’Amnesty ou la Ligue des Droits de l’Homme. C’est le 22 novembre prochain que le Comité rendra ses conclusions publiques. Mais il ressort déjà que la Belgique sera réprimandée en raison de la situation déplorable des détenus et la surpopulation carcérale. Par ailleurs, elle n’a pas mis en place, comme exigé, d’Institut National des Droits de l’Homme. D’autres manquements, comme l’absence d’organisation, par la police, de formations spécifiques contre la torture, ont été pointés. Rappelons toutefois que ces recommandations ne sont pas juridiquement contraignantes.