La dimension « anti-terroriste » du dossier de l’islamiste Trabelsi semble expliquer tous les dénis de justice qui caractérisent cette affaire, à commencer par le fait que Trabelsi va être jugé, condamné et emprisonné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valus d’être jugé, condamné et emprisonné dix ans en Belgique. Le tribunal de première instance a ordonné jeudi l’interdiction ou la suspension de l’extradition de Trabelsi, condamné en 2003 à dix ans de prison. Trabelsi a été extradé d’urgence quelques heures auparavant vers les Etats-Unis, pour contourner ce recours ou l’avis attendu fin octobre/début novembre de la Cour européenne des droits de l’homme sur cette affaire.

Les 100 agents de la police fédérale promis pour renforcer la police des chemins de fer en charge de la surveillance des gares et stations de métro de la capitale sont opérationnels depuis le début de ce mois.
250 policiers supplémentaires censés renforcer les zones de police bruxelloise dans leur mission de surveillance des transports en commun de surface arriveront par vagues au terme de leur formation en cours dans les prochaines semaines. Ces mesures avaient été décidées au lendemain de la mort d’un contrôleur de réseau de la STIB en avril 2012.

Depuis lors, 100 policiers fédéraux détachés à cet effet ont déjà renforcé temporairement les effectifs de la police des chemins de fer à Bruxelles. Dans les zones de police, le nombre d’heures prestées au profit de la surveillance des transports a été multiplié par cinq. En ce qui concerne la police des chemins de fer, l’apport de 100 policiers supplémentaires dans l’attente de la fin du stage des aspirants a déjà produit des effets dans les chiffres. Entre avril 2012 et septembre 2013, on a procédé à 5092 arrestations – dont 2944 judiciaires – soit une moyenne de 9,6 arrestations, par jour, contre 7,4 auparavant.

Une centaine de demandeurs d’asile afghans occupaient depuis lundi l’église Sainte-Croix située à proximité de la place Flagey, à Ixelles. Il s’agit d’une partie du groupe d’Afghans qui ont été expulsés vendredi dernier de leur squat de la rue du Trône, à Ixelles. Le curé a appelé les autorités communales de la présence de réfugiés afghans dans l’édifice et a exigé aux occupants de quitter les lieux pour 16h00. La police te un huissier sont venus. Parmi les Afghans présents se trouvent des familles avec des enfants. Tous ont quitté l’église. Le dispositif policier a été levé.

La section belge de l’observatoire international des prisons (OIP) a rendu public lundi sa notice 2009-2013 de l’état du système carcéral belge. Un rapport accablant, pointant plus de 80 problématiques, parmi lesquelles l’épineux problème de la surpopulation carcérale. Les prisons belges comptent quelque 12 000 détenus et leur nombre a augmenté de 7% en 2012. Au cours des trois dernières décennies, la capacité des prisons belges a augmenté de 50% mais on compte sur cette période 80% de détenus en plus. Les prisons sont surpeuplées et sont de plus en plus vétustes.

Alors que dans sa précédente notice, datant de 2008, l’observatoire dénonçait une « surpopulation galopante », des conditions de détention déplorables, le non-respect des normes d’hygiène et de santé élémentaires, la violence carcérale, les suicides, le traitement des internés, le détournement des normes législatives au profit d’une application « ultra sécuritaire » ou l’absence de service minimum en cas de grève, la section belge de l’OIP constate que la situation ne s’est nullement améliorée cinq ans plus tard. Au contraire, de nouveaux problèmes sont apparus. On en est arrivé à un tel point que la cour d’appel a qualifié la détention à Forest de traitement inhumain et dégradant au regard de la Convention européenne des droits de l’homme.

voir le site de la section belge de l’OIP

logo observatoire international des prisons

logo observatoire international des prisons

Cette fois-ci, ce sont 5 domiciles qui ont été perquisitionnés à Bruxelles, Louvain et Gand. Comme la dernière fois, les personnes présentes sur place ont été emmenées et relachées peu de temps après sans être entendues par un juge d’instruction. Ordinateurs, clés usb, tracts, carnets d’adresse, notes personnelles,… ont été saisis.

Les travailleurs grévistes de Vandemoortele à Seneffe ont reçu jeudi passé la visite d’un huissier de justice muni d’une ordonnance assortie d’astreintes contre le piquet de grève organisé. Le SETCa a en conséquence introduit ce jeudi une requête en référé sur base du droit de grève auprès du tribunal de 1ère Instance de Charleroi. «C’est clairement sur base du droit de grève que nous avons introduit notre requête au tribunal», a indiqué un représentant du SETCa-centre. «L’ordonnance du huissier de justice était assortie d’une astreinte de 500 euros par jour, par personne et par infraction. La position du piquet dans l’entreprise était clairement contestée. Le piquet s’est toutefois déplacé jeudi de quelques mètres sur la chaussée et il a poursuivi son action.»

Le requête a été présentée jeudi au tribunal de Charleroi. Elle sera plaidée sur le fond, selon le SETCa, le 3 décembre prochain. Les travailleurs de l’entreprise de produits alimentaires Vandemoortele à Seneffe ont repris le travail mardi après une grève lancée jeudi suite au licenciement d’un délégué syndical.

piquet de grève à vandemoortele

piquet de grève à vandemoortele

La Ligue des Droits de l’Homme organise une journée de réflexion sur la liberté d’expression. Il s’agira de rappeler le contexte, le cadre et l’évolution juridique, historique et sociale de la Liberté d’expression en Belgique et d’envisager, dans le cadre d’ateliers, des pistes de réflexion sur des questions concrètes qui interrogent ce droit et ses limites vis-à-vis de la justice: Peut-on faire des procès politiques sans faire de la politique lors de procès ? S’attaquer aux mots discriminants tue-t-il la discrimination ? Les lois anti-terroristes sont-elles une menace pour la liberté d’expression? Avec, e.a, Françoise Tulkens, Jaques Englebert, Christian Panier… Séminaire animé par Véronique Van der Plancque, Vice-Présidente LDH. Rapporteur : Eddy Caekelberghs, journaliste RTBF.
Inscription obligatoire (02 209 62 80 – 0478 31 27 46 )
De 9h à 17h
Centre culturel Jacques Franck

Le Collectif des Afghans qui occupe le bâtiment 125 rue du Trône à Bruxelles est sous le coup de la répression. Au sujet des 77 arrestations effectuées hier en fin d’après-midi Rue de la Loi: on sait à présent que 11 personnes ont été relâchées, 7 ont été transférées en Centres Fermés en attente de déportation, nous sommes sans nouvelles des autres détenus, sachant que les ressortissants étrangers peuvent être arrêtés administrativement durant 24h contre 12h pour des Belges.

Sur place il y a de nombreux blessés : os cassés, morsures de chiens, contusions et coups divers. De nombreux policiers étaient présents devant le bâtiment ce matin avant de partir.

L'entrée du squat

L’entrée du squat

77 personnes ont été arrêtées lors d’affrontements entre la police et des manifestants venus pour réclamer le droit d’asile. Au moins 5 blessés et une arrestation judiciaire pour les manifestants. Les prisonniers ont été enfermés aux Casernes d’Etterbeek où un autre rassemblement avait été appelé à 21h pour réclamer leur libération.