Comme des voitures bloquaient hier, aux piquets de grève, les entrées de certaines grandes surfaces, la société patronale du secteur, Comeos, projette de poursuivre pénalement les grévistes propriétaires de ces véhicules. Cette démarche est approuvée par la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci).

Par ailleurs, un groupe de manifestants a été interpellé lundi après-midi à Nivelles. La police de la zone de Nivelles-Genappe les accuse d’avoir remonté la très commerçante rue de Namur en entrant dans les commerces pour enjoindre de fermer. Les commerçants se sont exécutés mais ont également fait appel aux forces de l’ordre pour se plaindre d’avoir été menacés.

L’arrivée d’une ambulance et la présence d’une flaque de sang sur le lieu du kessel laisse penser qu’il y aurait eu un blessé. Toutes les personnes arrêtées (on ignore encore leur nombre exact) sont aux casernes à Etterbeek sauf deux manifestants placés en garde à vue à St-Gilles. On signale aussi que des cameramen ont été arrêtés et que leur matériel a été confisqué.

EDIT:
Plusieurs dizaines d’arrestations administratives, deux judiciaires (une pour ‘rébellion’ contre VDS, l’autre concernerait la vitre du combi-caméra défoncée). Au moins une des personnes arrêtées judiciairement a été relachée à 19h45. C’est de son sang dont il a été question ci-dessus : il a été frappé par VDS en personne, au point que les policiers de Saint-Gilles ont dû le conduire à l’hôpital où deux plaies ont dû être recousues sur son crâne. Des contusions ont été signalée sur le rapport médical au visage, aux poignets etc. Un deuxième manifestant aurait été blessé.
Nous sommes sans nouvelles des personnes emprisonnées aux casernes d’Etterbeek.

Un groupe de militants avait donné rendez-vous ce lundi à 14h sur la Place du Jeu de Balle à toutes les personnes qui, dans le cadre de la grève générale, n’avaient pas de lieu de travail à bloquer. L’objectif de ce rassemblement était de ‘déclarer échec et mat au capital, à l’état et aux gestionnaires des luttes’. Un grand nombre de policiers étant déployés sur la place, le groupe a décidé de partir en cortège en direction de la barrière de Saint-Gilles. Les manifestants ont rapidement été pris en chasse par un nombre impressionnant de fourgons policiers.

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EDIT: A 14h45, les policiers ont bouclé le cortège chaussée de Waterloo, entre le Parvis et la Barrière. Un fourgon de police a été un peu malmené à cette occasion. Une grande partie des manifestants ont cependant pu partir par la rue des Fortifications, mais au moins quinze personnes ont déjà été interpellées. Les policiers anti-émeute sont partis mais les policiers en civils rodent encore dans le quartier.

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L’Unizo, la fédération des indépendants flamands a envoyé un huissier à la suite d’un blocage sur le ring R4 de Gand, à hauteur de la sortie Desteldonk, dans le cadre de la grève générale. L’organisation flamande d’indépendants avait menacé la semaine dernière de recourir à des huissiers, voire d’intenter des actions en référé, en cas d’actions syndicales visant à des blocages de zonings industriels ou à des piquets de grève volants.

Le centre de distribution du groupe Colruyt à Hal a été bloqué entre 06h00 et 08h30. Le blocage a été levé après l’appel, par la direction, à un huissier de justice.

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A l’occasion de sa présentation des vœux, Bart De Wever réclamait l’intervention de la police «en cas de blocage par les grévistes des principales voies d’accès au port d’Anvers». A ses yeux, tant les syndicats que le gouvernement sont responsables de cette grève : «Les syndicats, et surtout les syndicats rouges, jugent nécessaire de provoquer de graves dégâts économiques à notre pays». La menace ne paraît pas avoir porté, puisque les travailleurs du port d’Anvers sont en grève: les grands terminaux du port sont à l’arrêt. Des piquets ont été symboliquement placés devant certaines entrées, mais aucun ouvrier ne s’est présenté au travail.

A Bruxelles, la zone neutre est cette zone dans laquelle il est interdit de manifester, de se rassembler voir même parfois de passer en larges groupes sous peine de passer quelques heures en cellule. Actuellement, celle-ci comprend la rue Ducale, la rue de Louvain (de la rue du Nord à la rue Royale), la rue Royale (du carrefour des rues de la Croix de Fer, de l’Enseignement et du Treurenberg à la Place Royale), la place des Palais, la place du Trône, la rue Bréderode et l’intérieur de la zone délimitée par ces voies publiques. Une proposition a été déposée devant la chambre pour élargir cette zone, et qu’elle englobe entre autres, le Parlement de la Communauté Française, la maison des parlementaires flamands,… La chambre doit encore se prononcer pour ou contre cette proposition.

Le Palais de Justice de Bruxelles ne comptera bientôt plus que deux entrées. C’est du moins ce que souhaite la ministre de la Justice. Annemie Turtelboom veut ainsi renforcer sa sécurité récemment éprouvée (incendie volontaire le 3 janvier, évasion, etc.). Sur les 28 portes existantes, seules 11 sont toujours utilisées, et seulement 3 sont accessibles au public. Les autres portes sont réservées aux magistrats, avocats, policiers, prévenus et autre personnel.

La ville de Namur vient de se doter de toutes nouvelles barrières pour remplacer les traditionnelles barrières Mikado entourées de fils barbelés. Celles-ci sont blanches, pleines, mesurent un mètre de haut sur quatre de large et ont des petites dents en métal à leur sommet. Elles sont en polycarbonate et donc très résistantes, tout en étant positionnables de plusieurs manières.

Barrière Vauban

Barrière Vauban

La Belgique et les Etats-Unis ont signé un accord de coopération prévoyant l’échange d’informations, comme des données personnelles et sensibles, dans le cadre de la lutte contre « la criminalité » grave. Le texte n’est pas encore entré en vigueur, car il doit encore passer devant le Sénat et la Chambre.

Ainsi, les deux pays pourront s’échanger les empreintes digitales, consulter automatiquement les fichiers d’analyse ADN ou s’échanger des données à caractère personnel ou sensibles. Les raisons pour lesquelles les deux pays pourront s’échanger ces informations sont très larges et floues. Pourront susciter cet échange notamment les crimes contre l’Etat, les délits impliquant des armes, les délits de vols ou de fraude, les infractions graves impliquant des substances réglementées. Le texte a été cosigné par les ministres de la Justice Stefaan De Clerck et de l’Intérieur Annemie Turtelboom et le procureur général américain Eric H. Holder.

Le procès de deux participants au Camp No Border qui avait eu lieu à Bruxelles en septembre et octobre 2010 commencera ce 8 février. Les deux personnes sont accusées de ‘rébellion’ dans un cas et de ‘rébellion armée’ dans l’autre.
L’un des deux inculpés est accusé d’être responsable de blessure qu’un policier a reçu d’un cheval de police. L’autre aurait résisté à sa photographie forcée après la manifestation du 29 septembre, avant d’être plaqué contre un mur par 6 policiers, puis d’être battu et envoyé à l’hopital.

Un rassemblement de solidarité aura lieu le 8 février à 8h30 au Palais de Justice. Lire ici un communiqué de soutien