Les septante personnes évacuées de l’Espace Morichar le 21 septembre dernier avaient trouvé refuge dans un ancien bâtiment des contributions rue Belliard, dans lequel ils avaient l’autorisation de rester jusqu’au 18 octobre, c’est à dire hier… Ils risquaient donc une nouvelle expulsion, qui a pu être évitée grâce au sursis de quelques jours accordé par le propriétaire du bâtiment. Dès aujourd’hui, les occupants (essentiellement des femmes et des enfants) vont déménager dans un autre immeuble vide et privé de 3000 mètres carré, situé rue Stassart à Ixelles. Ce bâtiment, anciennement occupé par la STIB, pourrait être habité, en accord avec le propriétaire, jusqu’au 1er janvier.

Un colloque international se tiendra à l’Université Libre de Bruxelles mardi, 20 octobre 2009 sur le thème Listes anti-terroristes, pouvoirs exécutifs et droits fondamentaux

Voici le texte de présentation:

La ‘désignation’ de présumés ‘terroristes’ et de leurs associés et bailleurs de fonds, telle que mise en oeuvre par les Etats, l’Union européenne et les Nations Unies, a été l’un des aspects les plus controversés de la prétendue ‘guerre contre la terreur’.

Des centaines de groupes et d’individus de par le monde ont été inscrits sur diverses ‘listes de terroristes’ et soumis au gel de leurs avoirs, à des interdictions de voyager et à d’autres sanctions graves. Malgré la gravité des accusations et leur impact sur les droits fondamentaux, les personnes affectées par ces mesures ont été systématiquement privées du droit de contester effectivement leur inscription sur ces listes.

Les ‘listes noires anti-terroristes’, généralement abordées sous l’angle du droit à un procès équitable, ont également un impact significatif sur les communautés de diaspora, la résolution de conflits, le travail dans le domaine du développement et les relations Nord-Sud. Au sein de la communauté juridique, en ce compris les Cours européennes et le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, nombreux sont ceux qui ont contesté la légalité de ces mécanismes. Certains gouvernements ont récemment annoncé la fin de la ‘guerre contre la terreur mais l’envie politique ne semble pas au rendez-vous pour réformer concrètement ces régimes et abroger ces ‘listes anti-terroristes’ ou les pouvoirs exécutifs qui y sont afférents dans les domaines tels que les ‘ordres de contrôle’ ou l’établissement de listes de noms de personnes interdites de vols aériens (‘listes noires de passagers aériens’).

Ce colloque sur les ‘listes noires anti-terroristes’ organisé par l’European Center for Constitutional and Human Rights, le Centre de droit international et la Faculté de droit de l’ULB, accueillera d’éminents experts praticiens et académiques, avocats et membres d’associations de défense des droits fondamentaux pour examiner ces questions et envisager des pistes de réflexion pour aller de l’avant.

ULB, campus du Solbosch, auditoire E. Dupréel (Bâtiment S, 1er étage), Avenue Jeanne, 44 – 1050 Bruxelles – de 9h à 17h45.

Une traduction simultanée en français est prévue pour les exposés en anglais.

Une vingtaine de personnes masquées ont envahi jeudi l’entreprise de construction Besix, dans la commune gantoise de Sint-Denijs-Westrem, Kortrijksesteenweg, en fin de matinée. Les vandales ont saccagé tout le mobilier. Ils ont projeté de la peinture noire partout, abîmé du matériel de bureau, et déversé un produit corrosif sur le sol, après avoir expliqué à la réceptionniste qu’il ne lui arriverait rien si elle se tenait calme. Ils ont également déclaré que leur acte était « la conséquence de la construction des prisons »; ils s’opposent ainsi à la construction d’un nouveau centre de transit pour sans-papiers à Steenokkerzeel. Le nouveau centre sera construit sur un terrain qui jouxte le centre fermé 127 bis. Le groupe a pu disparaitre sans être inquiétés.

Action contre Besix

Action contre Besix

En marge du projet de réaffectation des casernes désaffectées se sont poursuivies les négociations pour la location de cellules de la prison de Tilburg aux Pays-Bas. Ce vendredi, le comité ministériel restreint a approuvé le principe d’un transfert temporaire de détenus vers la Hollande. Le projet avait été mis entre parenthèses en raison d’un avis négatif de l’Inspection des Finances rendu en juillet dernier, le montant réclamés par les Pays-Bas de 30 millions d’euros durant 3 ans étant jugé trop élevé. Le ministre de la Justice a donc revu le projet et va parachever la convention en concertation avec son homologue néerlandais pour finaliser la procédure devant le parlement belge le plus rapidement possible.

Le projet du ministre de la Justice Stefaan De Clerck de louer des cellules aux Pays-Bas pour y envoyer des détenus belges étant en stand-by, une nouvelle proposition a été mise sur la table. En collaboration avec le ministre de la Défense Pieter de Crem, il a proposé de transformer les casernes désaffectées en prison. Le plan de ce dernier, présenté au parlement hier, prévoit la fermeture d’une vingtaine de quartiers militaires, qui pourraient être réaffectés. Deux éléments sont mis en avant: les casernes disposent déjà d’un périmètre de sécurité et leur réaffectation générerait de nouveaux revenus pour le ministère de la Défense.

Mardi soir, le palais de justice dans la Opgeëistenlaan à Gand a été attaqué avec des pierres et de la peinture. Trois bombes de peintures ont été jetées et les cinq vitres de la bibliothèque du palais de justice ont été brisées. Les dégâts sont estimés à 10.000 euros. En juin dernier, l’entrée du palais de justice avait déjà été couverte de peinture.

Iniciative Cuba Socialista organise pour la seizième fois le samedi 24 octobre ‘Che Presente’, la plus grande fête de solidarité avec Cuba. Parmi les nombreuses activités au programme, un rencontre avec les membre des familles des 5 Cubains détenus à Miami pour leurs activités de contre-terrorisme (samedi 24 octobre de 16h30 à 18h00 au Campus Jette, Haute Ecole Erasme, avenue du Laerbeek 121, 1090 Bruxelles. 10 euros prévente/chômeurs/étudiants/membres ICS: 6 euros.

Photo des 5 Cubains

Photo des 5 Cubains

Programme complet et toutes infos utiles sur le site Cubanismo

Le dimanche 28 juin 2009, le président constitutionnel du Honduras, José Manuel Zelaya Rosales, a été séquestré et expulsé de force par l’armée vers le Costa Rica. Une oligarchie des plus réactionnaires s’est installée au pouvoir. Depuis maintenant plus de trois mois, la dictature, menée par Roberto Micheletti, tente d’anéantir la révolte populaire. Le peuple hondurien, qui s’était soulevé pacifiquement depuis l’enlèvement de son président élu, est réprimé de plus en plus violemment par la police et les militaires.

Manifestation en soutien au peuple du Honduras et contre le coup d’état mercredi 7 octobre, à 17h, devant le Parlement Européen (Place du Luxembourg), à l’appel de la Plate-forme pour la démocratie au Honduras.